C’est un chemin qui grimpe et se perd dans les collines abreuvées de soleil. L’ombre et la lumière se le partagent. Un ruisseau y fait son lit de nourrisson quand les neiges des sommets se laissent fondre au printemps. Entre les grosses pierres et des pans de rocher, je poursuis mon ascension. Je ne puis m’empêcher d’être ce cheval qui interrompt seulement sa marche pour brouter l’horizon, pour enfouir son museau dans les fougères et cueillir juste ce qu’il faut de fraîcheur. Les galets qui s’entrechoquent et dévalent les pentes, répercutent avec douceur le bruit de mes sabots. C’est un chemin qu’on emprunte depuis des siècles à pas de moutons ou de chèvres accompagné d’un chien ou d’un âne ayant sous la main le bâton qui facilite la marche. C’est un chemin dont on se garde bien de révéler l’existence sur les cartes, il n’existe que dans les souvenirs de quelques personnages mystérieux qui parlent peu. On peut le suivre à l’infini,…
Le jour où j'ai commencé à écrire
J'ai oublié l'heure exacte du jour précis où j'ai pris la décision de commencer à écrire, mais cette heure existe, et ce jour existe, cette décision, la décision…