Toujours l'eau, juillet 2021


RÉSUMÉ

Vivre avec l’eau, pour les habitants des vallées, c’était une évidence. Sa force motrice, sa rumeur fraîche, ses nuances saisonnières. Sauf que « cette eau-là, ce n’était pas la même. »
Un cauchemar, un monstre, un tsunami… Les mots font défaut pour dire l’épouvante face aux terribles inondations de juillet 2021. La solidarité a été à la mesure de la peine : immense, durable, bouleversante. « Il n’y a pas une histoire plus pénible que l’autre, elles le sont toutes. Et on est tous courageux. » Parole d’une victime devenue un pilier de l’entraide.
Comme d’autres ont chaussé leurs bottes, déblayé, amené des vivres, des vêtements, de l’électro-ménager, Françoise Deprez et Caroline Lamarche ont pris leurs outils – le regard et l’objectif photographique, l’oreille et la plume pour les récits – et ont rejoint les vallées dévastées à l’heure où s’installait, dans des logements toujours impraticables, un silencieux et triste hiver. Une déambulation poursuivie jusqu’à l’été avec la conscience que si l’on est détruit par le malheur, on peut l’être encore davantage par l’indifférence ou l’oubli. Ce livre vient à son heure pour rendre hommage au courage des populations sinistrées mais aussi comme témoignage d’une solidarité citoyenne impressionnante.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Caroline Lamarche
Auteur de Toujours l'eau, juillet 2021
Née à Liège en 1955, licenciée en Philologie romane de l’Ulg, titulaire du Prix Robert Goffin 1990 pour ses premiers poèmes, Caroline Lamarche entre en littérature par un recueil de nouvelles J’ai cent ans, réédité au Serpent à plumes en 1999. Mais c’est avec Le Jour du chien, publié aux éditions de Minuit en 1996, qu’elle obtient le prix Rossel et la reconnaissance de la critique et du public. Ce roman qui se présente comme une suite de variations sur le thème du chien errant le long d’une autoroute, campe d’emblée l’univers de l’auteur : Nous évoluions sur un fond si noir que la vie ne nous laissait que le choix des couleurs. Dans ses premiers livres, l’écriture est le signe d’un conflit intérieur et d’un attrait pour un érotisme violent, ainsi dans  La nuit l’après-midi (Minuit 1998) et Carnets d’une soumise de province (Gallimard 2004). L’oeuvre, qui comprend des nouvelles, des poèmes, des romans, des chroniques, des pièces radiophoniques, des textes pour la scène et pour l’art, est riche d’un éclectisme fécond. Elle comprend plusieurs romans publiés chez Gallimard, dont L’OursLettres du pays froidKarl et LolaLa Chienne de Naha (salué par la une du Monde des Livres), ou La Mémoire de l’air, monologue guidé par l’étrange beauté d’un rêve. Aux Impressions nouvelles, Mira est un recueil de trois nouvelles onirico-érotiques, finaliste du prix Sade. Dans la maison un grand cerf (Gallimard 2018) a obtenu le prix Europe de l’ADELF et le Prix triennal de la Fédération Wallonnie-Bruxelles. Nous sommes à la lisière a été distingué par le Goncourt de la Nouvelle 2019.  La fin des abeilles (Gallimard 2022), hommage rendu à une mère très âgée disparue en temps de pandémie, fait écho, sur le plan intime, à la saga familiale déployée dans L’Asturienne (Les Impressions Nouvelles, 2021) consacrée à ses ancêtres pionniers de la métallurgie du zinc en Espagne. Plusieurs de ces livres ont été traduits, en espagnol, néerlandais, anglais, ukrainien, italien, etc. Quant à la littérature jeunesse, elle a accueilli Le Phoque (Le Rouergue), La poupée de Monsieur Silence (Fremok), Tetti, la sauterelle de Vincent (Pastel/L’Ecole des Loisirs) et Mille arbres (Cotcotcot éditions). Familière par ailleurs des travaux en collaboration, Caroline Lamarche s’associe régulièrement au travail de photographes sur des terrains sensibles, dernièrement avec Cédric Gerbehaye pour Zoonose (2022) et avec Françoise Deprez pour Toujours l’eau - juillet 2021 qui fait mémoire des terribles inondations de juillet 2021 dans les vallées de l’Ourthe et de la Vesdre.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Caroline LAMARCHE (autrice) et Françoise DEPREZ (photographe), Toujours l’eau, juillet 2021, Caïd, 2022, 192 p., 20 €, ISBN : 978-2-930754-35-2Des flots. De boue. De furie. De toxicité. De ravage. Mi-juillet 2021, la région liégeoise, à l’instar d’autres parties du pays, est confrontée à des inondations meurtrières à plus d’un titre. Les images retransmises dans les médias, aussi apocalyptiques paraissent-elles, ne traduisent alors que partiellement l’ampleur de la catastrophe. « À la télé, on ne sentait pas la peur » (Guy) « Le bruit, c’était comme dans un film de sous-marin. Les meubles qui s’entrechoquaient en bas, la déflagration des arbres qui rentraient dans la façade. » (Luc) « L’odeur était…


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