«C’est une magnifique journée.
Inspire un grand coup…
Trois, deux, un…
Vas-y, roule!»
Une petite fille s’élance et roule sur sa planche à roulettes en toute liberté à travers sa ville.
À contresens est un véritable hymne à l’émancipation et à la liberté. À l’idée que malgré nos différences, nous pouvons prendre notre envol et nous émanciper peu importe ce que les autres diront. Un véritable bijou d’album décomplexant à glisser entre le plus de mains possibles.
Chaussée de petits bottillons rouges, son skate sous le bras, une jeune fille monte sur ce dernier et s’élance. Elle roule, cheveux au vent sous un bonnet rouge, et son chemin la mène sur la route, les collines et en ville (Londres ? car on y reconnaît le Swiss Re Building),...
Auteur et illustrateur de À contresens
L’auteur et illustrateur Jean-Yves Casterman semble avoir choisi depuis son premier album, Dans ma boîte, un style empreint de douceur, de transparence que l’on retrouve dans ce deuxième titre. Un style qui s’exprime dans une trame textile qui transparaît plus ou moins selon la couleur et donne un aspect très tactile à l’image, et le rendu estompé d’un songe.
Pourtant…
Bienvenue chez Gustave, le champion des garagistes ! Chez lui, rien ne se perd et tout sert ! Surtout…
Mario Ramos revient avec un nouveau livre où il met en scène des animaux et on est un peu déçu. La construction…
Un banquier vaniteux et opulent croyait posséder toutes les richesses, mais l’ennui l’accablait de tristesse. Un jour, il s’approche de la maison d’un humble tailleur de pierre qui, dit-on, vit satisfait de sa liberté, de son rocher et d’une tasse de thé à l’aurore. « Mais que peut-on faire sans or ? », rugit le banquier. Il propose alors à l’homme un marché… Feuilleter un extrait Un tailleur de pierre, ça n'est pas quelqu'un de bien riche. Aussi, lorsque le héros de ce conte se voit proposer plusieurs pièces d'or contre une sculpture par un trop riche banquier qui veut le mettre à l'épreuve, comment pourra-t-il résister au pouvoir de l'argent ? Or c'est un conte et la morale dit que l'argent ne fait pas le bonheur... Rentré chez lui, le tailleur de pierre s'endort et rêve ; il rêve que l'argent le rend puissant, mais jamais le plus puissant : faut-il alors poursuivre inlassablement la quête du pouvoir ? L'album est de petit format, aisément manipulable, mais les dessins ne sont pas pour autant atrophiés. En effet, comme l'histoire a donné lieu à un film d'animation des mêmes auteurs, le dessin et la scénographie sont expressifs, propres au cinéma d’animation (on retrouve des traces du film Le roi et l’oiseau de Paul Grimault, sur un texte de Jacques Prévert), avec beaucoup de gros plans pour transmettre l'émotion ou l'humeur. Certaines illustrations (le nuage, la tornade et jusqu'à la montagne qui se fissure) évoquent aussi un autre album d’enfance écrit et illustré par Etienne Morel pour les Histoires du Père Castor, une jolie référence : La plus mignonne des petites souris. Le texte appartient au style narratif du conte, classique et clair, sans simplification, ni emphase ; l'opposition des choix (argent vs travail, avidité vs humilité), les personnages, le métier de tailleur de pierre sont aussi des emprunts à la tradition. Jusqu'au titre qui, avec l’adjectif « humble », est une inscription dans un type de récit moral, qui défend la transmission de valeurs humanistes. L’ensemble des documents proposés en amont par lachouetteducinema.com est complémentaire. Il est intéressant d’avoir à côté de l’album sa version filmique, de connaître le coffret de cinq contes dans lequel il est inclus, voire, avec les plus grands, de regarder le petit reportage sur l'histoire…