Théorie de la révolution mondiale immédiate


RÉSUMÉ

En 1958, Marcel Mariën élabore un programme de renversement du capitalisme à l’échelle internationale. Réalisable dans un délai d’un an. N’importe où, n’importe quand. Seul problème : trouver trois cents hommes prêts à mener à bien cette révolution. Au contraire des manuels à destination des révolutionnaires en herbe, Mariën ne cache pas combien la recette inratable qu’il détaille est vouée à l’échec. Son intention se veut avant tout performative : faire exister dans…

  lire la suite sur  Espace Nord

À PROPOS DE L'AUTEUR
Marcel Mariën
Auteur de Théorie de la révolution mondiale immédiate

Anversois, Marcel Mariën rejoint le groupe surréaliste bruxellois en 1937. A ce titre, on ne peut pas vraiment affirmer qu’il soit seulement un héritier du mouvement, il en fut – effectivement – un de ses contemporains. Ce qui fait la particularité de Mariën, c’est sa volonté de faire connaître le surréalisme belge au-delà de ses frontières spatiales et chronologiques (frontières non clairement délimitées). C’est dans cette démarche que s’inscrit son travail d’éditeur – il éditera les œuvres complètes de Paul Nougé et créera une revue, également maison d’édition, Les Lèvres nues – mais aussi d’historien de l’art – il rédigera une somme, L’activité surréaliste en Belgique, encore ouvrage de référence aujourd’hui.

Son œuvre personnelle est extrêmement variée. Elle comprend des essais, des contes, des nouvelles, des collages, des photographies et un film qui fit scandale et fut longtemps interdit. Mariën explique son œuvre de la manière suivante : « Tout ce que je fais, c’est pour passer le temps, ça n’a rien avoir avec l’art, ça n’a rien avoir avec la littérature. C’est une activité particulière un peu plus élaborée que celle des fourmis ou des araignées. Je ne pourrais imaginer, un seul instant, que ce que je fais est un travail. J’ai horreur du mot travail. » (Marcel Mariën, dans Marcel Mariën – la liberté, mode d’emploi, film RTBF, 1993).



NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Quand Marcel Mariën publie en 1958, dans Les Lèvres Nues – revue qu’il a fondée en 1954 avec sa compagne Jane Graverol et Paul Nougé – la Théorie de la révolution immédiate, il en fait immédiatement imprimer un tiré-à-part, qu’il diffuse comme un petit volume, indépendant de la revue. Vaille que vaille, il assurera en Belgique et un peu en France, la diffusion de cet essai, qui se trouve aujourd’hui réédité sous cette forme dans la collection Espace Nord. Dès les premières pages, Mariën met en garde, non sans ironie, sur la portée de son texte. « Par révolution mondiale, il faut comprendre ici, très exactement, le renversement du capitalisme dans tous les pays du monde où ce renversement n’est pas accompli. » Et il ajoute, presque…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Théorie de la révolution mondiale immédiate"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Verhaeren, biographie d'une œuvre

À propos du livre (4e de couverture) Le présent travail…

Le mouvement romantique en Belgique (1815-1850). II Vers un romantisme national

À propos du livre Nonum prematur in annum… L'exigeant précepte d'Horace a trouvé, cette fois, sa rigueur dépassée, puisque c'est de 1948 qu'est daté le premier tome du présent ouvrage. Bien malgré nous, il est vrai : des occupations professorales absorbantes, la maladie ensuite, puis de cruelles épreuves familiales ont, trop longtemps sans doute, retardé la rédaction, la mise au point et l'achèvement de ce tome II et dernier. On s'en excuse. Après un tel délai, peut-être n'est-il pas inutile de rappeler à cette place le dessein qui n'a pas cessé d'être le nôtre. C'est de poursuivre, dans le milieu belge, entre 1815 et 1850, une enquête attentive sur l'évolution des idées, des tendances et des réputations littéraires. La suivant à la trace, nous avons cherché à en préciser la marche dans les esprits et dans les écrits de ce temps. Revues et journaux, préfaces et critiques nous ont fourni l'essentiel de notre documentation. Nous avons tenu le plus grand compte des influences étrangères, et singulièrement de celle du romantisme français, dont la contrefaçon multiplie alors les oeuvres parmi nous. Et nous n'avons pas négligé de mesurer, quand il y avait lieu, les répercussions des événements politiques ou sociaux sur le devenir, en nos provinces, de la «chose littéraire». Notre propos a donc été, dans l'essentiel, l'étude d'un mouvement d'idées. On aurait tort de chercher ici un relevé complet des auteurs belges de l'époque romantique et un catalogue de leurs ouvrages. Nous avons, pour notre modeste part, essayé de tracer un tableau abrégé de cette époque de notre passé littéraire dans quelques chapitres de la grande Histoire illustrée des lettres françaises de Belgique, dont nous avons naguère dirigé la publication avec notre savant confrère et collègue, M. Joseph Hanse. On nous permettra d'y renvoyer. Ici, la production nationale nous intéresse avant tout dans la mesure où elle rend témoignage de la marche des idées littéraires ou en illustre le cheminement. Volontairement réduites au minimum, nos indications bibliographiques sont, strictement, celles des textes qui ont fourni nos citations ou autorisé nos conclusions. En d'autres termes, notre dessein a été ici, avant tout d'apporter une contribution valable à l'histoire des idées, er souhaitant qu'elle puisse servir à illustrer un jour ce que notre regretté maître Fernand Baldensperger appelait «une sorte de philosophie de la vie et du mouvement en littérature». Nous ne nous flattons pas d'y avoir réussi. Du moins espérons nous qu'on pourra trouver aux pages du présent tome, comme à celles du précédent, des citations nouvelles ou peu connue: et des témoignages inédits,…