Vie et mort pornographiques de Madame Mao


RÉSUMÉ

Une pornographe, Madame Mao ? Vous plaisantez ? Passe encore pour une comploteuse contre la Sûreté de l’État, une contre-révolutionnaire factieuse, un canard laquais des capitalistes, mais une pornographe ! tout de même… Ce n’est pas parce qu’on a fait la Longue Marche qu’on est une péripatéticienne ! Vous voulez rire ? Fort bien ! Rions. Fût-ce en ne comptant que sur nos propres farces ! Abondons, parodiquement, dans le sens de votre Histoire. Allons dans la langue de bois tant que le Loup Chao-chi n’y est plus. Dans l’Almanach Vermao. Dans les nuits câlines des Studios de Shangaï. Dans le fruit défendoux de ses entrailles. Dans la mode rétrou. Dans le Porno 45 ou le Pastiche des années 50 (1 volume d’imitation pour 5 d’O). Dans les cavernes closes de Yénan ou les alcôves culturistes de la Bande des Quatre. Ou bien, répondons, carrément, en Wallon de basse Belgique (de nulle part et de tous côtés, en quelque sorte !) en nous demandant : où wallons-nous, en effet, si nous ne voyons pas ce qui crève l’écran ? Si nous perdons de vue que la Politique marxque – toujours et d’abord ! – ce qui la travaille : la sexualité, les femmes, leur partage, la chasse aux sorcières et la course frénétique pour régner sur l’Empire de leur Milieu.





À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Pierre Verheggen
Auteur de Vie et mort pornographiques de Madame Mao
 Jean-Pierre Verheggen n'accorde que peu d'importance à une biographie académique. Il ne révèle d'ailleurs que l'essentiel, c'est-à-dire ce qui influe directement sur son oeuvre. Comme il se plaît à le souligner, au-delà de cette limite, tout portraicket de lui n'est plus valable.Sa naissance, le 6 juin 1942, à Gembloux, l'inscrit déjà dans la mouvance linguistique. Son père est originaire d'Orléans, sa mère est wallonne. Français et wallon se côtoient et se mêlent dans son oeuvre comme dans sa vie. En effet, si Verheggen vit à Mazy, dans le Namurois, il n'en manie pas moins la belle langue française, mieux même, il l'enseigna à l'Athénée royal de Gembloux. Il fréquenta l'ULB, ce lieu où il n'est pas bon de se prendre pour un écrivain, et, plus précisément, la section de philologie romane. Quelques années plus tard, son mariage avec l'Italienne Gisèle Fusani l'immergera un peu plus encore dans les langues, langues multiples et plurielles d'où naîtra sa langue.Il est malaisé de dénouer le fil des influences qui ont joué sur l'oeuvre de Verheggen. Il se recommande en effet de tous - de tout même! - et de personne. Notons qu'il eut pour professeur de littérature Raoul Vaneigem et qu'André et Cécile Miguel, ses voisins, le guidèrent, sans l'orienter. Rappelons aussi que le Namurois est la patrie de Michaux et de Rops. Pour le reste, demandez à Verheggen quelles sont ses sources d'inspiration. Il vous répondra volontiers, et le plus sérieusement du monde : Badoit, Volvic, Spa Monopole, Chaudfontaine...De plus, pour lui, être écrivain ne veut pas dire limiter sa curiosité au seul domaine littéraire. Toutes les formes d'expression retiennent son attention : la peinture, par exemple, mais aussi les moyens audio-visuels. La langue, en effet, est multiple.L'épisode biographique maoïste résonne dans Le degré Zorro de l'écriture, Divan le terrible, et Vie et mort pornographique de Madame Mao. Le vécu a imprégné ces textes d'un leitmotiv : lézarder les images figées et sacralisées des Pères du monde. Mao rejoint ainsi Nietzsche, Platini, Tintin, Sade, Buck Danny, Lénine et tout autre prétendant au piédestal. L'auteur y compris.À chaque instant, derrière chaque mot, se retrouve donc la biographie rejouée de l'auteur. La vie et la langue s'imbriquent indissociablement. Miséréré, qui clôture Stabat Mater, voit Verheggen nous livrer ses impressions post-opératoires.Le bistouri du chirurgien qui le taillade lacère son texte. Pour l'auteur, c'est très clair : plus rien ne distingue son oeuvre de sa vie. Pénétrer l'une, c'est s'immiscer au coeur même de l'autre.Le voyeurisme est pourtant ardu. La démesure peut occulter la pudeur d'un homme qui se livre avec une sophistication non fardée comme dans cette Lettre d'amour à Gisella Fusani au coeur du Ridiculum vitae.

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