Coups d’arrêt

À PROPOS DE L'AUTEUR
Henri Michaux

Auteur de Coups d’arrêt

Le père d'Henri Michaux, Octave Michaux, est né à Rochefort (Province de Namur) en 1861. Sa mère, Jeanne Blanke-Woitrin, est née à Namur en 1869. Henri Michaux est né à Namur le 24 mai 1899, au domicile de ses parents, 36, rue de l'Ange et il fut baptisé à l'église St Loup trois semaines plus tard. En 1901, la famille quitte Namur et s'installe à Bruxelles. De 1906 à 1910, Michaux est envoyé en pension à Putte Grasheide, en Campine : il gardera de ce séjour une très mauvaise impression. Il fait ensuite ses humanités, de 1911 à 1917 au Collège jésuite St Michel à Bruxelles, où certains de ses condisciples s'appellent Norge, Hermann Closson et Camille Goemans... C'est de cette époque que date sa passion pour les insectes, l'ornithologie et l'écriture chinoise. Il s'intéressera ensuite à la médecine. De 1919 à 1921, il effectue deux longs voyages comme matelot vers le continent américain. Après diverses péripéties comme le service militaire et d'humbles emplois de surveillant, notamment à Chimay puis près d'Arlon, Michaux, durant cette période, fréquente Franz Hellens et la revue Le Disque vert. En 1925, il s'installe à Paris et commence à travailler chez le libraire-éditeur Kra. Il prendra finalement la nationalité française en 1955. En 1927, il négocie avec Gallimard le contrat d'édition de "Qui je fus". A Paris, il est proche de Supervielle et d'un autre poète, équatorien, Alfredo Gangotena. En 1928, il part pour l'Equateur en compagnie de son ami. Suivront bientôt d'autres voyages (Turquie, Italie, Jersey, Afrique du Nord) dont certains assez importants dont il tirera matière poétique : vers l'Inde et vers la Chine. Michaux voyage hors d'Europe et ne cesse de voyager à l'intérieur de lui-même, en France ou à Paris, passant de chambre d'hôtel en chambre d'hôtel, de gîte en gîte, de région en région. En 1934, il rencontre sa future femme, Marie-Louise Ferdière, qui décédera, suite à un accident domestique et d'atroces brûlures en février 1948. En 1936, Michaux commence à peindre. Il entame également ses grands voyages intérieurs et son expérimentation des hallucinogènes, notamment avec la mescaline en 1956. De plus en plus tourné vers la peinture à partir des années 50, Henri Michaux est décédé en 1984.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Tension de la pensée avec la réalité, expérience d’une perte d’être, d’une défaillance ontologique qu’Henri Michaux partage avec Artaud, inlassable exploration de l’« espace du dedans » composent la basse obstinée de l’univers poétique de l’auteur de Plume, Ecuador, Mes propriétés. Les éditions Unes publient un magnifique volume composé d’un texte de 1975, Coups d’arrêt (une version remaniée paraîtra dans Chemins cherchés, chemins perdus, transgressions) et d’Ineffable vide qui, retravaillé, figurera dans les addenda de Misérable miracle. Au nombre des voies permettant l’arpentage des territoires intérieurs, Michaux a élu l’évasion, les voyages en Asie, en Amérique du Sud, les voyages…


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Leçons de possession : Les archives de la drogue d’Henri Michaux

L’activité éditoriale consacrée par Henri Michaux au domaine de la drogue couvre dix ans, de 1956 à 1966, au cours desquels parurent Misérable miracle , L’infini turbulent, Paix dans les brisements, Connaissance par les gouffres et Les grandes épreuves de l’esprit. Mais il y a également quelques souvenirs datant de 1983, Par surprise et Le jardin exalté. Autant de titres explicitement signifiants que précèdent au loin une allusion dans Ecuador en 1929 et quelques pages discrètement nommées Ether dans La nuit remue en 1931. À la diversité des alcaloïdes dont l’usage est mentionné, la mescaline issue d’un cactus mexicain, le LSD tiré de l’ergot de seigle et la psilocybine produite par un champignon mexicain, s’ajoute dans ces ouvrages une variété de discours sur l’expérience de la drogue. Ils vont des descriptions cliniques aux évocations poétiques, et dans les marges qui apparaissent parfois, sont mentionnés les lieux, les circonstances, les doses, les substances, les sensations.Raymond Bellour, dans les Œuvres complètes qu’il a éditées, montre que les paroles marginales et les dessins donnent à la lecture une dimension nouvelle, que les addenda font apparaitre la distance prise par Michaux à l’égard de ses expériences, que les archives, les correspondances, les épreuves corrigées et les réécritures sont les signes de l’insupportable trouble qu’il a ressenti et de la maitrise qu’il a été capable de conserver. Muriel Pic franchit un pas supplémentaire. Pour Leçons de possession , elle entre dans l’atelier de Michaux et, replaçant l’œuvre mescalienne dans son contexte, explique que les textes et les dessins nés de la folie volontaire ont d’abord été considérés par le milieu médical comme des documents scientifiques sur l’hallucination. On trouve, en effet, dans les premières notes d’auto observation parues dans des revues de la pharmaceutique qui mobilisent artistes, écrivains et patrimoine culturel, les noms de Ciba, Geigy ou Sandoz… Mais l’approche scientifique se mue en ce que Muriel Pic considère comme une posture lyrique :  de l’aliénation expérimentale nait un déplacement de la figure de l’auteur, une présence étrangère en soi et un état de possession. En allant plus loin que Walter Benjamin, Aldous Huxley ou Ernst Jünger dans sa « recherche de l’émotion souveraine  » l’auteur de Connaissance par les gouffres est passé des descriptions cliniques aux évocations poétiques. Jacques Carion Plus d’information Muriel Pic propose un texte inédit sur les expérimentations de drogues par Henri Michaux à l’époque où l’on inventait les médicaments psychotropes. Henri Michaux (1899-1984), écrivain et peintre parmi les plus connus de sa génération, participe à partir de 1955 aux recherches sur les hallucinogènes conduites à l’échelle mondiale. Pendant des années, il va expérimenter diverses substances – haschich, mescaline, champignons, LSD – sous le contrôle et en collaboration avec l’hôpital Sainte-Anne, le Muséum d’histoire naturelle de Paris ou encore avec les laboratoires pharmaceutiques suisses Sandoz, qui produisent les molécules utilisées à des fins cliniques et thérapeutiques. La révolution psychopharmacologique aboutit à l’invention de la médication psychotrope et au contrôle chimique du comportement. Cet événement majeur dans l’histoire des sciences est raconté ici du point de vue d’un artiste qui en fut à la fois le témoin et l’acteur. Muriel Pic se fonde sur les archives inédites des expérimentations sous drogue de Michaux : des notes d’auto-observation d’un incomparable éclat poétique. À partir de ce matériau fascinant, l’ouvrage replace pour la première fois l’œuvre de Michaux dans son contexte en rappelant que ses textes et dessins nés de la folie volontaire ont d’abord été considérés par les médecins comme des documents scientifiques sur l’hallucination. Cet ouvrage est richement illustré des dessins de Michaux créés sous influence et de nombreux documents issus de ses « archives de la drogue ».…