Éric Dejaeger, auteur belge de renommée internationale d’après la presse des îles Kerguelen, est ce qu’on appelle un sniper. Il tire sur tout ce qui bouge et même sur ce qui ne bouge plus.
Les souffre-douleur du pépé flingueur : les réseaux sociaux « Qui peut « liker » hormis un laquais ? » ; les acteurs de la vie politique : « Désignez-moi l’homme politique incorruptible et je lui balance le premier pot-de-vin. » ; le cénacle des littérateurs : « Dans un vrai restaurant littéraire, le chef accommode à toutes les sauces le nombril, la grande gueule et le trou du cul. »
Sans honte, il avoue toujours des passions déraisonnables pour l’apéro : « Il y a dans l’alcool quelque chose que les abstinents ne peuvent comprendre. » et son goût pour l’oisiveté : « Une de mes activités préférées : somnoler en rêvassant. »
C’est sans nuance, brut de décoffrage, on en prend plein la tronche, on grimace ou on s’esclaffe… et puis, on finit par se demander si derrière cette manière percutante de se moquer de (presque) tout, il ne nous ferait pas un peu la morale, le père Dejaeger…
Eric Dejaeger (Charleroi, 1958 — ?, 20**) est tombé dans la littérature dès qu’il a appris à lire. Bibliophage, revuiste (Microbe depuis 2000), traducteur, il lui arrive aussi d’écrire quand il estime avoir quelque chose de potache à raconter, passant sans problème du roman à l’aphorisme, du po(w)ème à la nouvelle. Il est membre de l’aléatoire troupe très allumée « La Belgique Sauvage » et participe régulièrement à des batailles d’aphorismes avec ses amis André Stas, Jean-Philippe Querton et Paul Guiot. Son blog : http://courttoujours.hautetfort.com
Bien qu’oscillant entre philosophie et poésie, l’aphoriste n’a rien du sage…
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