Adieu | Objectif plumes

Adieu

RÉSUMÉ

En collaboration avec Marc Dugardin

À PROPOS DE L'AUTEUR
Lucien Noullez

Auteur de Adieu

S'il est né à Bruxelles, où il réside toujours, Lucien Noullez se plait cependant à rappeler son origine wallonne. Son année de naissance, 1957, lui a valu de figurer parmi les poètes que Liliane Wouters a regroupés sous l'étiquette de «Génération expo», laquelle rassemble notamment Francis Dannemark, Eric Brogniet, Philippe Mathy, Carl Norac, Carino Bucciarelli, etc.Les années de fin du secondaire et de régendat passées à l'Institut Saint-Thomas (Bruxelles), où il rencontrera sa future épouse, sont des années heureuses, fécondes, riches en rencontres. Une inlassable curiosité, un talent d'animateur, un don et un goût évidents de l'amitié s'y développent dans un climat encourageant et réellement ouvert.Après le service militaire qui lui permet de lire Proust, mais aussi de trouver à toute situation, même hostile, son intérêt et son potentiel de rencontres, Lucien Noullez réintègre l'enseignement en tant que professeur de religion en milieu populaire, métier qui l'occupe toujours mais qui connaîtra six ans d'interruption.De 1986 à 1992, Lucien Noullez travaille comme détaché pédagogique à la revue de critique littéraire Indications. Il avait auparavant participé à la fondation et aux premières années de la revue de littérature française de Belgique, Textyles.À Indications, la chance lui est donnée d'entamer sérieusement une carrière de critique, cependant qu'il assure auprès de nombreux publics de jeunes des animations littéraires et spirituelles diverses. Parallèlement à son métier d'enseignant, s'il avoue d'ailleurs souvent avoir deux métiers, Lucien Noullez poursuit un travail littéraire, double lui aussi, puisqu'il comprend, d'une part, l'écriture poétique et d'autre part la critique.

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Dans nos mains silencieuses

«  À la fin deven[ir] / le contraire / de [sa] souffrance  » ne se fait pas sans arrachement. Véronique Wautier et Pierre Tréfois le savent parfaitement – du moins, c’est ce que rend sensible le recueil Dans nos mains silencieuses , issu de la collaboration entre la poète et l’artiste. «  En nous deux armées s’affrontent  / mais l’une est sans armes / et c’est elle qui l’emportera  » ; jusque-là il faudra s’armer de bienveillance et d’attention pour ce qui nous lie, ce qui nous relie à l’autre, à la présence, à la «  vie rude  ». Il faudra s’armer de douceur, ce «  point d’attache entre les deux mondes  ». De ligne en ligne – les fines et nerveuses de Pierre Tréfois, les bienveillantes et pudiques de Véronique Wautier –, quelque chose s’ouvre, un espoir est finement déposé, du ténu vers le tenace, dans nos mains silencieuses . À l’instar de l’opposition entre l’enfance et la «  chute des pierres  », entre la souffrance et la joie, la douceur des poèmes vient contrebalancer la violence de certains mots (ainsi par exemple de la «  guerre  », du «  cri  », du «  séisme  », des «  lambeaux  »). De même, à l’affrontement de deux poignées de lignes aux couleurs vives répondent des traits parfois finement disséminés sur la page. Le lecteur comprend alors que, certainement, bien davantage que l’espoir, c’est la résonance qui fait vivre : tendre vers l’autre, vers un «  tu  », entrer en résonance, permet de (re)trouver ses mots.De plus, la récurrence de termes confinant à la construction («  fenêtre  », «  maison  », «  chambre  » pour n’en citer que quelques-uns) confère à l’ensemble du recueil un questionnement très fort : que reste-t-il de vivant quand tout s’effondre, à l’intérieur de soi comme à l’extérieur ? Comment rendre le monde habitable ? Crier, se taire, «  compt[er] dix-sept papillons sur ces fleurs  » paraissent des alternatives, certes provisoires et précaires, mais elles sont sous-tendues par de solides lignes de force : la présence, la résilience, ou tout autre charpente que le lecteur bâtira pour lui-même.Le recueil aménage par ailleurs une place importante à la dimension du silence, par sa fonction («  effacer / tout ce qui dépasse  ») ou par ses modulations (tantôt il est ce qui nous humanise ou ce qui nous lèse, tantôt il est absence de volonté d’explication). De ce point de vue, «  le poème est un risque / et un rétablissement  ». En effet, Véronique Wautier et Pierre Tréfois ne laissent pas la faille béante, la blessure ouverte, l’écharde enfoncée : ils cherchent à en prendre soin. L’entreprise paraît ambitieuse, pavée d’incertitudes et de drames inéluctables, mais elle reconduit à l’organe premier qui nous relie à l’autre, à ce qui nous touche : les mains , traçant lignes et traits, ces «  mains…

Collections après usage

Voilà un objet curieux que celui composé des quatre mains associées d’ Anne Letoré et Françoise Lison-Leroy . Collections après usage vient de paraitre dans la collection « Amphisbène » des éditions de l’Âne qui butine, dans laquelle “ deux auteur-es créent en duo, tissent leurs mots, illustrent ensemble une œuvre unique. ” Entre prose (Anne Letoré), poésie (Françoise Lison-Leroy), recette de cuisine saturnale, photographie et collages, les deux artistes voyagent dans les espaces, les époques et les médiums pour explorer quantité de collections croisées sur leur chemin. Comme l’annonce l’inscription au feutre orange et vert sur la quatrième de couverture : ça riboule, ça pêle-mêle, ça tartouffe. Revenir au fantasme du piègeà son génie premier Capturer le mulot / la belette / la souris / l’orvet / le rat musqué / des champs / des villes / laveur ou égoutier / arpenteur de corridors / de tranchées / de nos greniers à blé ou à papier Comme des enfants s’amuseraient à pourchasser les papillons ou rechercher le caillou blanc dans l’étendue de galets multicolores, comme des antiquaires arpenteraient les brocantes aux petites heures pour y dénicher la pièce exceptionnelle, chacune à leur manière les deux autrices farfouillent dans leurs souvenirs, extrapolent ici ou là une histoire extraordinaire, accumulent les fonds de tiroirs pour en exposer toute la brillance dans des formes multiples et étonnantes.    Cette collection est unique, comme toute collection bien sûr, comme la femme qui l’a patiemment conservée, époussetée, agrandie, sélectionnée, reçue en cadeau avec joie ou déception, mais sans jamais rien montrer de son sentiment. Parcourir ces collections ouvre la porte aux métaphores inspirées, voguant des baisers en croûte aux chansons à boire (Lison-Leroy), comme aux anecdotes aussi improbables qu’une dent malade arrachée sur fond de David Bowie en boucle (Letoré). L’ouvrage alterne les voix et les récits-souvenirs de chacune, leur laissant l’espace nécessaire au déploiement tout en les reliant par de discrets ricochets thématiques.    La mer et toutes ses collections, coquillages et bateaux Playmobil, la mer et ses vagues jamais les mêmes comme jamais pareils grains de sable et galets, la mer ne lâche que le surplus comme on laisse partir cette vignette que l’on possède en double malgré la différence, un rien de coin jaunâtre ou un flou d’impression. De ces rebus “ transférés des poches aux tiroirs ”, Françoise Lison-Leroy et Anne Letoré font un livre. Un livre-clafoutis, un livre-piège, un livre qui témoigne d’une collaboration joyeuse et d’une capacité d’invention sans frontière. Louise Van Brabant Plus d’information Entre ces parallèles d’écritures (Françoise Lison-Leroy et ses poèmes, Anne Letoré et sa prose), on chine le rapport poétique, personnel, individuel, historique entre un objet et soi. Les poèmes et les nouvelles font réfléchir sur le rapport que nous entretenons avec les objets qu’ils soient du quotidien ou extraordinaires, thématiques ou affectifs, spéculatifs…

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