Ruptures d’étoile

RÉSUMÉ

Parfois une étoile passe trop près d’un trou noir. Et se rompt. Là se joue une scénographie grandiose qui semble frapper de dérision nos propres ruptures. Florence Noël nous invite pourtant, au fil de cinq suites poétiques, à cinq incursions dans des vies qui se télescopent, s’enfantent, se fondent, se déchirent, s’étiolent ou s’étoilent. Le tout illustré par les dessins singulièrement sensibles de Sylvie Durbec.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Florence Noël

Autrice de Ruptures d’étoile

Née à Ciney en 1973, Florence Noël a une formation en histoire, en orientalisme, en théologie et en didactique. En marge de diverses activités professionnelles, elle s’investit depuis plus de vingt ans dans la promotion de la poésie francophone sur le web et en revues. Elle publie de la poésie et des nouvelles en revues (la PiscineNouveaux DélitsPhœnixle Journal des poètesInédit nouveauMicrobeCe qui resteD’ici làZinzolineDiptYque…) et en anthologies. Son travail d’écriture se nourrit régulièrement de collaborations avec d’autres artistes. Son recueil Solombre (Le Taillis Pré) a reçu le prix Delaby-Mourmaux en 2019.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Née à Ciney en 1973, Florence Noël a une formation en histoire, en orientalisme, en théologie et en didactique. Ce livre est son neuvième recueil de poèmes. Pour Solombre (Le Taillis Pré) elle a reçu le prix Delaby-Mourmaux en 2019. Comme c’est le cas ici encore avec Sylvie Durbec, son travail d’écriture se nourrit régulièrement de collaborations avec d’autres artistes. Sylvie Durbec, artiste plasticienne française, originaire de Marseille, est aussi autrice (poésie, théâtre, littérature jeunesse, romans). Elle est lauréate du prix Jean Follain pour Marseille éclats et quartiers paru chez Jacques Brémond en 2008. Son œuvre sensible est marquée par le travail de mémoire, une forme à la fois épurée et colorée de transfiguration…


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Le Bestiaire n°III de Marcel Broodthaers, Poèmes, 1960-1963

Marcel BROODTHAERS , Le Bestiaire n°III de Marcel Broodthaers, Poèmes, 1960-1963, édition et présentations par Maria Gilissen-Broodthaers et Jean Daive, L’atelier contemporain, 2024 , 208 p., 30 € , ISBN : 9782850351433Inclassable briseur de moules, poète, artiste conceptuel qui, dans une veine postduchampienne, bouleversa les rapports entre écriture, images et objets, d’une liberté de pirate au pays des signes et de l’institution muséale, Marcel Broodthaers (1924-1976) fut un génial brouilleur de frontière entre l’écrit et le dessin, l’humain et l’animal, le concept et la matière. À l’occasion du centenaire de la naissance de Marcel Broodthaers, L’Atelier contemporain publie des poèmes-poèmes, des poèmes-objets placés sous le signe du bestiaire. Remarquablement édité et présenté par Maria Gilissen-Broodthaers et Jean Daive, Le Bestiaire n° III de Marcel Broodthaers, Poèmes, 1960-1963 nous plonge dans l’espace de création physique et mental d’un artiste qui publia des recueils de poèmes, des ouvrages — Mon livre d’Ogre , Minuit, La bête noire, Pense-bête —, qui déconstruisit la poésie en la déportant vers les arts plastiques. Interrogeant les conditions et les limites du voir, du montrer, de l’écrire, de l’exposer, marqué par Magritte, par Mallarmé, casseur des codes de l’expression, inclassable chercheur, il créa en 1968 un musée d’art imaginaire, le Musée d’art moderne, Département des Aigles, Section du XIXème siècle dont il se nomma conservateur. Détournant les Fables de La Fontaine, le Bestiaire de Broodthaers immerge l’humain et l’animal dans des récits, des moralités qui, suivant l’ordre alphabétique, auscultent dans une «  invention sans limite  » comme l’écrit Jean Daive, la comédie humaine, les mondes insoupçonnés de l’araignée, du lézard, du rhinocéros, du lion mais aussi de l’eau, du désert, du feu ou du banquier, du don juan, de l’alcoolique. Dessins, poèmes raturés, dératurés, listes, tableaux, jeux, textes manuscrits délivrent une expérience graphique, visuelle entre ready-made poétique et fable surréaliste. Tout est œuf. Le monde est œuf. Le monde est né du grand jaune, le soleil. Notre mère la lune est écailleuse. En écailles d’œufs pilés, la lune. En poussière d’œufs, les étoiles. Tout, œufs morts. Et Perdu, l’homme. En dépit de preuves, monde, soleil, lune, étoiles, de trains entiers. Vides. D’œufs vides ?  Analogies, glissements d’un plan de réalité à un autre, irrévérence aux taxonomies, au bien-dire, au penser droit, alambic poétique, caviardage de textes, piétinement des lettres par leur redoublement, défaisance et recréation de la fable du Corbeau et du renard de La Fontaine, semences d’absurde et de pataphysique révoltée, pastiche, ironie cinglante et non sense , délires typographiques, déboulonnage des régimes d’autorité… Marcel Broodthaers ne laisse aucun règne en place, il agrandit, soustrait, désœuvre la poésie, la convertit en objet visuel où, comme l’analyse Jean Daive, les ratures explosent. La mouleCette roublarde a évité le moule de la société.Elle s’est coulée dans le sien propre.D’autres, ressemblantes, partagent avec elle l’anti-mer.Elle est parfaite  Dans ses poèmes, ses peintures, ses sculptures, ses gravures, ses films, ses installations, ses photographies, Marcel Broodthaers a empoigné des questions-énigmes, celles des rapports entre coutures des mots et organicité des choses, des liens entre espace imaginaire, mental et espace réel. Dans ce bestiaire jubilatoire, d’une extravagance imaginaire sans borne, il nous livre sa boîte à outils expérimentale.  Stupéfiant.  Véronique Bergen…