René Henoumont   1922 - 2009

PRÉSENTATION
René Henoumont est né à Liège en 1922. Sa mère provenait de Herstal et son père, de Filot. Il fit des humanités gréco-latines à l'Athénée Royal de la rue des Clarisses à Liège. Ce furent ensuite des études de candidature en histoire de l'art et archéologie à l'Université de Liège et, simultanément, des cours du soir à l'Académie des Beaux-Arts qui le font s'intéresser à la peinture moderne et à certains maîtres anciens.Vers dix-neuf ans, il compose un roman d'une centaine de pages : L'été d'Antoine Malo, dont l'action se déroule à Filot, village de son père. Le texte sera même présenté à un éditeur bruxellois par son ami, le journaliste et écrivain Paul Walheer. Il aurait été publié en 1943 si l'éditeur n'avait déjà publié un autre roman décrivant les moeurs rurales. René Henoumont ne regrette rien, même pas la perte du manuscrit.Il lit à cette époque les maîtres du temps: Robert Brasillach, André Malraux, Louis-Ferdinand Céline, Lucien Rebatet, Louis Aragon, Roger Vailland, Jean-Paul Sartre, Jean Giono, William Faulkner, John Steinbeck... La liste n'est d'ailleurs pas limitative.Il fait de la résistance, et c'est grâce à Hubert Rassart, homme politique socialiste et résistant, qu'il est engagé le 10 septembre 1944 par Maurice Denis, rédacteur en chef du Monde du travail, quotidien socialiste issu de la résistance. Maurice Denis lui demande un papier de trente lignes sur les films qui sortent en ville. Tel sera le thème de son premier article.Mais il est toujours tenaillé par le démon de l'écriture : en octobre 1944, il écrit, pour Wallonie libre, une nouvelle illustrée par Victor Hubinon, futur dessinateur de Buck Danny. Il s'essaie un peu à la poésie d'inspiration gionienne.Ses fonctions de membre du jury lui permettent d'assister au Festival du cinéma de Bruxelles en 1947, où il rencontre certaines gloires de l'époque : Martine Carol, Marlène Dietrich, Henri Storck, Henri Langlois, Paul Delvaux, Franz Hellens... Le voilà aussi, la même année, au Festival de Cannes où il croise entre autres Françoise Giroud, Sartre, de Sica, Cocteau, Signoret et... François Mitterand, alors secrétaire d'État à l'Information.De 1950 à 1953, il est engagé à La Meuse comme secrétaire de rédaction par Paul Gabriel, admirateur comme lui de Louis-Ferdinand Céline et de son Voyage au bout de la nuit. 1950, c'est l'année de la Question royale, de l'assassinat du leader communiste Julien Lahaut, de l'invasion de la Corée par Mac Arthur.Il emploie certains moments de liberté à écrire et réécrire des nouvelles, cherchant son style. Café liégeois, récit, paraîtra à Paris en... 1984.En mai 1952, il réalise un «scoop», une interview de Georges Simenon de retour d'Amérique. Il eut droit à toute la une et faillit se susciter des ennemis, car l'interview de l'auteur était réservée à un journaliste de La Gazette de Liège à l'occasion du centième anniversaire du journal. À la même époque, il rédige des textes pour l'émission de Jean-Claude Ménessier De ville en ville. Avec Philippe Dasnoy, Georges Konen et Janine Lambotte, il sera partie prenante dans l'essor vers plus de modernisme que prit l'INR à partir de l'expo '58. Avec Georges Konen et Georges Désir, il sera l'artisan de l'émission télévisée Neuf millions. Et, véritable homme-orchestre, il assurera en outre la correspondance pour la Belgique de Point de vue - Images du monde et de Bunte illustrierte.C'est ensuite, en 1965, l'engagement au Pourquoi pas? jusqu'à la disparition de l'hebdomadaire en 1988. Durant ces «bonnes années» mûrira l'oeuvre littéraire, comme va nous le montrer la bibliographie.René Henoumont tient une chronique de jardinage au Soir illustré.

BIBLIOGRAPHIE


PRIX