Ludivine Joinnot

PRÉSENTATION
Née à Charleroi en 1979, Ludivine Joinnot a publié son premier recueil, Nous vivons encore, en mai 2022 dans la Collection If dirigée par Antoine Wauters à l’Arbre à Paroles. En 2024, paraît son second recueil, Sans lassitude des paysages, chez le même éditeur dans la collection P.O.M. Fin 2024, son premier album poétique pour la jeunesse, Des fourmis qui gigotent, est publié à l’Ail des Ours dans la collection Graines d’Ours, en collaboration avec Valérie Linder pour les illustrations. Bibliothécaire et conteuse, elle anime des ateliers et rencontres pour différents publics et développe des projets autour de la littérature et principalement de la poésie. Elle anime une Page Poésie sur le site web de la commune de Braine-l’Alleud et co-anime la Page Instant Poétique sur Facebook avec la poétesse Catherine Barsics. Elle a aussi été bibliothécaire associée pour les Midis de la Poésie durant deux années consécutives, animant la rubrique Les Rayons des Midis. Elle s’investit parallèlement dans le monde éditorial. En novembre 2022, elle a participé à la campagne Lisez-vous le belge ? organisée par le PILEn avec le texte intitulé Par le geste. En 2023, elle a été finaliste du Prix du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que du Prix de l’AEB (Association des Écrivains belges) pour son recueil Nous vivons encore.
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

En ouverture du recueil de Ludivine Joinnot, Nous vivons encore, une phrase extraite de La cloche de détresse de l’écrivaine américaine Sylvia Plath sonne le glas. L’impact d’un gong comme pour mieux accompagner les disparus auxquels s’adresse l’autrice dans la première partie du livre intitulée Faire le deuil. Les proches, quelques poètes compagnons de route se croisent au détour de souvenirs composés avec douceur et nostalgie. Mais la disparition des êtres chers serait-elle synonyme de la fin de l’écriture ? On pense aux carnets de Nathalie Sarraute s’interrompant brusquement à la date de la mort de son mari, au Journal de deuil de Barthes interrogeant en somme l’utilité d’écrire après la mort. Ce serait sans compter le pouvoir de la littérature qui ne cesse…


Le Carnet et les Instants

Dans le précédent recueil de Ludivine Joinnot, Nous vivons encore, « une phrase extraite de La cloche de détresse de […] Sylvia Plath sonne le glas. L’impact d’un gong comme pour mieux accompagner les disparus auxquels s’adresse l’autrice dans la première partie du livre intitulée Faire le deuil. » Dans Sans lassitude des paysages, Ludivine Joinnot cite Alejandra Pizarnik et Manuel Vilas. Celui-ci, écrivain et poète né en 1962 à Barbastro en Espagne, est une figure de l’avant-garde de la littérature espagnole. Il a écrit : « la joie qui m’intéresse se conquiert». La première, poète mystique sans dieu, « peu connue et célébrée en France, est presque l’objet d’un culte dans sa patrie, l’Argentine, mais aussi dans le monde hispanophone. Sa noirceur,…