El vilâdje èdôrmu


RÉSUMÉ

« Ël Vilâje insclumi », « El vilâdje èdôrmu », « Le village endormi » met en scène Sébastien et sa mère, Marie, veuve à la suite d’une dramatique explosion survenue à l’usine du village où son mari est mort en héros, un héros qu’elle trompait pourtant.
Elle vit recluse, retranchée dans l’amertume et une forme de dédain pour tous les habitants de la localité; une attitude que son fils ne comprend pas et qui a marqué toute son enfance.
Le bourgmestre du village propose à Marie de racheter sa maison et cela, sans guère lui donner d’explications; celle-ci refuse catégoriquement ce qui ne fait que croître le mystère dans lequel baigne la pièce. Karl, un metteur en scène célèbre – il a autrefois habité la petite commune que s’est endormie après l’explosion de l’usine – vient rendre visite à Marie; il souhaite réaliser un grand film sur les lieux et leurs secrets ensevelis. Lors de leur rencontre, ils évoquent le passé et Marie finit par lui faire part d’une vérité dérangeante qui explique l’attitude qui fut la sienne depuis la mort de son mari.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Roland Thibeau
Auteur de El vilâdje èdôrmu
Né en 1948, Roland Thibeau est diplômé de l'IAD en mise en scène de théâtre. Il écrit pour la radio : des séries ("Les contes du père Turbé", "Fréquences modulées" etc.), des feuilletons ("La griffe de Wang Hoo", "Les Feignarts", etc.), des énigmes policières ('L'enquête est à vous'..), des chroniques (les rues, carnet de bal, etc.), des biographies (La Callas, Van Gogh, etc.), des œuvres plus personnelles ('Une vie', 'La digue', etc.). Metteur en ondes, il a servi des auteurs comme Françoise Lison, Charles Bertin, et d'autres.. Comédien de radio, il a prêté sa voix à de multiples réalisations ("Le commando des pièces-à-trous" de Pierre Coran, etc.). Il reçoit le Prix de la Création radiophonique de la SACD - 2000, le Prix 2003 de langue régionale (œuvres dramatiques) de la Communauté française. Il enseigne la réalisation radiophonique à l'IHECS (Institut des Hautes Etudes en Communications Sociales), à Bruxelles.

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Bokèts po l’ dêrène chîje : Poèmes pour l’ultime veillée

Peu de temps avant son décès, le grand écrivain wallonophone Émile Gilliard avait transmis à son éditeur les épreuves corrigées de Bokèts po l’ dêrène chîje . La première édition de cette œuvre — une édition artisanale en 50 exemplaires, aujourd’hui introuvable — lui avait valu le prix triennal de Poésie en langue régionale de la Fédération Wallonie-Bruxelles 2005 et était vue comme un incontournable de sa bibliographie. Sa réédition dans une collection de plus large diffusion et avec des adaptations françaises est donc une initiative bienvenue.  Si cette réédition fait œuvre de justice en permettant à la poésie d’Émile Gilliard d’atteindre des lecteurs qu’elle n’a jamais pu toucher auparavant, soulignons qu’elle fait aussi œuvre utile. 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[Ils auront dérobé nos terres, / fermes et forêts, / peu à peu, sans fracas, / (…) comme des taupes / qu’on détecte toujours trop tard, / quand elles ont accompli leurs méfaits / et qu’elles ont tout creusé. // Une éternité / qu’on a quasi œuvré / sous tutelle, / (…) sur nos propres terres.] Ailleurs, il reprend les questionnements d’ordre métaphysique qui traversaient À ipe , cette autre œuvre importante, rééditée dans la collection micRomania en 2021. Èt si nosse bole âréve bukéconte one sitwale ? […] Èt nos-ôtes bèrôderèt r’nachî à non-syinceaprès l’ dêrène ruwale ? [Et si notre globe / avait cogné une étoile ? (…) // Nous aurions erré, / cherché inutilement / une ultime issue ?] Ces deux veines majeures de l’œuvre gilliardienne — le questionnement sur l’homme et son environnement, la défiance envers l’exploiteur, en communion avec tous les exploités — trouvent un point de rencontre dans les pages les plus fortes du recueil. C’est alors la métaphore de la maison qui exprime la détresse du « je » (non, du « dji » ) face aux communs massacrés au bénéfice de quelques-uns. ’L ont rauyî djustotes lès pîres dissotéyesèt lès tchèssî au lon,à gros moncias.Èt c’èst cauzucome s’il ârén´ ieû v’luchwarchî è vike,chwarchî è m’ pia.Come si l’ maujoneâréve ieû stîon niër, on burton d’ mès-oûchas. [Ils ont arraché / toutes les pierres descellées / et les entasser au loin, / et c’est quasi comme / s’ils avaient voulu / m’écorcher vif, / charcuter ma peau, / comme si la maison eût été un nerf, / un moignon de mes os.] De manière plus explicite, Émile Gilliard fait le lien avec le désastre écologique dans le poème d’épilogue, écrit spécialement en vue de cette deuxième édition. Vêrè ként’fîye on djoûki l’eûwe ni gotinerè pus wêre foû dès sourdants.On s’ capougnerè po sayî d’ ramouyî sès lèpes.Vêrè ki l’ têre toûnerè à trîs et tot flani,ki nos maujones si staureront su nos djoûs,èt nosse lingadje ni pus rén volu dîre. 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