374 marches


RÉSUMÉ

Montagne de Bueren, un matin de septembre /
tu te souviens d’avoir été ce lent grimpeur /
combien de fois déjà dans l’ombre ou la
lumière / seul ou accompagné du fantôme / d’un
poète qui boite / et te parle de Liège en rêve et
en ivresse : / « Mis bout à bout tous les escaliers
de Liège / conduiraient à la lune ou au centre
de la terre / L’entrée des escaliers souterrains
se trouve / au pied des remparts d’Hocheporte /
Porte secrète dissimulée sous les fleurs » /
Il est encore là et te parle à l’oreille / de sa voix
précise, sinueuse et insinuante / interrogeant ta
vie et ses envies muettes / cette vie aujourd’hui
à l’image de quoi ? / de quel piètre gâchis ? /
Tu t’es trompé Tu as trompé / Tu t’es trahi Tu as
trahi / Tu as plongé et nagé en eaux troubles /
Tu as élevé le mensonge en principe vital /
et tu es encore là / Tu as abandonné On t’a
abandonné / Tout le monde te manque /
Où dorment tes amis ?




À PROPOS DE L'AUTEUR
Karel Logist
Auteur de 374 marches
Pour ne pas céder tout de suite à la confusion devant le personnage Karel Logist, essayons de trouver des repères qui permettront de l'inscrire dans une certaine histoire.Notons comme début prometteur qu'il est né à Spa le 7 juillet 1962. Il est clair que le poète, en tant qu'il doit se libérer de l'influence de ses prédécesseurs ou de celle de ses contemporains, est presque nécessairement un autodidacte : il se retrouvera toujours seul au moment de développer l'originalité de ses propos. Mais il ne passe pas non plus nécessairement ses journées à guetter l'inspiration dans une grotte ou dans des ruelles obscures.Contre les clichés touchant à la marginalité du poète, Karel Logist n'a cessé de poursuivre des formations sur le plan professionnel : passant d'un régendat français-histoire à un graduat de bibliothécaire-documentaliste puis à une licence complémentaire en Sciences du livre et Sciences documentaires, il est devenu, en 2003, licencié en Information et Communication à l'Université de Liège. Depuis 1995 il occupe une place de bibliothécaire-documentaliste à la bibliothèque «Information et Commu-nication» de cette même université.Pour ce qui touche à l'édition, il est rédacteur et fondateur des éditions Le Fram, très actives tant sur le plan de l'édition de livres - J. Izoard, F. Saenen et C. Lamarche, d'autres éminents représentants de la littérature belge contemporaine, y ont été publiés - que sur celle de la revue semestrielle. Il est aussi co-directeur de la collection patrimoniale «Ha» au Taillis Pré et co-fondateur de «Mot@Mot», une maison d'édition virtuelle sur le Net.Cette accumulation de références permet une inscription, grosso modo, de l'individu dans le réel, et si ce parcours éclatant ne permet pas encore de se fixer une idée des échos rencontrés par l'oeuvre de Logist, on peut en avoir un aperçu en détaillant les prix qu'il a reçus.Le séismographe (1989) a reçu à lui tout seul les prix Georges Lockem, Robert Goffin, Maurice Carême et le Prix jeune Talent de la Province de Liège. Alexandre Kosta Palamas (1996) a quant à lui été lauréat du prix Emile Pollak de l'Académie en 1996. Cette année-là Force d'inertie a aussi été récompensé par le Prix du Parlement de la Communauté française. Cette série impressionnante s'est poursuivie en 2005 par l'attribution du prestigieux prix Marcel Thiry à J'arrive à la mer (2003).


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Quel poète n’est pas un flâneur ? Quel poète n’est pas un errant ? À mille pattes ou à douze pieds, il avance, il chemine, il arpente. Sa vie, c’est de long en large, c’est cahin-caha. Jamais fleuve tranquille.Karel Logist écrit en marchant. Et inversement. Toujours les deux en même temps. Le long de la Meuse, dans quelque ruelle au pavé inégal, sur les coteaux de la Citadelle, vous le croiserez – d’ailleurs, on ne fait que croiser les poètes, on ne les connaît pas vraiment. Quand ils consentent à vous guider dans « des labyrinthes intimes », ils feignent. C’est pour vous y égarer. Pour encore mieux vous tromper à leur sujet. On ne les connaît pas, non, mais on les reconnaît bien à ce jeu-là…On les croise donc. Mais qui oserait…


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Envie de prendre la vie en main ? La vôtre et celle des autres ? Tenté, tentée, depuis longtemps, par les initiatives citoyennes, les rapprochements, les liens sociaux à resserrer ? Marre du déprimant TINA, du gris ambiant dans les têtes ? Envie de positif et de joie ? Désir fou d’être regonflé, de sourire à nouveau ? Pour sûr, il n’y a pas que le film Demain pour faire pétiller. On peut aussi s’immerger dans la poésie résolument positive, amoureuse de la vie et des rencontres, dans la poésie éminemment « sociale » et sociétale de Laurence Vielle. Parce que Laurence Vielle a décidé, une fois pour toutes, de laisser au placard ses petits ou grands problèmes d’ego – ses soucis de gnêgnêtre comme a dit une fois Jean-Pierre Verheggen –, d’être généreuse, de prendre à bras le corps les questions du « vivre ensemble » et du « bien vivre », de considérer la poésie, le fait d’écrire la poésie, comme un acte social, une façon d’accompagner les questions qui traversent ou taraudent bon nombre d’entre nous. Tisser des ponts. Créer des liens. Exalter l’inventif. Le créatif.Pas étonnant, dès lors, que Laurence Vielle ait été, en 2016 et 2017, notre poète nationale. Jamais entendu parler de l’affaire ? Petit rappel historique alors pour ceux et celles qui seraient passés à côté. 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C’est Charles Ducal, le néerlandophone, qui essuie les plâtres . Laurence Vielle, la francophone, lui succède avant de passer la main, cette année, à Els Moors, autre poète flamande. Lire aussi : Un dürüm gratuit. Charles Ducal, poète national ( CI n° 188) Domo de Poezia , le nouveau recueil de Laurence Vielle revient sur l’affaire. Donne à lire les poèmes écrits pour la circonstance, dans les trois langues du pays. Mais pas que. C’est que, comme à son habitude, Laurence Vielle a fait sienne, de façon personnelle, radicale et enthousiaste, cette « tâche » venue d’ailleurs. Parce que Laurence Vielle est ainsi : il suffit qu’elle devine à quel point ce qu’on lui demande lui permettra d’inventer des passerelles, pour que, pan !, la machine Laurence Vielle se mette en branle. Et ici, pour le coup, on est gâtés. Laurence Vielle, la généreuse, la débordante, s’est littéralement surpassée. Écrivant des ritournelles entêtantes et douces en l’honneur de ceux et celles qui triment, des laissés pour compte, des vivants et des morts, de ceux qui rêvent encore. Écrivant en deux langues parfois, invitant ses amis flamands à faire avec elle un Tour de Belgique à pied, à chercher le centre poétique de la Belgique, co-écrivant avec Charles Ducal une pièce de théâtre bilingue, etc., etc.Et puis, cerise sur le gâteau, un CD accompagne l’affaire. Comme sur le CD accompagnant Ouf , le précédent recueil de Laurence Vielle , c’est Vincent Granger qui est aux manettes. Son parti-pris ? Faire des voix et des mots des textures. Ne pas subordonner la musique aux textes. Ça lorgne tout aussi bien du côté de la musique électro, de la b.o. du film Demain , du côté de la « simple » déclamation ou de la chanson. Musiques minimalistes. Éthérées. Inventives. Douces. Joyeuses et plaisantes. 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