Résultats de recherche pour “Thierry Van Hasselt” 1 à 12 (12)
La véritable histoire de saint Nicolas
Je me souviens, petit, avec mes parents, je me rendais à l’Inno pour rendre visite à Saint-Nicolas. Entouré de ce…
Exploration du langage de la bande dessinée. Rencontre avec Thierry Van Hasselt
Thierry Van Hasselt est auteur de bande dessinée, plasticien, scénographe,…
Knock Outisder ! Vers un troisième langage
À travers l'évocation du parcours de La « S » Grand Atelier (Vielsalm, Belgique), Knock Outsider , Vers un troisième langage envisage un véritable laboratoire artistique de la mixité.Faire voler en éclat les catégories, ouvrir de nouvelles perspectives de reconnaissance pour des créateurs traditionnellement positionnés en marge des grands courants artistiques, valoriser un « art brut contemporain » qui s'affranchisse de ses modèles historiques...Autant d'enjeux soulevés par les projets menés par l'association belge La «S» Grand Atelier avec des artistes porteurs ou non d'un handicap mental. Mixtes, les pratiques deviennent un terrain d'échanges où chacun, avec ses spécificités, entre en dialogue. Le langage d'un artiste rencontre celui d'un autre, la rencontre des deux langages en crée un troisième, inédit.Knock Outsider!est en quelque sorte l'acte de naissance de cette, de ces voie(s) nouvelle(s). Alternant textes de réflexion, chroniques, photographies et porte folios des oeuvres, ce livre propose plusieurs traversées : poétique, visuelle, documentaire et idéologique. Un manifeste qui sera suivi d'ouvrages et aventures réunis conjointement par La « S » et FRMK sous le nom Knock Out. Pour un constant aller-retour entre réalisations et relations. Pour une tension vive entre l'œuvre et l'humain. Vers un troisième langage.Avec les contributions de : Rita Arimont, Adolpho Avril, Jan Baetens, Alexandre Balcaen, Riccardo Bargellini, Richard Bawin, Marie Bodson, Paz Boïra, Kostia Botkine, Marcel Bugiel, Blu Cammello, Carmela Chergui, The Choolers, Nicole Claude, Nicolas Clément, Bruno Decharme, Arnout De Cleene, François de Coninck, Stéphane De Groef, Erwin Dejasse, Messieurs Delmotte, Laura Delvaux, Ludovic Demarche, Olivier Deprez, DoubleBob, Annabelle Dupret, Gustavo Giacosa, Dominique Goblet, Samuel Lambert, Sophie Langohr, Pascal Leyder, François Liénard, Thomas Mailaender, Teresa Maranzano, Barbara Massart, Barnabé Mons, Moolinex, Morvandiau, Pierre Muylle, Bruno Péquignot, Patrick Perin, Rémy Pierlot, Anne-Françoise Rouche, Marcel Schmitz, Dominique Théâte, Luc Vandierendonck, Thierry Van Hasselt, Won Kinny…
Dans une caserne d’un autre temps, dans la cantine des cantines, Marcel Schmitz achève son déjeuner. Après cet essentiel moment de pause, il retourne à la mère de ses obsessions : une cité céleste descendue…
Dans cette réédition, de nouvelles pages de texte, véritable visite guidée à laquelle vous invitent les deux auteurs, racontent plus avant FranDisco, la vie de ses habitants, et retracent l'évolution du…
Olivier DEPREZ , Le Château d’après Kafka, FRMK, coll. « Amphigouri », 2018, 224 p., 35 €, ISBN : 9782390220138Densité des noirs qui emportent des formes troublées, avalanche de striures…
Un couple bourgeois, un artiste photographe et une comédienne, voit ses fantasmes sexuels et sa vie tranquille dérangés par le cambriolage de leur appartement et le vol d’une série de photos.
À la fois drôle, déchirant, sublime, rocambolesque, l’étonnant Amour dominical s’est élaboré sur près de douze ans. Dans ce foisonnant album réalisé à quatre mains, deux types de récits cohabitent, alternant l’un avec l’autre. D’une part, les écrits autobiographiques de Dominique Théate. Les textes de cet artiste brut, porteur d’un handicap mental, sont accompagnés des dessins de Dominique Goblet, autrice de bande dessinée (à qui l’on doit, entre autres, Faire semblant c’est mentir ), artiste plasticienne et enseignante. D’autre part, un récit fictionnel qu’ils ont réalisé ensemble autour de l’imaginaire et des dessins de Dominique Théate, et qui narre les histoires de bagarre et d’amour du célèbre catcheur Hulk Hogan et de la séduisante femme à barbe bleue. Fruit d’une longue collaboration entre les deux artistes, ce travail au long cours s’inscrit dans le cadre de Knock Outsider , un projet conjoint du collectif Frémok (maison d’édition de bande dessinée alternative) et de la « S » Grand Atelier, association culturelle pour artistes porteurs d’un handicap mental. Lire aussi : Rencontre avec Thierry Van Hasselt (C.I. n° 197)Le livre présente une grande singularité non seulement en raison de la démarche qui est à son origine mais aussi sur le plan formel, puisque qu’il s’affranchit du cadre imparti à l’album de bande dessinée classique pour tendre vers les arts plastiques et la littérature. Les travaux des deux artistes s’y entremêlent, se répondent, pour ne faire qu’une seule œuvre, doublement dominicale .Le livre s’ouvre sur un premier chapitre rapportant les « souvenirs réels » de Dominique Théate, sorte de retranscription minutieuse de son quotidien sur un vieil ordinateur. Le texte, répétitif, presque obsessionnel, butte sans cesse sur le même type d’événement et rend compte d’une vie réglée comme une horloge, sur un ton abrupt, dans un langage qui s’affranchit des codes de la littérature. Dominique Goblet compare très justement l’écriture de son comparse à des variations musicales sur un même thème. Elle est tombée sur les classeurs comprenant des centaines de pages de ce journal en 2007, lorsqu’elle et d’autres d’artistes du Frémok font leur première visite à la « S » Grand Atelier. Elle est bouleversée par la force de ce récit hors du commun, par le rythme et la musique de son écriture, mais aussi l’humour qui se dégage de sa façon de décrire ses journées. Ce sont des extraits de ces pages qui sont repris dans L’amour dominical , et accompagnés graphiquement par Dominique Goblet : ses sublimes illustrations contemplatives au pastel gras se promènent le long des routes de Vielsalm. C’est sur une de ces routes qu’eut lieu l’accident de moto de Dominique Théate qui le plongea à l’âge de dix-huit ans dans un long coma et dont il est ressorti avec des séquelles. Cet accident, on le comprend, constitue le point d’orgue de sa vie : il y a un avant et un après. Il a également pour conséquence une confiscation de nombre de ses rêves d’avenir. Parmi les espoirs irréalisables de l’artiste, celui de conduire un véhicule, qu’il mentionne sans cesse, lui est à tout jamais interdit.En alternance avec ces souvenirs, qui sont répartis en quatre chapitres, un par saison, le récit improbable des aventures d’Hulk Hogan plonge le lecteur dans une fantaisie inspirée par les motifs récurrents qui peuplent l’imagination de Dominique Théate. À travers ces combats du célèbre catcheur avec un orthodontiste ou un centaure, son mariage et sa nuit de noce, sans oublier son voyage dans l’espace, on découvre une incroyable créativité mais aussi une grande liberté dans la pratique de l’artiste. Les récits éclairent également sur ses aspirations, ses désirs, sa mythologie personnelle.Tout au long du livre se dessine l’histoire d’un homme et celle d’une complicité entre deux artistes qui s’appuient l’un sur l’autre pour créer, ensemble, et devenir les « architectes d’eux-mêmes ». Un livre brut, une œuvre d’art en marge, poétique et bouleversante. Fanny Deschamps Les aventures de Hulk Hogan, d'une femme…
RENCONTRE: La Bellone, un outil de réflexion pour la dramaturgie. Entretien avec Mylène Lauzon
Quand elle débarque en janvier 2004 à Bruxelles, il y a plus de dix ans, Mylène Lauzon ne sait pas qu’elle postulerait un jour à la direction de La Bellone. Formée aux Études littéraires, adjointe à la direction de compagnies de danse à Montréal, elle s’intéresse à la nouvelle narrativité et au rapport texte/image. Lors d’un passage à Copenhague en 2002, où elle conçoit des soirées « Noises in the dark » en lien avec l’architecture, le son et le mouvement, elle fait un saut à Bruxelles et y noue des liens avec le dessinateur Thierry van Hasselt. Celui-ci la met en contact avec Karine Ponties. Les saisons passent, les deux femmes se retrouvent à Montréal. Là, Karine lui propose de travailler un an à Bruxelles sur la dramaturgie et le développement de sa compagnie Dame de Pic. Le sommet de leur collaboration sera Holeulone, en 2006, spectacle pour lequel Mylène écrit aussi des textes. On retrouve ensuite la Québécoise à Mons, au Centre des Écritures contemporaines et numériques 1 . Elle y est adjointe à la direction, « en somme, responsable de tout », c’est-à-dire des formations, des résidences, des festivals et de la gestion d’équipe. « Ma répétition générale avant la Bellone », reconnait-elle dans un rire. Mylène a aussi été danseuse en France en 2007 et 2009 et performeuse pour Sarah Vanhée à Bruxelles. De son aveu « une expérience indispensable pour comprendre de l’intérieur » les métiers de la scène. Au final, elle aura pratiqué presque tous les métiers qui tournent autour de la création : « la moitié de mon corps est dans la création, l’autre, comme opérateur culturel ». Écrire, dit-elle Sa dernière commande littéraire remonte à une collaboration avec Anne Thuot en 2014. « Je n’ai pas écrit depuis », dit-elle, mais cela ne semble pas lui manquer. « Il y a des gens qui se définissent par leur pratique. J’ai toujours fait plein de choses, je ne me fixe pas dans une identité. J’ai d’ailleurs tout autant l’impression d’écrire en faisant de la programmation. En agençant du sens au service de la poésie. Toutes ces pratiques sont interchangeables, même si je ne m’y engage pas de la même façon. Je ne suis pas attachée aux formes. L’important est avec qui je travaille et pour qui. » Sa candidature à la direction de La Bellone marque un tournant dans son parcours, motivée par « l’envie d’avoir des responsabilités, de diriger un lieu, d’avoir un regard transversal. J’étais prête », affirme-t-elle. Elle conçoit sa mission comme un travail autour et avec « de l’humain, de l’intelligence du vivre ensemble », comme la mise à disposition « d’un bel endroit pour accueillir des gens ». Une maison d’artistes ? Quand on la questionne sur le regard qu’elle porte sur sa ville d’adoption, elle pointe avant tout le bilinguisme, moteur de tension créative et artistique. « Bruxelles est une ville où se vivent des fondements identitaires. On se définit par rapport aux autres. Ce qui engendre une vitalité. Comme Montréal, Bruxelles est traversée au quotidien par ces questions. Mais Montréal est isolé tandis que Bruxelles est au cœur de l’Europe. Il y a ici une circulation de population artistique incroyablement riche. » Cette richesse s’inscrit toutefois dans un cadre institutionnel. La Bellone a cette particularité d’avoir des représentants de la Cocof, de la Ville de Bruxelles et de la FWB au sein de son Conseil d’administration 2 . Cela entraine des missions centrées « sur l’ancrage local, sur l’ouverture et l’enregistrement de traces », via le Centre de documentation. « Toutefois, La Bellone se donne ses propres misions, insiste Mylène. Je suis actuellement sur les deux dernières années d’une convention de quatre ans. En 2017, je proposerai un nouveau projet. » En effet, après quatre années de mise en veille et de redressement financier, l’outil devait être réanimé. Sous la tutelle de Laurent Delvaux, chef de cabinet de l’échevine de la Culture de la Ville de Bruxelles, et de la directrice faisant fonction, Barbara Coeckelbergh, la Maison a dû faire un certain nombre de sacrifices afin d’assainir ses comptes. L’équipe, elle, sans projet et au futur incertain, était dans l’attente d’un élan. Et cette attente fut longue. « Même par rapport au secteur, il y reste beaucoup d’attente, voire un peu de pression. » Le projet de Direction, en effet, demande à être réfléchi. Car La Bellone reste « un outil lourd avec un petit budget artistique ». Soutenue presqu’à part égales par les trois instances à hauteur de 380.000 euros, la Maison ne réserve qu’une part minime aux accueils et aux activités artistiques. « Or, tous les artistes qui viennent travailler à La Bellone y déploient leurs efforts, leur temps et leur intelligence. Mais je n’ai ni les moyens de valoriser ce travail ni de le rendre visible. » La Bellone met actuellement à disposition des espaces dans le studio, la cour ou la galerie - le seul endroit où l’on peut diffuser des œuvres finies. L’idéal serait de pouvoir rémunérer tous ceux qui viennent travailler et partager leur savoir. « Pour l’instant je finance de la recherche fondamentale : trois semaines avec une question, sans rencontre avec le public. L’idée à terme est de communiquer sur la recherche comme service à la société. Il ne s’agit pas que d’enjeux esthétiques mais aussi politiques et sociaux. On est citoyen avant d’être artiste. » Remettre le signifiant au centre Le point névralgique de cette politique est le Centre de documentation. Ce dernier recense dans les quotidiens et les revues spécialisées tout ce qui se passe sur les plateaux, ce qui permet des recherches variées en dramaturgie. Actuellement, sa principale clientèle se compose de chercheurs universitaires en politique culturelle. « Le Centre n’est pas un service lié à un besoin de mémoire en tant que telle mais un outil de recherche en théâtre, un outil qui peut nourrir le questionnement actuel », précise Mylène. S’il stocke un volume important de papier, il faut se rappeler qu’il a été créé au moment où Internet n’existait pas. Maintenant que des plateformes multiples existent (telles que les sites des théâtres ou des méta-sites sur la production contemporaine), se pose la question du service offert à la population par le centre de documentation. « Il doit se recentrer sur des services que d’autres ne font pas, interroger son public et produire de l’analyse, des critiques sur les politiques culturelles via le web ». La Bellone deviendrait-elle un centre de discours sur le spectacle ? « Oui, mais qui permet de produire son propre discours. Ma priorité actuelle n’est pas, par exemple, de produire un spectacle d’art numérique mais plutôt d’organiser une conférence sur la culture numérique, pratique qui n’a pas encore interrogé toutes ses ramifications, que ce soit du côté de l’art ou de la neurologie. Il faut créer des états des lieux, poser la question Où en est-on dans sa pratique? afin de prendre le temps de mesurer le geste qu’on pose dans le monde. » Mylène veut remettre l’étude du signifiant au centre des préoccupations : « C’est cela qui manque à la communauté : un outil qui réfléchit à la dramaturgie. Comment fait-on pour avoir un corpus artistique signifiant ? » Des collaborations choisies En marge de ce travail, la Bellone doit-elle remplir des fonctions de défense des professions de la scène? « La Maison n’a pas vocation de représenter un corps de métier. Je suis une généraliste : elle doit rester un outil de ressources transdisciplinaires. On doit s’attacher à créer du lien et à mutualiser. Mais je ne suis pas convaincue par les fusions. Le CIFAS, le Guichet des arts, le Centre de Doc, Contredanse font chacun du bon travail. Ce qui est important, c’est que ces associations résidentes vibrent à La Bellone. Je ne crois pas aux coupoles mais bien à la multiplicité des initiatives et des échanges, aux mutualisations, aux…
Le Carnet et les Instants - 197 - 1er trim. 2018 - Le carnet et les instants 197
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