Pendant que je cherchais à caractériser le poète et à raconter sa vie, sa définition me filait sous les doigts et il se rencognait pour ne rien livrer de sa vie propre.
Puis, le poète fourbe, son avatar roué (toujours prêt à épouser la cause, à adopter l’attitude les plus à même de servir ses intérêts) m’a livré 62 fragments contrastés de son existence sans compter la relation de sa petite mort.
Dans ce recueil, on trouvera aussi d’autres vies que la sienne et de brefs dialogues, histoire de dire ce dont est fait une certaine scène littéraire. Histoire surtout d’en rire.
Auteur de Grande vie et petite mort du poète fourbe
Éric Allard est une figure discrète mais importante du microcosme littéraire belge : on lui doit une œuvre décalée, dédiée à la forme courte (nouvelles, aphorismes, poésies), au clin d’œil, au doute, au grincement, mais, tout autant, l’animation d’une plateforme littéraire collective, Les belles phrases, offrant une alternative indépendante de haut niveau à la médiation classique mais aussi aux blogs (trop) personnels. Côté création, les précédentes publications de l’auteur étaient des réussites : La maison des animaux, une fiction enjouée chez Lamiroy en 2020, et Les écrivains nuisent gravement à la littérature, déjà au Cactus Inébranlable, en 2017. Grande vie et petite mort du poète fourbe, on peut…