Singleton : Rendez-vous au pélican vert

RÉSUMÉ

New York, 1942, Robert Barney Singleton, agent secret britannique, Hart Fleming et Levison Levison du F.B.I. sont aux prises avec des espions nazis dirigés par le redoutable von Low, l’homme aux yeux morts. Une lutte sans merci s’engage.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Henri Vernes (Charles Dewisme)

Auteur de Singleton : Rendez-vous au pélican vert

Bob Morane, le vrai héros de tous les temps... rarement chanson populaire aura visé plus juste! Rarement aussi un auteur aura été plus lié à un seul personnage emblématique. Il est vrai qu'à en juger au travers de sa production pléthorique, Henri Vernes se confond pour ainsi dire avec sa création.Que ses quelque deux cents romans accumulés en cinquante ans relèvent de la littérature populaire, personne n'en disconviendra. Il n'en reste pas moins que, pour la jeunesse à laquelle elle s'adresse en priorité, cette littérature constitue une marche importante vers des œuvres plus classiques. Auteur belge le plus lu après Georges Simenon et Hergé, Henri Vernes, longtemps « interdit de séjour » dans les classes de l'enseignement secondaire, tint pourtant admirablement le rôle de catalyseur de la découverte du monde de l'écriture chez deux ou trois générations d'adolescents. Eh ! Par les temps qui courent, avoir joué les enchanteurs, ce n'est déjà pas si mal. Répondant en 1981 à une enquête du Journal de Tintin, Henri Vernes déclarait que s'il n'avait pas été écrivain, il se serait bien vu dans la peau d'un clochard : voilà qui situe peut-être déjà le profil d'un auteur qui, quoique constamment en marge de la vie littéraire officielle, n'en reste pas moins l'un des auteurs belges les plus lus et les plus connus. Charles-Henri Dewisme est né à Ath, le 16 octobre 1918, dans une famille d'origine tournaisienne. C'est d'ailleurs à Tournai que le jeune garçon passe son enfance avant de poursuivre ses études secondaires à l'athénée de Mons. Dès cette époque, il se découvre une passion pour les romans d'aventure (Louis Boussenard, Gaston Leroux, Jean Ray...), ainsi que pour le cinéma. À 19 ans, le futur écrivain fait une fugue qui le mène six mois en Chine. Pendant la guerre 1940-45, il est agent du Service de Renseignements allié, puis, après le conflit, correspondant de presse pour une agence américaine, Overseas News. Il donne également des articles à Nord Matin et Nord Soir et, sous le pseudonyme de Jacques Seyr, il écrit quelques récits destinés à la jeunesse pour Le journal de Tintin et pour d'autres périodiques. Il publie aussi ses premiers ouvrages, dont un roman psychologique, La porte ouverte (La Renaissance du Livre, 1944). En 1953, Jean-Jacques Schellens, directeur littéraire des éditions Marabout (Verviers), cherchait un auteur capable de créer un héros pour la jeunesse. Bernard Heuvelmans lui présenta alors Charles Dewisme. C'est ainsi que, sous le pseudonyme d'Henri Vernes, ce dernier va créer le personnage récurrent de Bob Morane à qui il fera vivre une première aventure intitulée La vallée infernale. Avoir été découvert par un spécialiste des animaux rares avec lequel on partage une passion pour le jazz, voilà qui n'est pas banal ! Au reste, la «trouvaille» s'avéra pour le moins productive : six romans par an de 1954 à 1977. Souvent présenté comme l'un des rares rivaux de Tintin dans l'imaginaire fictionnel de la jeunesse, Bob Morane sera le héros de près de deux cents aventures supplémentaires. Henri Vernes utilisa ses propres voyages pour camper les exploits de son héros : Amazonie, Chine, Antilles, États-Unis... Après 1977, Henri Vernes quitte les éditions Marabout, mais continue à écrire les aventures de Bob Morane qui seront éditées par d'autres maisons : La Librairie des Champs-Élysées de 1978 à 1982, puis la Bibliothèque Verte chez Hachette de 1982 à 1988, ensuite Fleuve Noir de 1988 à 1992, enfin Claude Lefrancq (avec une réédition intégrale dans la collection «Omnibus») après 1992. Aujourd'hui, les aventures de Bob Morane paraissent aux Éditions Ananké. Outre la série des Bob Morane, Henri Vernes a écrit, parfois sous divers pseudonymes, d'autres romans pour la jeunesse, ainsi que quelques romans policiers, notamment la série Don, sous le nom de Jacques Colombo. Les aventures de son héros principal ont aussi connu un prolongement original dans la bande dessinée, puisque des aventures de Bob Morane ont été mises en planches dès 1959 par Dino Attanasio. Depuis, d'autres dessinateurs (Forton, William Vance, Coria) ont repris le personnage pour un total actuel d'une cinquantaine d'albums. Henri Vernes est décédé en 2021.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Si Henri Vernes consacra la belle part de sa carrière à Bob Morane, dont il rédigea plus de 200 aventures, nous lui devons aussi des romans indépendants de cette série et oublions trop souvent qu’il est le père d’autres héros. C’est le cas de Luc Dassaut, de Don… et de Robert Barney Singleton. Ce dernier a cela d’intéressant qu’il est l’ainé du fameux commandant Morane et peut dès lors être regardé comme un prototype.

Rendez-vous au Pélican vert est un roman-feuilleton d’abord publié dans le journal La Dernière Heure, en 1950. Vernes le signa sous un pseudonyme américanisé : Lew Shannon. Il faut attendre 1991 pour que ce roman reparaisse en volume et sous la signature d’Henri Vernes, aux éditions Lefrancq,…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:roman - "Singleton : Rendez-vous au pélican vert"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9208 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Pendant que le loup n’y est pas

Ça s’est passé sur un pont, mais non, pas un pont comme ça, et il n’y avait personne sur le pont et personne sur la route, il fallait le traverser… Ce qui s’est passé sur ce pont, Mathilde et Valentine s’apprêtent à le découvrir un peu malgré elles, et cette découverte va les accompagner vers la sortie de l’enfance. Leur croissance et les questionnements qui l’accompagnent ont lieu Pendant que le loup n’y est pas . Dans ce roman graphique de Valentine Gallardo et Mathilde Van Gheluwe réédité chez Atrabile en mai dernier, les protagonistes vont en effet vivre une initiation désagréable et forcée liée au traumatisme sociétal qu’a provoqué la disparition de deux autres petites filles dans la Belgique des années 1990. Une trentaine de courts chapitres,…

Le retour du capitaine Nemo

François SCHUITEN et Benoît PEETERS , Le retour du capitaine Nemo , Casterman, 2023, 96 p., 26 € , ISBN : 9782203254398La manière dont une créature hybride, amphibie, mi-animale, mi-machinique apparaît dans cette nouvelle aventure des Cités Obscures , la façon dont elle sort des eaux et gagne la ville de Samarobrive-Amiens décrit précisément les modalités qui ont permis au Retour du capitaine Nemo de surgir, au terme d’une gestation organique, quatorze années après la parution de Souvenirs de l’éternel présent , dernier album des Cités Obscures . L’univers et l’imaginaire profondément verniens de François Schuiten et de Benoît Peeters accueillent à bord d’un vaisseau graphico-textuel des passagers déjà mis à l’honneur dans les Cités Obscures , à savoir le capitaine Nemo, sombre héros, commandant du sous-marin Nautilus, l’auteur de Vingt mille lieues sous les mers , les territoires mi-réels, mi-oniriques qui composent la géographie fictionnelle des Cités Obscures (la mer des Adieux, les falaises de Tirus, le Mont Analogue, Brüsel, Blossfeldtstad, Pâhry, Brentano…). Splendeur hypnotique, inquiétante, troublante des dessins en noir et blanc, s’étirant sur une pleine page de François Schuiten, nouveau destin apporté au personnage du capitaine Nemo sous la plume inspirée et le récit audacieux de Benoît Peeters… l’ouvrage surgit littéralement à la manière dont jaillit le Nauti-poulpe, cet être hybride qui, doté de l’intelligence des poulpes et d’un mécanisme machinique, transporte un mystérieux voyageur amnésique qu’il mène avec une détermination infaillible vers la ville où mourut Jules Verne, Amiens-Samarobrive. Dans cet album somptueux qui, déterritorialisant la bande dessinée comme le tandem n’a cessé de le faire, sacre le retour de nos deux capitaines Nemo, le héros amnésique sert de fil conducteur à une interrogation sur la porosité entre réalité et imaginaire, entre science et fantastique, sur les arcanes de la création et la reconquête de l’identité perdue. Grands inventeurs de mondes parallèles, de villes imaginaires biomorphiques, totalitaires, ruinées ou minéralo-végétales, Benoît Peeters et François Schuiten redonnent vie tout à la fois à Jules Verne, pionnier des romans fantastiques, de science-fiction, et à un capitaine Nemo halluciné qui nous donne à entendre le mouvement d’anamnèse auquel il se livre afin de savoir qui il est.Avec cet album rétro-futuriste, scandé par des dessins minutieux au style hachuré où s’élancent des tours, des trains, des villes enneigées, des cathédrales, des érables géants, le Palais des Trois Pouvoirs de Brüsel, des pitons (des éléments souvent tout en verticalité), les éditions Casterman deviennent les éditions Jules Hetzel de notre temps.Dans ce voyage dans le temps et dans l’espace, traversant des trous de ver reliant des univers hétérogènes, le capitaine Nemo vit à cheval entre les souvenirs de son passé, le naufrage du Nautilus, et un présent dévoré par l’amnésie.     Ce poulpe étrange est comme un nouveau sous-marin, un autre Nautilus… Un Nauti-poulpe, voilà ! Sa détermination m’impressionne.Les hommes, eux, semblent toujours aussi fous. Ces navires démesurés sont plus terrifiants que ceux d’autrefois… Mais le Nauti-poulpe est agile et puissant. Malheur à ceux qui sen prendraient à lui ! La perte de mémoire qui frappe le personnage se lève peu à peu, le flou identitaire cède la place aux retrouvailles avec soi. Au fil d’une introspection méditative, le capitaine Nemo rejette la pensée dualiste qui était la sienne, assise sur la séparation entre l’homme et l’animal, entre l’humain et la nature. Le réveil à soi coïncide avec une mutation dans la manière de concevoir la cohabitation entre l’humain et les autres formes du vivant : «  moi qui, comme tant d’autres, considérais ces poulpes gigantesques comme des monstres…  ». Doté d’une intelligence vive, d’une force de locomotion en phase avec sa puissance d’esprit, se servant de ses huit bras de façon indépendante, prenant soin de son passager, le nourrissant, le Nauti-poulpe mène la danse de cette odyssée dont le capitaine Nemo et les lecteurs sont les spectateurs médusés. Dans le finale, la reconnexion du personnage et de son histoire donne lieu à une métamorphose formelle et narrative, à l’apparition de dessins en couleurs divisés en vignettes. En complément à cet album hanté, d’une maestria absolue, qui tresse les obsessions et leitmotivs des Cités Obscures au royaume vernien, figurent les dessins réalisés par François Schuiten pour illustrer le roman d’anticipation posthume de Jules Verne, Paris au XXème siècle .Avec leur capitaine Nemo revisited, François Schuiten et Benoît Peeters signent un chef-d’œuvre.   Véronique Bergen Plus d’information Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l'emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? « Capitaine, j'étais capitaine... Je suis le capitaine Nemo. » Porté par d'impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L'Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin. Dans ce très beau livre se mêlent la bande dessinée, le récit illustré et l'histoire de Verne lui-même, installé dans la ville d'Amiens où sera bientôt érigée une monumentale sculpture en bronze du Nauti-poulpe. Les auteurs des Cités Obscures font ainsi revivre…