Sodome et Grammaire. Ou Sodome et Grosso Modo si l’on préfère ! Nous sommes en effet en Presque-Poésie. A l’orée. A l’oreille et Hardy comme il a déjà été dit et redit. Aux bords. Aux confins : entre à-peu-près, pataquès, persiflage – voire franche provocation ! – et joyeuse parodie. Aux limites imprécises. Là où les frontières sont tantôt floues tantôt fluides. Là où également tous les coups sont permis pourvu qu’ils mettent en évidence les infinies ressources de notre belle langue française tout en la défendant contre qui la voudrait aujourd’hui plus démunie et déshumanisée que jamais ou davantage surchargée de préciosités ridicules. Un uppercut donc – à la Cravan, s’entend ! – aux rappeurs Camembert ; un swing ou deux savates aux slameurs pompiers ; une claque en passant à la novlangue technologique ; une solide peignée au branchouille mode d’emploi sans oublier une chiquenaude amicale aux grands ancêtres d’anthologie car nul n’est parfait, n’est-ce pas ? Surtout pas l’auteur qui dans une ultime pirouette d’autodérision prend congé de lui-même en s’exclamant : salut l’Autiste ! Salut !
Feux dans la nuit rassemble l'essentiel de l'œuvre poétique de Colette Nys-Mazure…
L’éternité est un battement de cils : Anthologie personnelle
Le poète belge retrace son propre parcours poétique. Son oeuvre se caractérise par la recherche d'une grande fluidité formelle, par la présence d'une interrogation douloureuse sur le non-sens existentiel et les naufrages de l'humanisme post-génocidaire, mais aussi par un attachement aux plaisirs du regard, à la beauté, à la sensualité, à la corporalité du…