« L’aurore frissonne à l’horizon des champs, parmi quelques nuages appelés à disparaître dans un jour de clarté.Malgré les ronces, les ombres, les cris, cendres d’hier et de demain rivées dans l’axe des vents, je veux, comme ces nuages, évaporer l’eau de mes peines, goûter à ce jour qui caresse la terre, m’abandonner aux doigts de la lumière, laisser germer en moi les céréales du présent, pour offrir peut-être, un peu de farine aux lèvres des affamés. »
Auteur de Étreintes mystérieuses
« La culture de la poésie n’est jamais plus désirable qu’aux époques pendant lesquelles, par suite d’un excès d’égoïsme et de calcul, l’accumulation des matériaux de la vie extérieure dépasse le pouvoir que nous avons de les assimiler aux lois intérieures de la nature humaine »[1]. Tous les hommes sont des poètes, dans la mesure où ils éprouvent le besoin d’exprimer et de reproduire leurs émotions dans un certain rythme. Si le poète est l’homme imaginatif par excellence, son influence sur les lecteurs et sur toute la société sera déterminante, quoique imperceptible à l’œil nu, soutient le poète romantique anglais : « Les poètes sont les législateurs non reconnus du monde ». Sous cet emblème, Philippe Mathy poursuit,…