Marcher en flânant inspire toujours de multiples réflexions sur le monde et la vie que le promeneur solitaire garde généralement en son for intérieur. Jean a la chance de pouvoir compter sur son fidèle, parfois facétieux compagnon de route pour partager ses rêveries douces et amères tout au long de leurs infatigables errances sur les coteaux, à la limite entre la ville et la nature, comme entre les choses et les idées.
Lire Rêveries sur les coteaux à la suite du Poste restante de Frédéric Kurz ! Tous deux chez le même éditeur. Pourquoi ce livre-ci n’a-t-il pas intégré lui aussi la collection « Brèves du soir » ? Dès les premières pages, n’est-on pas plongé, loin du roman ou de l’essai, dans le court et l’inclassable, des moments de réflexion ou d’émotion arrachés au défilement des jours ?Lire à la suite, et réaliser que toute perception, toute cogitation sont en partie contextuelles, c’est-à-dire prises en compte selon l’ordre de la découverte, l’humeur du jour… Ainsi, la juxtaposition des deux lectures amène, dans un premier temps, à décrypter le récit-puzzle comme plus égocentré, plus aigri, moins…