Faut-il s’étonner que, dans la liste des essayistes pionniers à avoir traité de Louis-Ferdinand Céline, deux soient d’origine belge ? Sans doute appartenait-il mieux à des périphériques qu’à des Hexagonaux de s’emparer d’une figure aussi complexe et épineuse, au lendemain de sa disparition en juillet 1961, qui avait vu les passions se ranimer à son égard… En 1963, Pol Vandromme faisait ainsi paraître un mince volume, tout en verve hussarde, sur l’Abominable Homme des Lettres. Le plus parisien des carolorégiens avait été précédé sur cette voie par un jeune universitaire de l’ULB, de qui Roger Nimier avait accepté une étude à paraître dans la naissante collection « La Bibliothèque idéale » chez Gallimard. L’ouvrage à la couverture rose fuchsia et à…