Le deuxième volume de cette biographie retrace la vie de Victor Hugo de 1844 à 1870 – de l’année qui suit la mort de Léopoldine au retour d’exil. Années cruciales, années prodigieuses où l’on voit Victor Hugo sculpter ce monument verbal dans lequel, si le mensonge parfois se manifeste, c’est pour servir la vérité. En 1869, Victor Hugo écrit au poète anglais Swinburne : « Et moi-même, c’est de l’aristocratie que j’ai monté à la démocratie, c’est de la pairie que je suis arrivé à la république, comme on va d’un fleuve à l’océan ». Hubert Juin décrit cette métamorphose en évoquant notamment les débats à la Chambre qui paraissent, aujourd’hui encore, d’une singulière actualité. Lorsqu’après le coup d’État du 2 décembre, Hugo s’embarque pour l’exil, il ne sait pas qu’il a rendez-vous avec les vivants et les morts. Depuis Guernesey il observe attentivement les événements de son siècle et devient bientôt l’ultime recours des exilés, de toutes les victimes de la violence de l’histoire : « Toutes les souffrances s’adressent à moi ». Mais il demeure aussi à l’écoute de l’invisible, fait tourner les tables, note tout ce que dit la bouche d’ombre. Cependant, dans le creuset même de la tourmente politique, des drames familiaux et des amours d’une heure, l’œuvre grandiose s’élabore. Hugo devient Hugo.
Auteur de Victor Hugo, tome 2 : 1844-1870
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…