Autrice de La Belle au Bois Dormant
J'aime marcher dans mon quartier, dans les rues, les campagnes, et glaner, comme dans le film d'Agnès Varda, « Les glaneurs et la glaneuse », il y a des glaneurs de légumes, de boutons, de cartes postales, de rebuts, de bouts de ficelles. Moi ce sont les mots, les mots des autres, les miens, et les rythmes du monde. Puis j'écris et j'aime dire ces mots-là, souvent en compagnonnage avec des artistes qui me sont chers, ou portée par certains : Pietro Pizzuti, Jean-Michel Agius, Vincent Granger, la compagnie Carcara, Monique Dorsel, Magali Pinglaut, Catherine Graindorge, Bruno, Marilou, Garance... Je sens bien que le monde tourne de moins en moins rond : j'aime aller y chercher, y traquer, y guetter, les battements d'humanité. Ce sont mes tambours. Je tente d'y accorder mon cœur.
Illustratrice de La Belle au Bois Dormant
Née le 25 novembre 1974 à Ixelles
Arts graphiques, ERG, Bruxelles
Deux facettes d'une même envie de raconter en images : d'une part mon travail d'illustratrice, principalement réalisé à l'acrylique et porté par mon amour de la peinture et des ambiances romanesques, de l'autre mes propres histoires où le dessin (crayon, feutre, pinceaux, infographie,...) est au service du plaisir de croquer le quotidien des tout-petits et de l'espoir de créer de doux moments complices entre enfants et parents. Je collabore régulièrement avec Bayard presse. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2010À quoi rêvent les crayons le soir, au fond des cartables ?
« Tous les enfants rêvent de devenir grands. Tous les crayons rêvent de devenir petits. » Le soir, dans le fond des cartables, les crayons rêvent. Mais à quoi ? Ils songent et écrivent des mots, des mots inventés ou des mots croisés. Ils s’imaginent en train de composer les couleurs de l’arc-en-ciel ou de rétrécir tant ils sont utilisés. Car finalement, c’est leur but ultime : laisser une trace et devenir des souvenirs. Cet album accessible est une véritable invitation à laisser voyager son imagination. Chaque page est bien dosée par le texte poétique de Zidrou et subtilement illustrée grâce au crayonné de David Merveille mélangé aux photographies de Françoise Robert. Ces trois artistes ont combiné avec talent les sonorités, les rythmes, les mots, les images, les sensations et les émotions. L’alchimie donne vie aux différents crayons représentés et à leurs aspirations. Tout naturellement, le lecteur prend le chemin des mots et les relit plusieurs fois, dans le but de s’imprégner encore plus. Il en demande, encore et encore ! À son tour de répondre à la question : « Au fond des cartables, à quoi rêvent ses propres crayons ? » (Nathalie Bouillot) Le soir, au fond des cartables, les crayons rêvent... Ils rêvent d'écrire des mots d'amour,…