Ce qui, il y a trente ans, n’était que limite d’une civilisation en déclin, s’avère maintenant problème de survie de notre planète.
L’avenir de l’homme est compromis.
Déjà beaucoup d’espèces animales ont disparu, victimes de nos activités polluantes. Et beaucoup de végétaux sont malades.
Le climat se détériore rapidement : tsunamis, tornades, dégel, incendies, inondations catastrophiques sévissent constamment partout. L’air devient irrespirable en beaucoup d’endroits, en raison notamment de nos déplacements aériens et terrestres ou de nos activités.
La mer est devenue un cloaque où le plastique notamment se répand, tant en fibres infimes qu’en agglomérats monstrueux.
Quant à l’atmosphère, elle est encombrée de dizaines de milliers de résidus de nos expériences cosmiques.
La terre souffre.
On en a usé les ressources et on ne cesse de la polluer sans restriction, malgré les cris d’alarme et les conférences internationales.
L’homme lui-même a perdu tout repère.
Il végète sans but, sans idéal précis. Il n’est plus une personne, il s’est qu’une machine productive, polyvalente.
Seule la production, seul le profit, comptent aux mains de quelques caciques omnipotents.
Sans un virage total, le cataclysme est inévitable. Il ne faut pas être prophète pour le deviner.
Nous devons condamner notre mode de vie ou nous serons condamnés à disparaître.
À mwin ! Mès djins !
Nosse bole bèrôle èl vûde do tins.
Wêtoz-l’ rider èl baume sins fond.
Sêzine, chandîye, tchôkemwârt !
Disvoyîye, nosse dagne,
rèvoyîye aus-êreûs, à l’awête do djoû.
Auteur de À ipe. Cheuyants côps d'ouy d'Apocalipe
Li Rantoele - n° 90 - 3-2019, Été - Esté 2019
Sommaire • Strimaedje di « Moudes a rvinde » par Lucien Mahin , Joseph Docquier • Ene bressene nén come les ôtes par Jean Cayron…
Dans la petite île de « Bien loin là-bas », la radio annonce l’ouragan « Quel bazar » qui s’approche méchamment. Les habitants sont priés d’évacuer dans les plus brefs délais car tout va être détruit. Kamékona qui s’occupe du petit zoo local, ne veut pas abandonner ses animaux à leur triste sort. Que deviendraient Fleurette la girafe, Clémencin le zèbre, Nicéphore l’éléphant et Philogène le rhinocéros ? Soudain, il se souvient de son oncle Adémar, parti vivre en Belgique après avoir suivi un amour de vacances. Kamékona espère bien que son oncle, qui vit dans une petite ferme retirée, voudra bien les accueillir quelque temps chez lui. À leur arrivée, l’accueil de Marguerite la vache, Edouard l’étalon, Josette la chèvre, Sidonie et Aglaée les deux oies, Augustin le lapin, Pépette et Kakette les deux poules n’est pas vraiment enthousiaste. Mais qui sont ces drôles d’animaux venu d’ailleurs, de bien loin, qu’est-ce qu’ils viennent faire aussi loin de chez eux, quelles sont leurs intentions ? La cohabitation s’annonce difficile mais, heureusement, un animal inattendu va apparaître et devenir l’interprète entre les deux tribus… Cette histoire a d’abord été écrite en langue picarde par Christelle Lemaire et illustrée par Caroline Lemaire. Elle a ensuite été adaptée dans quatre autres langues régionales : en wallon des régions de Bastogne, Charleroi, Liège et Namur. Ces adaptations ont été réalisées par Michel Francard, Jean-Luc…