Je suis entrée chez vous. Comme dans un terrier.
Je me souviens du feu dans l’âtre.
Vous.
Votre maison.
Votre allure de fée.
Une odeur de résine, de sauge et de plantain. Des bougies sur la table. Vous me lisez. En creux. En silence. Au milieu.
Violaine Lison guide ses lecteurs comme au travers d’un conte. Une narratrice voyage des rues pavées de la ville aux sentiers sinueux des forêts, entre les arbres et les fougères, parmi bêtes et plantes.
Elle y croise une femme âgée, mi-fée, mi-sorcière, figure bienveillante qui rapièce et protège, joue du piano et de la machine à coudre.
Cette dernière invite la visiteuse à passer le seuil de sa maison, à s’entourer de ses objets, de ses odeurs, des ronronnements du chat et des craquements du feu de cheminée. Une relation dense se tisse entre les deux femmes. Les lundis deviennent leur rendez-vous régulier avec la forêt et la vieille machine à coudre. Les vêtements, comme des secondes peaux, sont réparés avec soin, les blessures cicatrisent et les cœurs s’allègent.
L’écriture à fleur de peau de Violaine Lison invite, au rythme des nuits et des chapitres, à se perdre en forêt, pour mieux s’y retrouver ou pour se construire un lieu à soi.
Autrice de Vous étiez ma maison
Violaine LISON, Vous étiez ma maison, dessins de Manon GIGNOUX, Esperluète, 2022, 96 p., 18 €, ISBN : 9782359841596J’ai quitté la ville, le fleuve, le nœud coulant des jours. […] Quitté mes semelles de goudron pour mes pieds de terre rouge et d’herbes hautes. Cinq verbes, treize lunes, une année de lundis dans la forêt. Partir, naître, engranger, transmettre, renaître. Une année d’apprentissage et de retrouvailles avec le dedans et le dehors, une année pour démonter brique par brique les murs entre soi et le monde. C’est une histoire de fil tiré cousu cassé, une histoire de passage et de rapiéçage qu’écrit Violaine Lison avec des mots qui froissent les paumes et caressent le cœur, dans une langue sensuelle et saisissante…
Vous étiez ma maison, parution de la maison d’édition belge Esperluète, entretisse prose poétique de Violaine Lison et dessins épurés de Manon Gignoux pour une échappée réparatrice en forêt, entre douceur qui apaise et vivacité qui régénère.
L’auteur du beau 37 rue de Nimy (2019, prix Emma Martin du roman ) réalise d’emblée…
Avec Les jours rouges , Ben Arès nous plonge dans un recueil de nouvelles dévoilant la vie quotidienne de Madagascar, un pays…