Être, c’est avoir du temps. Et ne jamais avoir le temps, c’est être à moitié, vivre à demi. Le propre de notre civilisation est de vivre simultanément sous quatre régimes temporels qui s’entrechoquent: le Destin, le Progrès, l’Hypertemps et le Délai de la catastrophe écologique. De là viennent autant la fabuleuse complexité de ce que nous vivons que les impasses redoutées. Car notre attitude envers le temps a l’impact le plus profond sur notre vie. Nous naviguons entre nostalgie du passé, addiction au présent et espoir des lendemains qui chantent. Dès lors quelle temporalité privilégier ? Dans l’Hypertemps contemporain, l’heure est partout, le temps nulle part. Comment le retrouver ? Tout le défi est de construire une sagesse du temps à la mesure des enjeux actuels : une chronosophie.
Auteur de Avoir le temps : Essai de chronosophie
Si la philosophie, depuis l’étonnement, s’exerce dans la questionnement radical, aucune question, outre celle du « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », n’est plus radicale que celle du temps. Et si la plupart d’entre nous ne se la pose pas, c’est bien sûr que le temps est un problème sans solution, ce qu’on appelle les apories du temps (est-il linéaire ou circulaire, cosmologique ou biologique, collectif ou individuel, immobile ou changeant, etc.). Il en ressort que le temps n’est pas un problème qui appelle une solution, mais une question ouverte qui ne se résout pas, mais se médite.Le livre de Pascal Chabot, Avoir le temps, nous offre une telle façon de philosopher. L’indice…
Edmond Vandercammen ou l'architecture du caché (essai d'analyse sémantique)
À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Edmond Vandercammen a publié 22 recueils poétiques entre 1924 et 1977, et une quinzaine d'études critiques; il traduisait depuis les années trente les poètes de langue espagnole; il entretenait des contacts personnels et épistolaires avec de nombreuses personnalités du monde culturel et littéraire, était membre de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Plusieurs revues lui ont rendu hommage par un numéro spécial et la célèbre collection «Poètes d'aujourd'hui», aux éditions Pierre Seghers, lui a consacré le tome 124. D'autre part, ses uvres, reçues lors de leur parution avec un enthousiasme sincère, comme la presse et sa correspondance en témoignent, n'ont guère trouvé de lecteurs hors du milieu proche de la vie littéraire et n'ont plus été réédités. Les enquêtes réalisées auprès des libraires de Bruxelles nous ont prouvé que ses livres, dans la mesure où ils se trouvent en librairie, n'ont plus d'acheteurs. S'agit-il simplement d'un phénomène général lié à la situation sociale de la poésie d'aujourd'hui, ou bien la poésie d'Edmond Vandercammen fait-elle objet d'un paradoxe, d'une contradiction qui demande une explication? Son uvre, est-elle liée trop étroitement à son temps, et donc périssable, ou bien le dépasse-t-elle au point que seuls quelques initiés et ceux qui étaient proches de lui ont pu mesurer son importance? Jouissait-elle d'une conjoncture littéraire exceptionnelle des années trente ou des années cinquante, conjoncture dont a largement profité la génération née autour de 1900? Toutes ces questions nous ramènent à une constatation et à une réponse d'ordre général : surestimé ou sous-estimé en même temps, Edmond Vandercammen, s'il n'est pas méconnu, est certainement mal connu. Entouré d'amis, de poètes et d'admirateurs, vivant dans un monde paisible et apparemment hors des conflits et des difficultés que connaît notre société, il a pu s'affirmer, s'assurer une estime et une reconnaissance par-fois trop généreuses pour qu'elles puissent comporter aussi un jugement critique. Excepté quelques analyses approfondies. les articles qui lui sont consacrés témoignent avant tout d'une admiration sincère certes, mais qui n'aboutit pas toujours à une appréciation juste de l'uvre. Si notre but est donc de rendre justice à ce poète mal connu. nous devons tenter un jugement objectif. Et ce n'est pas lui faire une faveur spéciale que de souligner avec lui que juge-ment objectif ne veut pas dire jugement froid, «raisonné», contre lequel, pris à la lettre. il s'est clairement prononcé. Cependant, il nous paraît essentiel de tenter ce jugement objectif à travers ses textes poétiques et de montrer ainsi les correspondances entre l'homme et son univers, entre le poète et son oeuvre, entre la poésie et…
Fernand Neuray, le plus grand journaliste belge de son temps
Cette étude ressuscite le destin et la personnalité de Fernand Neuray. Né à Étalle en mai 1874. Journaliste et critique, il fut l'un des grands noms du journalisme belge de la première moitié du XX ème siècle . En 1914, il fut rédacteur en chef du journal Le Vingtième Siècle , puis au printemps 1915, Neuray lance au Havre une version néerlandophone du Vingtième Siècle intitulée Het Vaderland ( La Patrie ). En mars 1918, il fonde et dirige La Nation belge . Il décède en 1934, lors…