Autrice de S’éclipser
Né·e avant Internet, Aliette Griz a appris à se sédentariser à Bruxelles. Auteur·e pluridisciplinaire, iel écrit, calligraphie, met en voix, filme, et monte sons et images. L'écriture de blog lui a enseigné que ce qui surgit chaque jour et permet un sursaut, apporte des alibis collectifs. Le mot « engagement » est un #moteur. Auteur·e de livres à la frontière entre poésie et récit, iel a également réalisé un documentaire, « Ali&Aliette », présenté au Cinemamed en 2019. Fait partie de la collective des Quenouilles, qui explore des mots du dictionnaire chaque premier mercredi du mois en direct sur Radio Panik. Pendant dix ans, iel a piloté le #poesielab pour les Midis poésie à Bruxelles, avec la volonté de brouiller les frontières entre l’art considéré comme amateur et l’art professionnel. Anime sur demande des ateliers qui permettent à toustes de s'empouvoirer et sentir, écrire, dire, calligraphier la beauté qui nous entoure.
On aurait envie de penser, en lisant S’éclipser, le premier recueil d’Aliette Griz, qu’il renoue avec une certaine tradition de l’écriture à contrainte, tant le propos parait construit autour d’un jeu. L’ouvrage, en effet, évoque au travers de nombreux textes, une thématique somme toute classique : celle de l’amour, ici traitée avec originalité puisque l’auteure n’hésite pas à utiliser les mathématiques pour écrire son texte. Une démarche explicitée à la page 31 du recueil :
[…] tu n’étais qu’un homme comme un autre, j’étais vexée, c’était absurde de te juger, absurde tout ce décompte sans chronologie, je n’étais pas tout organisée pour t’aimer, quand on aime…