Être, c’est avoir du temps. Et ne jamais avoir le temps, c’est être à moitié, vivre à demi. Le propre de notre civilisation est de vivre simultanément sous quatre régimes temporels qui s’entrechoquent: le Destin, le Progrès, l’Hypertemps et le Délai de la catastrophe écologique. De là viennent autant la fabuleuse complexité de ce que nous vivons que les impasses redoutées. Car notre attitude envers le temps a l’impact le plus profond sur notre vie. Nous naviguons entre nostalgie du passé, addiction au présent et espoir des lendemains qui chantent. Dès lors quelle temporalité privilégier ? Dans l’Hypertemps contemporain, l’heure est partout, le temps nulle part. Comment le retrouver ? Tout le défi est de construire une sagesse du temps à la mesure des enjeux actuels : une chronosophie.
Auteur de Avoir le temps : Essai de chronosophie
Si la philosophie, depuis l’étonnement, s’exerce dans la questionnement radical, aucune question, outre celle du « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », n’est plus radicale que celle du temps. Et si la plupart d’entre nous ne se la pose pas, c’est bien sûr que le temps est un problème sans solution, ce qu’on appelle les apories du temps (est-il linéaire ou circulaire, cosmologique ou biologique, collectif ou individuel, immobile ou changeant, etc.). Il en ressort que le temps n’est pas un problème qui appelle une solution, mais une question ouverte qui ne se résout pas, mais se médite.Le livre de Pascal Chabot, Avoir le temps, nous offre une telle façon de philosopher. L’indice…
Une revue catholique au tournant du siècle : Durendal 1894-1919
À propos du livre (texte de l'Introduction) Lorsqu'on parcourt une histoire de la littérature belge de langue française, le chapitre consacré à cette époque particulièrement florissante, qui va de 1880 à la première guerre mondiale, frappe par l'éclosion soudaine de revues littéraires qui suivirent l'exemple de la Jeune Belgique. Dans la liste de ces revues plus ou moins éphémères, l'attention est attirée par la longévité surprenante de l'une d'elles, Durendal, revue catholique d'art et de littérature . Ce mensuel catholique parut pendant vingt ans, de 1894 à 1914, alors que la Jeune Belgique ne sortit de presse que durant seize années et que la Wallonie disparut au bout de sept ans. Quelle recette a donc permis à Durendal de garder si long-temps ses lecteurs? Et une seconde question vient à l'esprit : à quoi pouvait bien s'intéresser une revue littéraire catholique à un moment où la littérature catholique semble inexistante? Qui a fondé Durendal ? Quels étaient ses objectifs? Autant de questions sur lesquelles bien peu de critiques ou d'historiens littéraires se sont penchés. En faut-il davantage pour désirer examiner avec un peu d'attention cette revue et la sortir de l'oubli, comme ce fut fait autrefois pour la Jeune Belgique et la Wallonie ? C'est ce que nous allons essayer de faire : rechercher les origines de la revue, découvrir son but, analyser la manière dont elle l'atteignit et les raisons qui la maintinrent en vie au-delà de la durée moyenne d'existence des revues littéraires belges. Ce travail ne se veut pas exhaustif: beaucoup d'aspects devront malheureusement rester ignorés, principalement certains problèmes plus particulièrement artistiques qui sortent de nos compétences par leur caractère trop technique. Nous ne proposerons pas non plus, dans chaque chapitre, un relevé détaillé de tous les articles parus dans Durendal et traitant du sujet mais seulement les extraits les plus significatifs. La présentation typographique de la revue, son illustration de plus en plus abondante et le sommaire de chaque numéro ne nous paraissent pas mériter de longs développements. Il suffit de savoir qu'en 1894 chaque numéro comptait vingt pages, tandis que ce nombre…
La naissance d'une idée ensuite sa concrétisation, échappent bien souvent à toutes explications rationnelles. Ici, comme la plupart du temps, s'entremêlent la révélation à soi-même, la tentation de l'exploit, mais surtout cet appel étrange et profond venu d'une Hispanie inaccessible et que n'entendent que les Fils du Tonnerre et de Marie-Salomée.Un jour il faut partir pour le FINISTERE : Finis Terrae. L'appel résiste à toutes les souffrances, à tous les déboires, mais se nourrit à toutes les découvertes, à tous les émerveillements.78 jours t 1945 km à pied représentent bien plus que cet étalage de chiffres. Les événements journaliers sont d'une richesse incroyable; les villages, les paysages, les paysans, d'une variété infinie; la beauté des édifices élevés par l'Histoire bouleversants par leurs significations.Et pui deux êtres sur le Camino de Compostelle soumis aux bons vouloir des Hospitaliers et des Templiers, soumis aux rigueurs de temps, soumis aux faiblesses et aux grandeurs des hommes.Insoumis pourtant, à en confondre…