Peu d'oeuvres littéraires recherchent à la fois la perfection et le renouvellement continu.C'est pourtant quelque part entre ces deux préoccupations apparemment contradictoires que celle de Liliane Wouters, tirant toute sa force de l'alchimie verbale, un beau jour, a trouvé sa clé d'or.Liliane Wouters est née le 5 février 1930 à Ixelles (Bruxelles) où elle vit encore actuellement. Ecole Normale à Gijsegem (Alost). Institutrice de 1949 à 1980. Elle est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, de la Koninklijke Academie voor nederlandse taal en letterkunde et de l'Académie européenne de poésie.Elle a publié plusieurs recueils de poèmes, traduits en plusieurs langues,
Le billet de Pascal,
Changer d'écorce; dont l'ensemble s'intitule
Tous les chemins conduisent à la mer. Auteur dramatique, elle a fait jouer une dizaine de pièces en Belgique et à l'étranger, parmi lesquelles
La salle des profs et
Charlotte ou la Nuit mexicaine. Elle est aussi traductrice, notamment,
Belles Heures de Flandre et auteur d'anthologies, dont
La poésie francophone de Belgique et
Le siècle des femmes.
Roger Bodart, à partir de 1952, la remarque et la conseille dans ses débuts en poésie. Après la parution, en 1954, de
La marche forcée, son premier recueil, c'est au tour d'
Alain Bosquet de faire preuve à son égard d'une attention sans complaisance.En 1963, c'est la rencontre avec Claude Etienne qui donnera naissance à une première pièce :
Oscarine ou les tournesols, mise en scène par le regretté Henry Chanal et montée au Rideau de Bruxelles. Mais c'est surtout après avoir fait la connaissance d'Albert-André Lheureux et de son Théâtre de l'Esprit Frappeur que Liliane Wouters occupera au théâtre la place qu'elle méritait. A preuve, la création superbe de
Vies et Morts de Mademoiselle Shakespeare et, plus près de nous, la reprise de
La salle des profs, commandée par le Centre de Création Théâtrale de la Maison de la Culture de la région de Mons.
- Prix quinquennal de littérature 2000