Alternatives théâtrales - 129 - juillet 2016 - Scènes de femmes

Sommaire

  • Éditorial: On ne badine pas avec les créatrices
    Sylvie Martin-Lahmani
  • Écriture et création au féminin #1
    Rencontre publique au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, 8 mars 2016. Avec Muriel Genthon, Sophie Deschamps, Clotilde Thouret, François Lecercle, Phia Ménard, Judith Depaule, Inès Rabadan, Selma Alaoui, Christine Letailleur
    Animée par Sylvie Martin-Lahmani
  • Les mots pour la dire
    Lucien Jedwab
  • Misogynie et théâtrophobie : les femmes et les controverses sur le théâtre
    François Lecercle et Clotilde Thouret
  • Femmes créatrices : comment déjouer les assignations
    Entretien (sur fond de chants de canari) avec la philosophe Vinciane Despret
    Isabelle Dumont
  • Parce que c’est une femme…!
    Création au féminin en Algérie aujourd’hui
    Souria Grandi
  • Quelques notes sur le genre
    Antoine Laubin

    Cahier critique

  • « La pensée est un apanage humain, et non genré »
    D’après un entretien avec Maëlle Poésy
    Fabienne Darge
  • What if they went to Moscou?
    Entre réalité et fantasme, le désir de changement des Trois Sœurs, de Christiane Jatahy
    Marjorie Bertin
  • « Le désir est un territoire peut-être plus obscur qu’on voudrait
    nous le faire croire, plus complexe qu’on nous le dit ».
    Conversation Christine Letailleur, Estelle Doudet et Martial Poirson
  • Camille Mutel, l’exposition nu (?)
    Christophe Triau
  • « Puissance d’intranquillité » des corps à nu
    Autour de Bad Little Bubble B. mise en scène Laurent Bazin
    Martial Poirson
  • Entretien avec Myriam Saduis autour d’Amor Mundi
    Sabine Dacalor
  • Ermanna Montanari, Emma Dante, Marta Cuscunà, mythiques mystiques
    Laurence Van Goethem
  • Chloé Dabert et Nadia Comaneci, les frontières en question
    Emmanuelle Favier

    Dossier Anne-Cécile Vandalem

  • Apprendre à perdre, gagner en puissance
    D’après un entretien avec Anne-Cécile Vandalem
    Selma Alaoui
  • Frustrations et claustrations : l’enfermement comme sillon.
    À propos du théâtre d’Anne-Cécile Vandalem
    Benoît Hennaut
  • Les Rouages d’une « inquiétante étrangeté »
    Regard sur le rôle des dispositifs dans les spectacles d’Anne-Cécile Vandalem
    Patrick Corillon
  • Vandalem aux mains d’argent
    Maud Joiret
  • Something is sad in the state of Danemark…
    Compte rendu de Tristesses d’Anne-Cécile Vandalem
    Florence Minder


    En couverture: Tristesses d’Anne-Cécile Vandalem.
    Photo: © Christophe Engels, 2016
    80 p.
    PVP : 15 eur


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En 1939, l’Amérique commence à Bordeaux. Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980)

Marguerite Yourcenar était une épistolière prolixe. L’époque, ses nombreux voyages, sa vie d’exilée sur son île états-unienne étaient propices à la correspondance. Nombre de ses lettres ont déjà paru en volume [1] , il en paraît encore et probablement qu’il en paraîtra davantage quand ses archives, tenues secrètes jusqu’en 2037, selon sa volonté de fer, seront enfin dévoilées. Volonté de fer : Yourcenar blindait sa correspondance comme son œuvre. Ses lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte «  n’ont pas été déposées par l’écrivaine dans les archives de la bibliothèque Houghton avec les correspondances destinées d’emblée à la postérité  », comme le rappellent Elyane Dezon-Jones et Michèle Sarde, dans l’avant-propos. D’ordinaire, Yourcenar doublait sa correspondance sur papier carbone ; dans ce cas, il semblerait que non. Les lettres originales ont été découvertes par le neveu d’Emmanuel Boudot-Lamotte alors qu’il mettait de l’ordre dans la succession de son oncle. Emmanuel Boudot-Lamotte a été membre du comité de lecture des éditions Gallimard de 1931 à 1944-45, traducteur et surtout photographe indépendant. Chez Gallimard, il a notamment participé à la publication du premier livre de Raymond Queneau, Le Chiendent . Il collaborera avec Marguerite Yourcenar après qu’elle a quitté Grasset pour Gallimard. La guerre terminée, alors qu’il dirigeait les éditions J.B. Janin, ils bâtiront ensemble plusieurs projets  – dont une anthologie de nouvelles américaines contemporaines et un Trésor d’art français (compilant et commentant des œuvres de peintures françaises conservées dans les musées américains). Nous en suivons l’élaboration et les avancées à travers les lettres de Yourcenar. Celles de Boudot-Lamotte n’ont pas été retrouvées, seuls quelques brouillons sont donnés à lire. La faillite de l’éditeur aura raison de ces projets.Tout autant que professionnelle, la relation entre Emmanuel Boudot-Lamotte et Marguerite Yourcenar s’avère amicale. Elle envoie des produits introuvables en France pendant la pénurie d’après-guerre, s’inquiète de leur bonne réception, de la santé de sa mère. En échange, il lui envoie des livres, la littérature française de ce moment-là, qu’elle commente, critique.Professionnellement, très travailleuse, elle se montre aussi dirigiste, intraitable, opiniâtre, réussissant à imposer ses volontés, de lettre en lettre ; et ce, toujours dans une langue très élégante… L’épisode de l’anthologie en est un bel exemple. Elle parvient à évincer Florence Codman qui avait débuté le travail de sélection avec elle et à en devenir la seule organisatrice et traductrice, aidée par sa compagne Grace Frick…Outre le plaisir toujours renouvelé d’être en compagnie d’une auteure qui connaît les circonvolutions et les paradoxes de l’âme humaine («  Ne pas changer, loin d’être toujours une preuve de fidélité envers soi-même, constituait parfois une transformation aussi grave et plus insidieuse que le changement  »), l’intérêt particulier du livre provient de ce qu’il aborde une période sur laquelle elle est restée discrète : la guerre et son après. «  Contrairement à ce que l’on croyait, faute de documents, les années 39-49 sont fécondes et l’exil en Amérique, loin de provoquer épuisement de l’énergie créatrice et désarroi permanent, est utilisé au maximum par Yourcenar pour se lancer dans des formes d’écriture nouvelles ou en continuité avec ce qu’elle avait précédemment entrepris.  » (Avant-propos). La correspondance est intense depuis l’embarquement de l’écrivaine à Bordeaux en 1939, elle s’interrompt pendant le conflit mondial, pour reprendre, très nourrie, à partir de 1945. Après 1948, quand la maison J.B. Janin aura déposé le bilan, elle se tarira. À la fin du volume sont ajoutées quelques lettres de Yourcenar à Madeleine Boudot-Lamotte, la sœur d’Emmanuel, notamment à propos de l’édition allemande des Mémoires d’Hadrien . L’ultime missive, datée du 24 avril 1980, parle à cette dernière, en ces termes, de Grace Frick, décédée quelques mois plus tôt : «  Depuis huit ans, la situation où se trouvait Grace (cancer généralisé) était si cruelle, que, malgré quelques magnifiques et brèves remontées, on ne pouvait plus lui souhaiter de vivre.  » Triste, beau et réaliste. Michel Zumkir   [1] Lettres à ses amis et quelques autres , Gallimard, 1995 et coll. « Folio », n° 2983, 1997 ; D’Hadrien à Zénon, Correspondance 1951-1956 , Gallimard, 2004 ; « Une volonté sans fléchissement ». Correspondance 1957-1960 (D’Hadrien à Zénon, II), Gallimard, 2007 ; « Persévérer…

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