Dans la croyance populaire juive, le dibbouk est l’âme d’un mort qui vient s’incarner dans le corps d’un vivant. Ici, la narratrice est obsédée par une quête familiale. Son père, rescapé de la Shoah, a laissé un témoignage dans lequel il raconte comment, lors de sa déportation, il a été séparé de sa fille. Qu’est-elle devenue ? Elle a disparu à jamais. Mais la narratrice, elle, se laisse peu à peu envahir par le dibbouk de cette sœur. Elle n’a de cesse, dès lors, de se lancer à la recherche de Mariette.
Éditeur : L'Antilope
Date : 2024 (réédition)
Format : Livre
Autrice de Dibbouks
Les éditions de l’Antilope, dont la ligne éditoriale se concentre autour de « textes littéraires rendant compte de la richesse et des paradoxes de l’existence juive sur les cinq continents », accueillent dans leur catalogue le nouveau roman d’Irène Kaufer. Dibbouks, un texte singulier autour des identités.« “Il ne faut jamais en parler à ton père, c’est trop douloureux”, disait ma mère. “Ne dis rien à maman”, disait mon père, souvent, pour des broutilles. Ils avaient bâti l’un autour de l’autre un filet de protection qui, avec le temps et l’âge, s’était durci en un mur infranchissable, surmonté de tessons de bouteilles et entouré de plusieurs rangées de barbelés. »…
Armel JOB , Un père à soi , Robert Laffont, 2022, 306 p., 20 € / ePub : 13,99 € , ISBN : 978-2-22125-958-0À 45 ans,…
Guillaume brasse des affaires à New-York et s’inquiète. Son ex-femme Nathalie, au téléphone,…
Lorsque Rascal se met à l’écriture. On connaissait les albums, il faudra désormais aussi compter sur les romans de Rascal. Voici un texte intimiste, sorte de journal ou de souvenirs au parfum d’autrefois. Au fil des saisons, en de courts chapitres le lecteur découvrir la vie quotidienne de Rose, une petite citadine. A chaque saison, elle revient à la campagne, chez ses grands-parents. Ici, comme des petites notes personnelles, elle y contient ses sentiments, ses secrets ou ses premiers amours. On sent le vent, l’odeur des feuilles en automne, la pluie sur les carreaux du train. Car ce texte est tout empli de nostalgie, du temps qui passe et qui, malgré les souvenirs, ne sera jamais retrouvé. On retiendra particulièrement les deux premières saisons : l’été, où Rose prépare, avec sa grand-mère complice, un bel anniversaire à son grand-père (il n’a jamais pris l’avion) ; l’automne avec cette étrange promenade en compagnie de son grand-père et cette photo dans une de ses poches (Rose pense que c’est la sienne). Ces passages sont d’une très belle tendresse. On est moins convaincu par les deux derniers chapitres : l’escapade hivernale durant la nuit, l’épisode du train et les premiers émois amoureux. Il n ‘empêche que ce premier roman reste d’une belle tenue, renforcée par de belles aquarelles couleur sépia de Nathalie Novi (où l’on croise pelle mêle, le facteur de Tati, un regard dans un rétroviseur, une nature morte sur une nappe aux carrés rouges).…