Antigone


RÉSUMÉ

Il fallait un roman pour incarner les passions de la jeune mendiante qui, après avoir suivi son père, le roi aveugle Œdipe, des années durant, prend contre toute prudence le chemin de Thèbes avec l’espoir d’empêcher la guerre entre les fils de Jocaste, ses deux frères tant aimés. Commence alors pour elle une suite d’épreuves, de doutes, de joies, de déchirements.
Lumineuse, intrépide, féministe, l’Antigone d’Henry Bauchau est, selon les mots de son auteur, “la femme d’un monde nouveau qui, à travers une longue initiation, trouve le courage d’agir et de penser sans modèle”.
Cette œuvre à l’écriture resplendissante, qui chante l’ambivalence des désirs, les mystères de la filiation et l’amour inconditionnel des vivants, s’inscrit avec force dans l’histoire de la réécriture du mythe. Car, contrairement à toutes celles qui l’ont précédée, Antigone fait ici le choix de la transmission. Et ouvre ainsi une voie inédite aux générations futures.




À PROPOS DE L'AUTEUR
Henry Bauchau
Auteur de Antigone
Pour plus de précision, on consultera les notes rédigées par l'auteur lui-même en 1987 pour l'édition du Régiment noir dans la collection PASSÉ-PRÉSENT (Les Éperonniers, p. 336-348.) 1913 : Naissance de Henry Bauchau, le 22 janvier, à Malines. Famille paternelle d'origine mosane et famille maternelle louvaniste. Second fils parmi six enfants. Son frère aîné, Jean, sera appelé Olivier dans son premier roman, La déchirure. 1914 - 1919 : A Louvain, chez ses grands-parents, l'enfant est sauvé à grand peine d'un incendie, lors de l'invasion allemande (épisode reconstitué plus tard sous le titre L'incendie de Sainpierre). Henry Bauchau passe son enfance à la campagne, à Bas-Heylissem puis à Archennes. La première maison, qui appartient à la famille maternelle, sera évoquée comme Maison chaude, tandis que la seconde, issue d'un legs paternel, deviendra la Maison froide. 1919 - 1925 : La famille s'installe à Bruxelles. Henry Bauchau souffre d'un point au poumon. Il est envoyé en Suisse puis à la Mer du Nord. Il découvre la lecture à travers la collection Les cent chefs-d'oeuvre qu'il faut lire. 1932 - 1939 : Études de droit à la Faculté Saint-Louis puis à l'Université de Louvain. Crise religieuse, mais découverte des Évangiles sous l'influence de R. De Becker. Lecture des mystiques. 1939 - 1945 : Mobilisé en 1939, Henry Bauchau participe à la campagne des dix-huit jours en mai 40. Fonde avec des amis le Service des Volontaires du Travail mais démissionne en 43 parce que l'occupant veut y faire entrer des rexistes. Entre dans l'Armée Secrète et participe au maquis des Ardennes où il est blessé. Soigné à Londres, il rentre en Belgique fin 44. 1945 - 1951 : Henry Bauchau met sur pied une maison de distribution d'éditions à Bruxelles, puis à Paris où il se fixe en 46. Se lie d'amitié avec Jean Amrouche. Accablé par de nombreuses difficultés, Bauchau se rend chez une psychanalyste, Blanche Reverchon-Jouve, l'épouse du poète... qui sera appelée La Sibylle dans La déchirure. Il est en analyse de 1947 à 1950. Désormais, il y aura un «avant» et un «après». 1951 - 1957 : Mort de son père en 1951, et perte de son emploi. Divorce et remariage avec Laure Henin en 1953. Bauchau quitte Paris pour fonder en Suisse (à Gstaad) un collège international pour jeune filles. Il y enseigne notamment le français. Débuts difficiles puis succès. 1958 - 1965 : Henry Bauchau publie à 45 ans son premier livre : Géologie. Sa pièce Gengis Khan est publiée en 60 et montée en 61 par Ariane Mnouchkine. Mort de sa mère en 1961, après une agonie d'une semaine racontée dans La déchirure, roman écrit parallèlement aux poèmes de L'escalier bleu. Achevé en 65, le livre paraît en 66. L'écrivain, entre-temps, a beaucoup voyagé, notamment à Venise, où il a écrit La dogana. 1966 - 1971 : De 1965 à début 68, Henry Bauchau se rend régulièrement à Paris pour suivre une psychanalyse didactique chez Conrad Stein. Il publie à Lausanne La pierre sans chagrin, poèmes inspirés par l'abbaye du Thoronet et une seconde pièce, La machination, inspirée par l'antiquité grecque. Entre-temps, il s'intéresse à la révolution culturelle en Chine (66-69) et aux événements de mai 1968. Il commence un roman historique et épique, Le régiment noir. 1972 - 1975 : Ce roman paraît en 72, mais Henry Bauchau écrit pour un film dix poèmes sur des tableaux de Paul Delvaux et il commence à se documenter en vue de sa biographie de Mao. En même temps, il écrit La Chine intérieure, qui évoque une semaine de vie dans la neige. En 1973, l'institut Montesano doit fermer ses portes et Blanche Jouve meurt en 1974. Bauchau dessine et peint beaucoup. Les poèmes de Lecture du corps sont publiés et l'écrivain reçoit le Prix triennal du Roman pour Le régiment noir. 1975 - 1980 : Henry Bauchau subit une opération (la seconde de sa vie) et a, de nouveau, des difficultés financières. Il trouve néanmoins à Paris un emploi dans un hôpital de jour pour adolescents, exerce des fonctions administratives puis s'occupe de psychotiques et les initie à la sculpture... Au cours de ces années, il passe ses vacances en Bretagne (La grande Troménie) et écrit notamment son second livre directement inspiré par la psychanalyse : La sourde oreille ou le rêve de Freud. 1981 - 1986 : L'écrivain commence un nouveau roman, puis l'abandonne pour écrire les poèmes des Deux Antigone. Il est chargé de cours à l'Université de Paris VII et a la satisfaction de voir la parution de son copieux Essai sur la vie de Mao, qui lui a demandé... huit ans de travail. Henry Bauchau commence Oedipe sur la route et obtient en 1985 le Prix Quinquennal de Littérature de la Communauté française de Belgique pour l'ensemble de son oeuvre. En 1988, Jean-Claude Drouot monte Gengis Khan, qui connaît le succès en Belgique comme en France et, en 1989, Bauchau reçoit le premier Grand Prix de la ville de Tournai. Oedipe sur la route, son roman le plus accompli, paraît en 1990, et, en mars 1991, Henry Bauchau publie dans la Revue générale un récit : L'enfant de la Salamine. En mai 91, l'écrivain est reçu par Jean Tordeur à l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, un peu avant la parution d'un récit éminemment symbolique : Diotime et les lions... Prix quinquennal de littérature 1985 Henry Bauchau est décédé le 22 janvier 2012. A consulter :
  • QUAGHEBEUR Marc et SPINETTE Albert, Alphabet des Lettre Belges de langue française, Association pour la Promotion des Lettres de langue française, Bruxelles, 1982, p. 156, 159 et 210.
  • BECKERS Anne-Marie, Les écrivains belges, Ministère de l'Éducation Nationale, 2 tomes, 1987 et 1989, résumés de La déchirure et du Régiment noir.
  • FRICKX Robert et TROUSSON Raymond, Lettres françaises de Belgique - Dictionnaire des Oeuvres, I, Le roman, p. 125, 430; II, La poésie, p. 117-118, 183-184, Duculot, 1988.
  • Indications, Le régiment noir et Oedipe sur la route; articles de Pierre HALEN.
  • TORDEUR Jean, Henry Bauchau, une mémoire de l'inconscient, La Revue générale, février 1986, p. 19-27.
  • TORDEUR Jean, Discours de réception à l'Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique, séance publique du 25 mai 1991.
  • HENROT Geneviève, Henry Bauchau, poète. Le vertige du seuil, Ed. Droz, Genève.

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