C’est trop beau ! trop !


RÉSUMÉ

« C’est trop beau ! trop ! »  écrivait Rimbaud dans Bruxelles, en juillet 1872 :  « plates-bandes d’amarantes », « banc vert » et « diables bleus »… La Belgique plaît ! Diables bleus ou diables rouges, elle a tout pour plaire…

Et pourtant la Belgique semble être un des seuls pays au monde qui boude sa littérature ! Même si, comme on l’a dit, « un écrivain sur deux est belge ». Et si l’on en croit Léopold Sédar Senghor, « la Belgique est le pays au monde qui compte le plus de poètes au kilomètre carré. »  Il y a donc de quoi être fier !

Laissez-vous raconter Cinquante écrivains belges…

Enfants de nos deux langues et de nos deux cultures, germanique et latine, « les pieds sur terre et la tête dans les nuages ». Tiraillés entre amour et rejet du pays. Ballottés entre soif d’émancipation et nécessité de reconnaissance par la France et la francophonie. Écartelés entre crainte de faire des « fautes » et désir de perfection langagière, jusqu’à « fransquillonner ».

Cette anthologie thématique se veut avant tout originale. Notre approche des écrivains est subjective et nous croyons que c’est ce qui marque sa différence.

Par ailleurs, les textes sont scandés d’illustrations et de références picturales, musicales et cinématographiques qui ouvriront à d’autres spécificités de notre culture belge.

Enfin, pour les enseignants, un cahier pédagogique est disponible gracieusement sur simple demande.


À PROPOS DE L'AUTRICE
Pascale Toussaint
Autrice de C’est trop beau ! trop !
J’habite la maison de Louis Scutenaire -  c’est vrai et c’est le titre de mon premier roman. Une maison qui abrite pour la seconde fois un couple d’écrivains, Jacques Richard, peintre et écrivain, et moi. Jadis un haut lieu du surréalisme bruxellois ; aujourd’hui,  celui des « rendez-vous de la Luzerne ».  Scutenaire n’est pas le premier tendre contestataire que je croise dans ma vie puisque j’ai fait mon mémoire de fin d’études en philologie romane sur Georges Brassens. Une fois mon diplôme en poche, ma vie d’adulte a commencé dans une école au Maroc (Taza), qui reste mon deuxième pays de cœur. L’enseignement (une vie passionnée de prof de français), le monde du livre (un heureux intermède en librairie) et la littérature belge (c’est trop beau ! trop !) m’ont donné l’envie de rédiger une anthologie qui donne une plus large diffusion à « Cinquante écrivains belges ». Si je me suis lancée moi-même dans le roman et la poésie,  c’est pour mieux appréhender la littérature. Aller vers le lecteur, vers l’autre. Une autre qui s’interroge comme moi sur le quotidien, sur ses angoisses et ses relations avec autrui, sa mère, sa meilleure amie. Ou cette autre dont le choix d’être religieuse me pose question. Sans oublier l’écriture. « La littérature, c’est d’abord l’écriture. La preuve par Pascale Toussaint. Au cordeau, à l’os, à l’essentiel. Des phrases courtes serrées dans des chapitres courts. Trances de vie, de sentiments, d’émotions. » (JC Vantroyen, Le Soir 22/12/22)


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

L’ouvrage de Pascale Toussaint est une anthologie thématique qui met en valeur cinquante écrivains belges. Face à un marché qui possède déjà quelques anthologies de littérature belge de qualité, on est en droit de se poser la question de l’intérêt d’un nouveau recueil de ce type. C’est guidée par cette question que je me suis plongée dans C’est trop beau ! trop ! afin de vous livrer ses lignes de force…Après avoir laissé la parole à Jean Louvet dans la préface, l’auteure nous livre les grandes lignes de l’histoire de la Belgique avant de nous proposer dix thèmes de son choix, représentés par des auteurs dont nous pouvons lire une brève biographie et quelques extraits de leurs textes. De prime abord, rien de bien…


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FIRST:auteur anthologie extrait - "C’est trop beau ! trop !"
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Slam femme & autres textes

Laurent Demoulin (1966) a étudié à l’université de Liège, où il a reçu les enseignements de Jacques Dubois et de Jean-Marie Klinkenberg. Il y enseigne aujourd’hui. Son premier roman, Robinson , obtint le prix Victor-Rossel 2017. Son frère, le peintre Antoine Demoulin , dit Demant, illustre le présent recueil. Il avait déjà publié d’autres dessins en frontispice d’autres recueils : Filiation , Même mort , Palimpseste insistant et l’édition revue et largement augmentée d’ Ulysse Lumumba . Les deux frères avaient aussi publié une œuvre singulière à quatre mains, Homo saltans , où le texte et l’image s’entrelacent en un pas de deux très réussi. «  Rien de plus déprimant que d’imaginer le Texte comme un objet intellectuel (…). Le Texte est objet de plaisir  » écrivait Roland Barthes . Ce Bookleg de Laurent Demoulin recèle, dans son apparente diversité, de nombreux plaisirs stylistiques. Le choix des textes ne retient que des pièces destinées à être lues à haute voix. Slam femme est donc la juxtaposition d’une forme et d’un thème : la narration scandée librement, de manière rythmée, avec pour personnage central Greta Thunberg, jeune autiste Asperger et militante écologique. L’autisme, thème central de son remarquable roman Robinson , est donc une fois de plus présent chez l’auteur dans ces poèmes sous forme imprimée de textes destinés d’abord à l’oralité :(…) Ta pure volonté oui-autiste et sévèreQue tu deviens persona non grataChez les gris grisonnants qui méprisent le vert,Mais pour nous Great Greta, à jamais et basta !Tu es persona Greta (…)Que ce soit dans le domaine thématique ou stylistique, Slam femme & autres textes n’est pourtant ni disparate ni réducteur. Car la thématique de l’autisme pose une série de questions ayant trait à nos rapports au monde et aux autres.Utilisant la rime et les formes de manière à la fois classique et assez libre, avec des pastiches  empruntés à l’histoire de la poésie française, de la Renaissance à l’Oulipo et à la chanson contemporaine, Demoulin joue avec la langue et les images, la syntaxe et le vocabulaire, manie l’humour et le double sens, comme avant lui, celui qui, le premier, fit du slam à Liège : Jacques Bernimolin (1923-1995), auquel Demoulin consacra une belle approche critique . À propos de ce poète atypique, Izoard disait : «  Jeux de mots, calembours, cut-up, détournement de sens, faux lyrisme, humour décapant, sentimentalisme à rebrousse-poil, voilà quelques-uns des procédés utilisés par ce poète à la fois tendre et doux-amer  ». Malgré leurs différences, les manières d’écrire, chez Bernimolin et Demoulin, font indubitablement partie de la même parentèle. Mais derrière le ludisme des formes, on perçoit la gravité des interrogations : Bernimolin aborde des atmosphères oniriques et parfois angoissantes, Demoulin traite de problématiques sociétales qui bouleversent notre civilisation et n’ont rien d’apaisant : la violence, envers la Nature, les femmes, l’être humain comme l’interrogation de nos identités et modes de vie y sont présentes.Un autre type de violence est celui qui réside dans tout type d’incommunicabilité. Sur ce plan, l’autisme est exemplaire. À propos du roman Robinson , J.P. Lebrun écrit  : «  La pertinence clinique de ce véritable travail d’écriture auquel s’est tenu Laurent Demoulin tient précisément dans ce qu’il nous fait partager ce à quoi Robinson n’accède pas, à savoir ce qu’implique ce que l’auteur appelle « la quatrième dimension – celle du langage – dans laquelle il est si douloureux d’entrer – car on y rencontre le mot ‘mort’ et le mot ‘jamais’ – et dont il est impossible de sortir «  . Tout dans la description particulièrement fine de cette co-vivance entre père et fils, tout vient nous rappeler que n’a pas pu prendre place entre eux ce lien via le langage articulé qui définit notre espèce. » C’est pourtant dans cette coexistence entre le Livre et une autre écriture (l’écriture de l’Autre) , pour le dire comme Barthes, que survient la possibilité d’une compréhension des fragments réciproques de nos quotidiennetés et donc un désamorçage de la violence. Cette problématique est particulièrement sensible dans un poème comme « Minimum minimorum  » et la série intitulée « Poèmes que je n’écrirai qu’une seule fois ».Au-delà de l’éblouissante virtuosité verbale de Demoulin, son inventivité, ses traits ludiques, sa capacité de mise à distance et son oralité, on sera attentif à la dramaturgie de l’être humain, à ses silences, ses murs intérieurs, ses souffrances et à la violence innée qui l’habite, aux peurs qui déterminent ses rapports aux autres et au monde…                                                                     …

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