J’essaie de ne pas penser à Marx
Que je n’ai pas lu
J’essaie de ne pas parler
Le langage des livres que tu n’as pas lus
Non sans fierté tu les vois cependant
Murs de chez moi
Ne dis pas que ce sont les outils du pouvoir
N’y pense pas
C’est avec eux que je te rejoins
Et les langues de bois n’y pourront mettre le feu Un mot est plus qu’une image
Il est sa possibilité et son renoncement
Ce qui se cache derrière le poème
Un stylet avec lequel j’arpente
Les rues transpercées Simplement je tente de dire
Te dire simplement
La langue qui nous sépare
Nous relie aussi du côté des inédits
Les mouvements de ton corps dans l’espace,
Echos qui musent près de toi
Le livre non écrit
Le film non vu
Mais toujours derrière l’oeil
Une persistance Parfois le mensonge nous guette
Le silence est son supérieur hiérarchique
Je confonds paternité et
Ressources humaines
Mais toujours le soir
La lampe qui s’éteint trop vite
Sur notre…
Auteur de Gedichte
Ecrire après Auschwitz : Jorge Semprun, Primo Levi, Jean Cayrol, Imre Kertesz
"Écrire après Auschwitz ? Comment imaginer écrire, nommer l'innommable ? Pierre Mertens nous invite à lire ces auteurs qui, revenus des camps de la mort, ont pris la parole. Il se penche autant sur leur façon de la prendre que sur leur mise en mots de l'abject. Si, pour le philosophe Adorno, "l'art - et plus particulièrement la poésie - apparaissait comme impensable après Auschwitz", des auteurs ont pris le parti contraire : Paul Celan, Primo Levi, Robert Antelme, Jean Cayrol, Jorge Semprun, Micheline Maurel, Soazig Aaron et enfin Imre Kertész, récemment consacré par le Jury du prix Nobel. Chacun de ces auteurs a écrit les camps en un langage propre et, paradoxalement, certains de ces passages par la fiction restituent plus de vérité encore qu'un témoignage." (Quatrième de couverture.) Le texte d'une conférence prononcée par l'auteur à Bruxelles lors d'une séance des Midis de la Poésie.Écrire après Auschwitz ? Comment imaginer écrire, nommer l'innommable ? Pierre Mertens nous invite à lire ces auteurs qui, revenus des camps de la mort, ont pris la parole. Il se penche autant sur leur façon de la prendre que sur leur mise en mots de l'abject. Si, pour le philosophe Adorno, "l'art - et plus particulièrement la poésie - apparaissait comme impensable après Auschwitz", des auteurs ont pris le parti contraire : Paul Celan, Primo Levi, Robert Antelme, Jean Cayrol, Jorge Semprun, Micheline Maurel, Soazig Aaron et enfin Imre Kertész, récemment consacré par le Jury du prix Nobel. Chacun de ces auteurs a écrit les camps en un langage propre et, paradoxalement, certains de ces passages par la fiction restituent…