Funérarium

À PROPOS DE L'AUTEUR
Etienne Ethaire

Auteur de Funérarium

Étienne Éthaire est né à Liège, en Mai 68, ce qui ne doit pas être innocent. Son enfance, comme celle des gens heureux, n’a pas d’histoire. Étienne Éthaire se partage alors entre trois passions : lire des livres, faire des films dans sa tête et… supporter le Standard. Après ses études, il réalise deux courts-métrages, puis est proclamé «historien du cinéma» grâce au cursus d’Hadelin Trinon à la Cinémathèque. Ce titre pompeux lui vaut d’exercer le métier de critique de cinéma. Mais la littérature le démange : les films qu’il faisait dans sa tête, il les écrit désormais sous forme de romans. De toute manière, la littérature, solitaire et casanière, lui convient mieux que le cinéma, grouillant de monde. Ayant reçu une aide du Fonds National de Littérature, son premier roman, La Langoureuse, est publié en 2003 et reçoit de bons échos d’une presse qui salue la naissance d’une voix singulière et d’un tempérament romanesque. Pourtant plus abouti aux yeux de l’auteur, son deuxième roman, Alissia Lone, passe en revanche relativement inaperçu… sauf des cercles féministes qui l’invitent à une kyrielle de conférences. Étienne Éthaire écrit en effet au «Je féminin» et cherche à travers ses fictions à descendre dans les méandres d’une psychologie féminine qui le fascine. L’auteur place ses héroïnes dans des situations extrêmes : une violence auto-infligée (anorexie) pour La Langoureuse, une agression barbare (viol) pour Alissia Lone. Les portraits de femmes ainsi dessinés ne doivent pas occulter l’intense travail sur les enjeux narratifs du texte. En marge des fictions précitées, Étienne Éthaire a également publié trois «documentaires» : un portrait mosaïque du Standard de Liège sous le regard inédit du supporter, une biographie musicale (Diva Siouxsie) et un exercice de narration dédié à la cinéphilie vue à travers les fantasmes féminins de l’auteur (Casting). Ces œuvres de nature plus commerciale ont permis à l’écrivain de fermer trois parenthèses par rapport à son enfance, à son adolescence et à sa jeunesse cinéphile. Comme libéré d’un poids, Étienne Éthaire entend désormais se consacrer pleinement à la fiction. 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Jean-Marc Lovay, Polenta Marguerite Duras, Le ravissement de Lol V. Stein

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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

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