Philippe Mathy

PRÉSENTATION
Né à Manono (Congo) le 17 juillet 1956, Philippe Mathy rejoint dès l’âge de 4 ans la Belgique, le pays de ses parents. Il vit son enfance à Saint-Denis (Mons), petit village entouré de bois et d’étangs. C’est là qu’il rencontre à l’âge de quinze ans le peintre et poète Yvon Vandycke. Celui-ci, visionnaire et tourmenté, lui ouvre les portes de la création contemporaine.De 1976 à 1980, son père part travailler, habiter en Algérie. Possibilité de plusieurs voyages, expérience du désert. Le premier recueil, “Promesse d’île” salué par une préface de Norge, fut écrit pour une bonne part à Alger. Mariage en 1980, avec Véronique. Enseigne au Collège Notre-Dame de Tournai. Naissance d’Aline (1981), de Mathilde (1983), de Charlotte (1985). En 1983, achat d’une maison - grand jardin, verger - à Guignies, petit village de la Picardie belge. Philippe Mathy poursuit son chemin de poète, semé de quelques voyages, de rencontres amicales,  et demeure passionné de peinture sans toutefois la pratiquer. Il a créé, en 1987, l'ASBL " Le front aux vitres", une galerie d'art installée dans sa propre maison. Il y associe, à la présentation des peintures ou des sculptures, des lectures de poèmes accompagnées de musique.Reconnu depuis ses débuts (Prix Lockem) décerné par l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique en 1978 pour son premier recueil Promesse d'île. Ce livre fut écrit en partie en Algérie où son père est parti travailler trois ans. Philippe Mathy a obtenu de nombreuses récompenses (Prix Charles-Vildrac de la SGDL; Prix Charles Plisnier; Prix Emma-Martin...). De formation littéraire, il enseigne à Tournai.
  • Promesse d'île (poèmes 1975-1978). Préface de Norge. Maison Internationale de la Poésie, Bruxelles, 1980. (Épuisé)
  • Célébrer silence, précédé de Chablis et de Oiseaux, poèmes, Tournai, 1980. (Épuisé) 
  • Le sable et l'olivier. Notes algériennes. Lettre-préface de J.M.G. Le Clézio. Trente-trois illustrations d'Yvon Vandycke. La valise est dans l'atelier, Mons, 1984. (Épuisé)
  • Rue brisée  (poèmes 1981-1986). Trois bois de Bernard Rinchon, Le front aux vitres, Brunehaut, 1987. (Épuisé)
  • L'atelier des saisons, Illustrations de Martine Mellinette. Cheyne éditeur, Coll. "Poèmes pour grandir ", Le Chambon-sur-Lignon (F), 1992. (réédition revue et augmentée, 1999).
  • Debout sur un brin d'herbe (poèmes 1990 - 1991). Frontispice d'André Ruelle. La Bartavelle, Coll. "Le manteau du berger", Charlieu (F), 1992. (Épuisé)
  • Monter au monde. Rougerie, Mortemart (F), 1994. (Épuisé)
  • Le long de l'Escaut. Ed Ville d'Antoing, 1994. Edition de bibliophilie, lithographies originales dont une aquarellée par Edmond Dubrunfaut et Nicolae Groza.
  • Invisible passant. Poèmes, préface d'André Schmitz, frontispice d'André Ruelle. Ed. Tétras Lyre, 1995, coll. bilingue français-basque (traduction en basque par Irantzu Bustinza).
  • Les liens. Poèmes, R.A. Editions, coll. X², 1997. Edition de bibliophilie, gravures originales de Bernard Rinchon.
  • Le temps qui bat. Le Taillis Pré, Châtelineau, 1999.
  • Jardin sous les paupières. Le Taillis Pré, Châtelineau, 2002.
  • Une eau simple, Le Taillis Pré, 2005.
  • Un automne au creux des bras, L'herbe qui tremble, 2009. Illustrations d'André Ruelle. Prix Georges-Perros 2009.
  • Une barque, Tétras-Lyre, 2010. Collection Lettrimage.
  • Barque à Rome. Notes romaines, précédé de Le sable et l'olivier. Notes algériennes, L'herbe qui tremble, 2011. Lettre-préface de Jean-Marie Gustave Le Clézio. Peintures d'André Ruelle.
  • Sous la robe des saisons, L'herbe qui tremble, 2013. Prix littéraire 2013 du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  • Les soubresauts du temps, Le Taillis Pré, 2015.
  • Monter au monde, Rougerie, 1994.
  • Barque à Rome, L'herbe qui tremble, 2011.

BIBLIOGRAPHIE


PRIX


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Les fleuves sont de redoutables pourvoyeurs de poèmes ! De Rimbaud qui en descendait les rives impassibles, aux poètes contemporains comme Jacques Darras ou Franck Venaille, ils auront charrié, dans les remous de leurs rimes ou dans la vase de leurs métaphores, de nombreux vers éternels et imparables. Mythique ou réel, le fleuve porte littéralement le poème à bout de bras. Avec ce nouveau recueil, Philippe Mathy rejoint cette lignée de poètes-nautoniers ! Partageant sa vie entre le Tournaisis et la Bourgogne, le poète balance son amarre de  l’Escaut à la Loire.

De la frontière française à Antoing, l’Escaut est un monsieur sérieux, en costume gris. Il avance sagement sur un chemin tracé. […] Ici, à Pouilly, la Loire est une jeune fille espiègle qui se déhanche…


Le Carnet et les Instants

L’aube à peine effacée vite passée comme l’enfance

Le temps de goûter aux parfums des jours blancheur de l’aubépine

Ce sont tant de haies dressées comme des murs dans le labyrinthe de vivre

et déjà le crépuscule s’avance

Si la vie « linéaire » est faite de l’alternance du jour et de la nuit, c’est une autre temporalité que révèle le recueil Battements crépusculaires de Philippe Mathy et André Ruelle. Le livre donne en effet à éprouver une dimension temporelle confinant au cycle cardiaque de la systole et de la diastole, comme en accordéon – à l’image du nom de la collection des éditions Tétras Lyre (qui a récemment fêté ses trente ans) dans laquelle s’inscrit ce livre. Cette temporalité est celle des « lézards /…


Le Carnet et les Instants

Dieu sait combien certains paysages sont propices aux promenades silencieuses, à la contemplation et à la réminiscence. Le paysage des îles de la Gargaude, modulé par la Loire, en est un. Du moins, c’est ce dont rend compte ce recueil issu de la collaboration entre le poète Philippe Mathy et l’aquarelliste Anne Le Maître, publié dans la collection « Carnets de Nature » des Éditions de l’Atelier des Noyers. Les circonstances de la rencontre entre Le Maître et Mathy, formulées à la fin de ce petit livre,participent à la douceur de l’ouvrage : fruit d’une rencontre entre l’artiste et l’écrivain au début de l’été 2017, ce livre aura mûri au fil des saisons et est offert au regard à l’automne 2018. Voilà qui tombe à point.

Qui tombe à point, car…


Le Carnet et les Instants

« La culture de la poésie n’est jamais plus désirable qu’aux époques pendant lesquelles, par suite d’un excès d’égoïsme et de calcul, l’accumulation des matériaux de la vie extérieure dépasse le pouvoir que nous avons de les assimiler aux lois intérieures de la nature humaine »[1]. Tous les hommes sont des poètes, dans la mesure où ils éprouvent le besoin d’exprimer et de reproduire leurs émotions dans un certain rythme. Si le poète est l’homme imaginatif par excellence, son influence sur les lecteurs et sur toute la société sera déterminante, quoique imperceptible à l’œil nu, soutient le poète romantique anglais : « Les poètes sont les législateurs non reconnus du monde ». Sous cet emblème, Philippe Mathy poursuit, depuis Promesse d’île (1980)…


Le Carnet et les Instants

Constitué de sept sections, chiffre symbolique s’il en est, présent dans de nombreuses cultures, désignant l’absolu, la totalité, l’émergence d’un monde nouveau et l’union des contraires, le présent recueil de Philippe Mathy, rehaussé de gouaches sur papier du peintre André Ruelle (Charleroi, 1949), s’inscrit dans l’esthétique habituelle du poète, avec toutefois une tonalité plus noire, plus dramatique pour les poèmes écrits pendant une résidence d’écrivain à Verdun ainsi que pour ceux de Jours de cendre. Dans le vent pourpre ; Dehors, mains ouvertes ; Rive de Loire et Belle-Ile s’offrent comme des suites renouant avec une méditation sur la beauté de la nature, méditation non dénuée de gravité, sur la sensibilité et l’ouverture à l’autre, sur…