Le narrateur de Tirer est un homme traqué, un homme en fuite. Un danger semble le cerner de partout, ayant pour origine des événements troubles qui se sont déroulés à différentes «époques» de son passé. Alors qu’il cherche à se soustraire à un destin qui se referme toujours plus sur lui, cet homme voyage dans ses souvenirs, revisite les moments évanouis de son existence pour comprendre ou inverser le cours des événements qui l’assaillent. Mais la mémoire est un labyrinthe dont on ne peut s’échapper si facilement. Avec Tirer, Alexandre Valassidis poursuit une oeuvre subtile et poétique faite d’atmosphères, de brume et de murmures.
Auteur de Tirer
Tirer s’étire dans la dentelle subtile d’une narration taiseuse. Pourtant muni d’un revolver et coincé derrière la porte mystérieuse d’un appartement, le narrateur conclut que « c’était à peu près tout ». La dentelle se fait alors doublure, la mémoire défaillante du narrateur l’aiguillant vers la superposition confortable de deux époques morcelées, qui aurait raison de l’existence du livre :Au fond, la plage est plutôt apparue en surimpression de l’appartement du septième étage et de tout ce qui l’a précédé de peu. Dans mon esprit, ça donnait aux deux mondes une profondeur particulière en même temps qu’une inconsistance fantomatique. Ça faisait des images imprécises aux couleurs trop mélangées.…
Certaines personnes éprouvent parfois le sentiment qu’il leur est impossible de…