« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu’une très légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu. »
C’est un roman d’après la catastrophe. Fred, incarnation du self made man milliardaire et sûr de lui, avait tout prévu, et il s’est réfugié avec sa femme, son fils et sa fille, sur son île déserte, où il a fait construire une villa de luxe dotée de tous les éléments d’une vie heureuse et confortable – énergie, piscine, nourriture et spiritueux, vêtements, salle de sport, home cinema et TOUT nos divertissements – et assortie d’un couple d’employé de maison argentins pour la maintenance et l’entretien. Bientôt les connexions s’éteignent, le monde est mort, ils en sont les derniers survivants. Si dans Robinson Crusoé et tous les récits de survie sur une île déserte, la nature est un jardin et la question est de subsister, chez notre génial romancier belge, l’espoir est perdu mais survivre ne fait plus problème : les nouveaux colons possèdent déjà tout. Mais que vaut l’humanité quand elle est coupée des autres ? Et que vaut le mythe originel de la conquête de la nature quand l’homme est précisément celui qui l’a détruite ? Entre flash-backs de la vie avant la fin du monde et quotidien sur l’île déserte, mêlant slasher dans la veine de 10 000 litres d’horreur pure, satire sociale et familiale et roman survivaliste, Thomas Gunzig passe à la râpe de son ironie mordante le mythe bon sauvage pour nous conduire avec un art du suspense diabolique dans un roman sombre et réjouissant sur le consumérisme, le pouvoir, la possession. Et une rédemption digne de son talent !
Dans l’esprit de l’absurde, du fantastique et des dénonciations sociales qui le caractérisent, Thomas Gunzig fait fort : montrer la fin du monde sous l’angle de ceux qui y échappent. Derrière son titre mystérieux, Rocky, dernier rivage cache les affres d’une époque tourmentée.
Dans l’esprit de l’absurde, du fantastique et des dénonciations sociales qui le caractérisent, Thomas Gunzig fait fort : montrer la fin du monde sous l’angle de ceux qui y échappent. Derrière son titre mystérieux, Rocky, dernier rivage cache les affres d’une époque tourmentée.
Cette année, Thomas Gunzig nous emmène quelque part dans le futur, après la fin du monde. Alors qu’on peut s’attendre à une histoire remplie de lieux communs, où des…
« Manuel de survie à l’usage des prévoyants » pourrait être le titre de ce roman Rocky, dernier rivage, en référence à un texte précédent de Thomas Gunzig, Manuel de survie à l’usage des incapables. Car Rocky est bel et bien un manuel de survie.Les catastrophes naturelles se sont succédé, toutes plus graves, dues au dérèglement climatique, entrainant des guerres et de graves troubles sociaux. Les humains les plus riches, pour autant qu’ils aient été prévoyants et avisés, ont quelque chance de pouvoir échapper à l’effondrement général. Fred est de ceux-là. Sur une petite île ignorée, loin des convoitises, il a fait aménager une retraite parfaitement équipée, permettant de survivre de très nombreuses années…
Valentin a quinze ans et la vie devant lui. Son grand-père, cinq fois cet âge, et une maladie…
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…