Une blague, ça ne s’explique pas. Mais l’humour, si.
« Malgré la place qu’il occupe partout dans nos vies, dans la sphère privée ou dans les médias, l’humour politique est sousétudié scientifiquement et mal questionné journalistiquement. Il est pourtant l’un des miroirs les plus parlants de la société, et il se pratique dans toutes les situations, même les plus tragiques : en temps de guerre, après un attentat, voire au lendemain de la mort de Johnny. Le rire est comme le coquelicot : il pousse dans la boue et l’éclaire d’une petite touche de couleur vive. »
L’humour politique est à la fois jugé suspect et paré de vertus : il inverse les hiérarchies, il témoigne de la bonne santé démocratique d’un pays, il est d’utilité publique en cas de crise (et garantit le retour de l’être aimé).
Avec le ton et l’ironie mordante qu’on lui connaît, Charline Vanhoenacker analyse les mécaniques du rire, dévoile les secrets de fabrication de ses chroniques radio et explore les relations ambiguës qu’entretiennent les politiques avec l’humour et… les humoristes.
Figure (re)connue du paysage radiophonique et télévisuel public français, la journaliste-devenue-humoriste belge Charline Vanhoenacker publie Aux vannes, citoyens !, aux éditions Denoël. Le sous-titre, « Essai d’humour politique », annonce le caractère hybride de l’entreprise. Il s’agit bien d’un essai sur l’humour politique, mais aussi d’une mise en pratique directe de cet humour. Jupitérienne, Charline Vanhoenacker ? Elle pratique en tout cas l’« en même temps » : son propos est sérieux et en même temps la vanne surgit à chaque ligne ou presque. Partant du constat du manque d’études consacrées à l’humour politique, l’essayiste commence par la définition de son objet : « l’essence »…
Le poète André Doms nous livre, en trois denses volumes – Italiques , Ibériques…