Nicolas MARCHAL, Les faux Simenon, Weyrich, coll. « Plumes du coq, 2019, 235 p., ePub : 10.99 €, ISBN : 978-2-87489-558-6 Lorsque l’on apprécie particulièrement l’univers d’un auteur, on est impatient et curieux à l’idée de découvrir son dernier opus. En même temps, on repousse la lecture de peur de le dévorer trop vite ou de devoir attendre la sortie du prochain. Nicolas Marchal fait partie de ceux-là, écrivains qui vous surprennent toujours. Chaque livre vient peaufiner un univers personnel où les surprises narratives voisinent avec la jubilation dans l’écriture. Après Le grand cerf publié en 2016 chez le même éditeur, dans la collection « Plumes du coq », Les faux Simenon confirme le talent de l’auteur.On retrouve avec beaucoup de plaisir les…
Lui, il est écrivain. Ou plutôt Écrivain. Même que son premier roman a été salué par la critique. Et ce n’est pas rien, un succès critique pour un premier roman ! Alors forcément, ça met de la pression pour le deuxième : après l’exploit, il s’agit de ne pas décevoir. D’ailleurs, il a déjà envoyé un début de manuscrit à des éditeurs parisiens. Donc prestigieux. Oh, bien sûr, ça ne sera pas son Grand Roman, mais pour ça il a encore le temps. Il a encore beaucoup de chefs-d’œuvre à écrire alors pour le Grand Roman, celui qui le fera entrer au Panthéon des Grands Écrivains, il devra encore attendre. Évidemment, ce serait certainement plus facile si sa chère épouse adorée ne l’embêtait pas toujours avec ses préoccupations basses de petite-bourgeoise.…
Pour son quatrième roman, Les faux Simenon, Nicolas Marchal nous revient avec une histoire colorée et faite de (personnages en) mosaïques. Loin des stéréotypes faciles, il tisse, avec humour et espièglerie, un récit de destins croisés dans le cœur de la Cité ardente où le réel côtoie la fiction et la fiction l’onirisme le plus envoûtant.
Attention à toi, lecteur ingénu : ceci n’est pas un livre sur Simenon ! Ceci est un livre qui parle de Liège, de Simenon et de bien d’autres choses. Ou peut-être parle-t-il uniquement de Simenon ? Ou de Liège et donc de lui-même (ou est-ce le contraire ?). D’ailleurs, qui est Simenon ? Est-ce Serge, typique étudiant en histoire de l’Université de Liège, qui de Liège ne connaît presque que ses sous-sols et les livres…