Après Les Sirènes d’Alexandrie (Actes Sud, 2008), c’est à nouveau dans la capitale belge qu’on retrouve Antoine Daillez, ancien journaliste fraîchement rentré d’Israël, où, reconverti en psychologue, il a œuvré durant plusieurs années au service d’une association spécialisée dans le soutien des victimes de guerre, aux côtés de son épouse et ex-prostituée, Sonia. Mais ça, c’était avant… Avant la trahison, la rupture, le chagrin, la solitude. À Saint-Josse où il occupe désormais un petit appartement en solo, Daillez laisse les jours filer, tous semblables, ponctués par les quelques visites de rares amis et rendus moins pénibles par le vin – du Chardonnay – qu’il écluse à toute heure.Une lettre de Gilles le sort de sa léthargie en même temps qu’elle…
Louis Aragon est sur la butte du lion de Waterloo, il médite en portant le regard sur le paysage chargé d’histoire. Alors qu’il redescend l’escalier sans fin, une détonation retentit et une balle siffle à ses oreilles. Les camarades belges et français qui l’attendent près de leurs véhicules se précipitent et le mettent à l’abri. L’affaire pourrait faire grand bruit, ce qui mettrait tout le monde dans l’embarras. Mais l’envie de connaitre le fin mot de la tentative d’attentat est forte. D’autant qu’un commando féminin investit dans la foulée les salons bruxellois de la tour Martini en scandant des slogans qui mettent en question le grand homme de lettres. Viktor Rousseau, détective privé, est chargé par le Parti communiste belge de mener une enquête discrète.…