Le recueil réunit trente nouvelles relativement courtes qui ont pour point commun une inclination irrépressible pour le ludique. De l’eau, du gaz à tous les étages et du jeu à chaque marche d’escalier.L’auteur, ses narrateurs et ses personnages semblent s’amuser de tout. À commencer par la littérature qui est un des fils conducteurs du recueil. Le bal s’ouvre sur une Amélie Nothomb nue dans une baignoire en compagnie du narrateur. Ensuite, Balzac entre dans la danse, Simenon et son Maigret sont bousculés, tandis que Proust et Saint-Loup sont malmenés. Rien n’est ici pris au sérieux, surtout pas la littérature.Dans ces nouvelles, les comptes se règlent, pour de faux et sans doute pour du vrai. Avec les foires du livre, la filière éditoriale, les auteurs classiques,…
Parmi les genres littéraires ayant l’habitude de se retourner et de pirouetter sur eux-mêmes, de s’auto-commenter, se définir jusqu’à la non-définition, de se dé-positionner et re-positionner dans le royaume de la littérature, l’aphorisme est un des rois. Roi ? Malandrin ? Les aphoristes, s’ils valorisent leur genre, le portent davantage au pinacle des voyous, des dissidents, des mal élevés, des cousins péteurs plutôt qu’au panthéon littéraire. J’écris cela un peu dizzy après le tourbillon que provoquent Les phrases du silence. Aphorismes sur l’aphorisme et quelques autres formes brèves.En effet, ce recueil réunit plus 1 500 aphorismes (je ne les ai pas dénombrés car je ne voudrais pas être comparé au « mec qui affirme avoir lu 200 000 aphorismes [et…