À contresens

RÉSUMÉ

«C’est une magnifique journée.
Inspire un grand coup…
Trois, deux, un…
Vas-y, roule!»

Une petite fille s’élance et roule sur sa planche à roulettes en toute liberté à travers sa ville.

À contresens est un véritable hymne à l’émancipation et à la liberté. À l’idée que malgré nos différences, nous pouvons prendre notre envol et nous émanciper peu importe ce que les autres diront. Un véritable bijou d’album décomplexant à glisser entre le plus de mains possibles.

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Notre Critique

Chaussée de petits bottillons rouges, son skate sous le bras, une jeune fille monte sur ce dernier et s’élance. Elle roule, cheveux au vent sous un bonnet rouge, et son chemin la mène sur la route, les collines et en ville (Londres ? car on y reconnaît le Swiss Re Building),...

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Yves Casterman

Auteur et illustrateur de À contresens

Diplômé de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, Jean-Yves Casterman enseigne les arts graphiques et l’histoire de l’art durant de nombreuses années avant de se consacrer pleinement à sa passion pour la littérature jeunesse. Appréciant le contraste entre le fourmillement de la ville et le silence de la campagne, il vit avec sa petite famille dans un quartier verdoyant au sud de Bruxelles. Son travail s’inspire des traces que le temps dépose sur différents supports comme le crépitement d’un disque vinyle, les modulations générées par une bande magnétique, les couleurs délavées d’un film super 8 ou encore les pages jaunies et mal imprimées d’un vieux comics. Depuis l’enfance, il s’évade vers des galaxies lointaines. Dans sa valise, il y met une dose d’humour anglais (d’Edward Lear aux Monty Python), un brin de surréalisme, les rires de ses enfants, les voix de Léonard Cohen, Nick Drake ou Sufjan Stevens, une cassette VHS du film Stand by me, un petit bout d’Islande, d’anciens manuels scolaires illustrés, la poésie du quotidien et beaucoup de tendresse…et tout ça dans un joyeux bazar.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
ricochet



L’auteur et illustrateur Jean-Yves Casterman semble avoir choisi depuis son premier album, Dans ma boîte, un style empreint de douceur, de transparence que l’on retrouve dans ce deuxième titre. Un style qui s’exprime dans une trame textile qui transparaît plus ou moins selon la couleur et donne un aspect très tactile à l’image, et le rendu estompé d’un songe.

Pourtant…


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FIRST:contresens illustration enfant - "À contresens"
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Un banquier vaniteux et opulent croyait posséder toutes les richesses, mais l’ennui l’accablait de tristesse. Un jour, il s’approche de la maison d’un humble tailleur de pierre qui, dit-on, vit satisfait de sa liberté, de son rocher et d’une tasse de thé à l’aurore. « Mais que peut-on faire sans or ? », rugit le banquier. Il propose alors à l’homme un marché… Feuilleter un extrait Un tailleur de pierre, ça n'est pas quelqu'un de bien riche. Aussi, lorsque le héros de ce conte se voit proposer plusieurs pièces d'or contre une sculpture par un trop riche banquier qui veut le mettre à l'épreuve, comment pourra-t-il résister au pouvoir de l'argent ? Or c'est un conte et la morale dit que l'argent ne fait pas le bonheur... Rentré chez lui, le tailleur de pierre s'endort et rêve ; il rêve que l'argent le rend puissant, mais jamais le plus puissant : faut-il alors poursuivre inlassablement la quête du pouvoir ? L'album est de petit format, aisément manipulable, mais les dessins ne sont pas pour autant atrophiés. En effet, comme l'histoire a donné lieu à un film d'animation des mêmes auteurs, le dessin et la scénographie sont expressifs, propres au cinéma d’animation (on retrouve des traces du film Le roi et l’oiseau de Paul Grimault, sur un texte de Jacques Prévert), avec beaucoup de gros plans pour transmettre l'émotion ou l'humeur. Certaines illustrations (le nuage, la tornade et jusqu'à la montagne qui se fissure) évoquent aussi un autre album d’enfance écrit et illustré par Etienne Morel pour les Histoires du Père Castor, une jolie référence : La plus mignonne des petites souris. Le texte appartient au style narratif du conte, classique et clair, sans simplification, ni emphase ; l'opposition des choix (argent vs travail, avidité vs humilité), les personnages, le métier de tailleur de pierre sont aussi des emprunts à la tradition. Jusqu'au titre qui, avec l’adjectif « humble », est une inscription dans un type de récit moral, qui défend la transmission de valeurs humanistes. L’ensemble des documents proposés en amont par lachouetteducinema.com est complémentaire. Il est intéressant d’avoir à côté de l’album sa version filmique, de connaître le coffret de cinq contes dans lequel il est inclus, voire, avec les plus grands, de regarder le petit reportage sur l'histoire…