Tchansons pou nos mouchons


RÉSUMÉ

Le premier CD des jeunes chanteurs wallons « Lès Coupiches èt lès Coqs d’awous´ ».

Le CHADWE (Centre Hainuyer d’Animation et de Documentation du Wallon à l’Ecole) a mis sur pied au cours de l’année 2019 notre groupe de petits chanteurs wallons (des des enfants et des ados de 8 à 13 ans) et l’a appelé: Lès Coupiches èt lès Coqs d’awous´  « Les Fourmis et les Criquets ».

Durant de  longs mois, tous les mardis, nous avons répété des chansons écrites par Marie-France Gilles et mises en musique par Pascal Héringer. Quand nos responsables nous ont proposé de faire un CD, nous étions fous de joie. L’idée, bien sûr était belle mais sa réalisation était compliquée financièrement. Heureusement, El Môjo dès Walons, une association carolorégienne qui défend et encourage la pratique du wallon et du picard nous a sauvés. En effet, Pierre Jandrain, le président de cette association qui avait été contacté a proposé d’intervenir pour nous épauler. Nous lui en sommes très reconnaissants.

En début 2020, nous pouvions donc, tous les samedis, nous rendre dans un vrai studio afin d’enregistrer nos chansons comme les grandes vedettes et, la veille du confinement, tout était terminé.

Le Collège Communal de Courcelles a confié à son graphiste, Ayhan Tuzkan, la réalisation de ce livret qui a été relu par Jean-Luc Fauconnier, le président de l’Association littéraire wallonne de Charleroi.

Nous sommes fiers de vous le présenter et nous sommes persuadés qu’il permettra à nos camarades de classe de maîtriser notre belle langue wallonne. Grand merci aussi aux membres du Collège. Et enfin nous remercions nos responsables qui nous ont aussi bien préparés ainsi que tous ceux qui nous feront le plaisir de nous écouter.


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Peu de temps avant son décès, le grand écrivain wallonophone Émile Gilliard avait transmis à son éditeur les épreuves corrigées de Bokèts po l’ dêrène chîje . La première édition de cette œuvre — une édition artisanale en 50 exemplaires, aujourd’hui introuvable — lui avait valu le prix triennal de Poésie en langue régionale de la Fédération Wallonie-Bruxelles 2005 et était vue comme un incontournable de sa bibliographie. Sa réédition dans une collection de plus large diffusion et avec des adaptations françaises est donc une initiative bienvenue.  Si cette réédition fait œuvre de justice en permettant à la poésie d’Émile Gilliard d’atteindre des lecteurs qu’elle n’a jamais pu toucher auparavant, soulignons qu’elle fait aussi œuvre utile. 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