« Au départ, il y a ces bonheurs de lecture qu’on ne peut garder pour soi seul. Un enthousiasme si grand qu’il passe tout de suite dans le stylo et enflamme les notes, articles, chroniques, préfaces qu’on écrit sur des livres, des auteurs connus ou non qui vous ont fait respirer autrement.
Confiés au fil des jours à des revues plus ou moins spécialisées, des journaux, des livres ou faisant cavalier seul, ces textes disparaissent à l’arrivée au fond d’une bibliothèque, d’un débarras, d’une…
Auteur de La mémoire du cœur : chroniques littéraires, 1987-2012
Hubert Juin ou le roman du vertige
Dissertation sur le cycle romanesque "Les Hameaux" de Hubert Juin. Étude de la…
Ce que cherche inlassablement Jean Lejour dans ses aquarelles, c'est sa vérité à lui…
Le Voyage au bout de la nuit de Céline : roman de la subversion et subversion du roman
À propos du livre À travers les différents niveaux de sens que le texte romanesque du Voyage au bout de la nuit superpose, cet ouvrage serre de près le processus d'instauration du langage célinien, de la surface des mots à la totalité de la création. Transposant la rhétorique de l'argot en un formidable discours subversif, ce langage fonde l'identité symbolique de Bardamu, le héros-narrateur, mais aussi celle de Céline dans cette Nuit de l'écriture où, entre vécu et imaginaire, durée et Histoire, désir et néant, l'écrivain triomphe des discours sociaux de son temps par l'affirmation souveraine d'un style. Mythe romanesque du voyageur de la Nuit, hallucinant de vérité désespérée et de révolte ; mythe littéraire de l'écrivainargotier dont le propos embrasse dans sa revanche verbale toute la honte, toute la souffrance du Mal contemporain : deux niveaux de cette «écriture de la parole» qui entretiennent un subtil trompe-l'oeil entre le sens et la représentation. C'est dans ce travail que résident la modernité de Céline, son art réel d'écrivain comme sa compromission authentique de sujet face à la société et à l'Histoire. Cette étude est le fruit d'une technique magistrale et…