En ouverture du recueil de Ludivine Joinnot, Nous vivons encore, une phrase extraite de La cloche de détresse de l’écrivaine américaine Sylvia Plath sonne le glas. L’impact d’un gong comme pour mieux accompagner les disparus auxquels s’adresse l’autrice dans la première partie du livre intitulée Faire le deuil. Les proches, quelques poètes compagnons de route se croisent au détour de souvenirs composés avec douceur et nostalgie. Mais la disparition des êtres chers serait-elle synonyme de la fin de l’écriture ? On pense aux carnets de Nathalie Sarraute s’interrompant brusquement à la date de la mort de son mari, au Journal de deuil de Barthes interrogeant en somme l’utilité d’écrire après la mort. Ce serait sans compter le pouvoir de la littérature qui ne cesse…
Dans le précédent recueil de Ludivine Joinnot, Nous vivons encore, « une phrase extraite de La cloche de détresse de […] Sylvia Plath sonne le glas. L’impact d’un gong comme pour mieux accompagner les disparus auxquels s’adresse l’autrice dans la première partie du livre intitulée Faire le deuil. » Dans Sans lassitude des paysages, Ludivine Joinnot cite Alejandra Pizarnik et Manuel Vilas. Celui-ci, écrivain et poète né en 1962 à Barbastro en Espagne, est une figure de l’avant-garde de la littérature espagnole. Il a écrit : « la joie qui m’intéresse se conquiert». La première, poète mystique sans dieu, « peu connue et célébrée en France, est presque l’objet d’un culte dans sa patrie, l’Argentine, mais aussi dans le monde hispanophone. Sa noirceur,…