Convaincu depuis toujours de l’urgence d’un renouveau prophétique pour le christianisme comme pour toute la société, Gabriel Ringlet a été conforté dans ce sentiment par les bouleversements de la pandémie. D’où ce récit qui ressuscite pour nous la geste du prophète Elie, personnage de roman d’une modernité sidérante. Son histoire est celle de la conversion d’un intégriste : après avoir sauvagement combattu les mécréants au nom de sa vision d’un Dieu de pouvoir et de vengeance, il sera conduit à un retournement total, pour rejoindre le Dieu de la miséricorde et des Béatitudes.
Ce parcours bouleversant, Gabriel Ringlet le raconte en le reliant aux leçons de sagesse de Qohélet, autre personnage biblique hors-norme. Celui-ci, s’adressant à un jeune garçon, lui dit « Va où ton cœur te mène », transmission d’une flamme de liberté intérieure que l’auteur reprend à son compte en s’adressant à son dernier filleul, qui se prénomme… Elie. Ce livre de naissance attentif à la douceur d’un souffle ténu jette un pont entre les âges.
Auteur de Va où ton cœur te mène
Gabriel Ringlet, prêtre, théologien, journaliste, poète, nous revient avec un nouveau livre Va où ton cœur te mène. Si ses précédents ouvrages relevaient de la réflexion, nourrie de témoignages, sur la fin de vie (Vous me coucherez nu sur la terre nue, 2015), sur les rites et leur nécessaire évolution (La grâce des jours uniques, 2018), il renoue avec le genre narratif et nous invite à découvrir et redécouvrir le prophète Elie, une des grandes figures de la Bible dans le premier livre des Rois, Elie dont la « carrière » se déroule au 9ème siècle avant notre ère, sous le règne du roi Akhab, roi d’Israël, et de sa femme Jézabel, une princesse cananéenne. Le lecteur de la Bible connaît,…
Un essai sur le sentiment amoureux. L'auteur s'intéresse à la passion, à la frontière entre l'amour et la…
Le mouvement romantique en Belgique (1815-1850). II Vers un romantisme national
À propos du livre Nonum prematur in annum L'exigeant précepte d'Horace a trouvé, cette fois, sa rigueur dépassée, puisque c'est de 1948 qu'est daté le premier tome du présent ouvrage. Bien malgré nous, il est vrai : des occupations professorales absorbantes, la maladie ensuite, puis de cruelles épreuves familiales ont, trop longtemps sans doute, retardé la rédaction, la mise au point et l'achèvement de ce tome II et dernier. On s'en excuse. Après un tel délai, peut-être n'est-il pas inutile de rappeler à cette place le dessein qui n'a pas cessé d'être le nôtre. C'est de poursuivre, dans le milieu belge, entre 1815 et 1850, une enquête attentive sur l'évolution des idées, des tendances et des réputations littéraires. La suivant à la trace, nous avons cherché à en préciser la marche dans les esprits et dans les écrits de ce temps. Revues et journaux, préfaces et critiques nous ont fourni l'essentiel de notre documentation. Nous avons tenu le plus grand compte des influences étrangères, et singulièrement de celle du romantisme français, dont la contrefaçon multiplie alors les oeuvres parmi nous. Et nous n'avons pas négligé de mesurer, quand il y avait lieu, les répercussions des événements politiques ou sociaux sur le devenir, en nos provinces, de la «chose littéraire». Notre propos a donc été, dans l'essentiel, l'étude d'un mouvement d'idées. On aurait tort de chercher ici un relevé complet des auteurs belges de l'époque romantique et un catalogue de leurs ouvrages. Nous avons, pour notre modeste part, essayé de tracer un tableau abrégé de cette époque de notre passé littéraire dans quelques chapitres de la grande Histoire illustrée des lettres françaises de Belgique, dont nous avons naguère dirigé la publication avec notre savant confrère et collègue, M. Joseph Hanse. On nous permettra d'y renvoyer. Ici, la production nationale nous intéresse avant tout dans la mesure où elle rend témoignage de la marche des idées littéraires ou en illustre le cheminement. Volontairement réduites au minimum, nos indications bibliographiques sont, strictement, celles des textes qui ont fourni nos citations ou autorisé nos conclusions. En d'autres termes, notre dessein a été ici, avant tout d'apporter une contribution valable à l'histoire des idées, er souhaitant qu'elle puisse servir à illustrer un jour ce que notre regretté maître Fernand Baldensperger appelait «une sorte de philosophie de la vie et du mouvement en littérature». Nous ne nous flattons pas d'y avoir réussi. Du moins espérons nous qu'on pourra trouver aux pages du présent tome, comme à celles du précédent, des citations nouvelles ou peu connue: et des témoignages inédits,…