Dans ce recueil poétique paru aux éditions Gallimard, Soline de Laveleye file la métaphore marine pour dire le corps métamorphique d’une femme et les lieux dans lesquels il s’inscrit – au point de s’y fondre. D’apparence plutôt classique, la langue de l’autrice se déploie au fil du recueil et emprunte d’étonnants détours.les gestes nous voulons leschoisirmille fois et pluset nos ventres pareilsnos ruades nos couperetsles lancer les tirerapprivoiser ces bêtes elles remuent dans nos jambes aucun plomb ne leste leurs élans les plus rauquesÀ travers quatre segments et une ronde, l’autrice convoque un imaginaire tout de textures et de sensations : un « pillage sensoriel » qui est la matière-même du souvenir, composant…