« La première fois que Sofiane est entré dans ma salle de classe, j’ai tout de suite compris qu’il était maître en son royaume. »
C’est l’hiver. Jeune enseignante mutée à Garges-lès-Gonesse, Norah Baume s’ennuie. Bien sûr, il y a Paul, le chat, le vin, Venise, la peinture et les songes, mais ça n’est pas assez. Alors, au fond de la classe, une perspective : Sofiane, première technologique. Survêtement, beau visage, insolence. Un lien se tisse. Jusqu’au jour où, hantée par le désir de transgression, Norah prend la fuite. C’est le printemps. Sur les quais du Vieux-Port de Marseille, elle croise Freddy, figure de son enfance, et découvre avec lui un univers interlope, des deals, des squats, une jeunesse masculine qui clope sur les plages. Le soleil brûle déjà. C’est bientôt l’été. Norah est seule, elle rêve : sur le pont du ferry pour Alger, la mer s’ouvre, la ville blanche apparaît, ultime ailleurs…
La tentative d’évasion d’une femme en quête d’elle-même, libre et romantique, indécise et passionnée. Dans une langue d’une puissante tension charnelle, Lou Kanche dit l’incertitude de l’époque et de la jeunesse, le vertige de l’impossible, les contradictions entre confort et attrait des lointains. Norah Baume ou la puissance du désir, qui contient toutes les échappées possibles, tous les rêves et toutes les sensations nouvelles.
Interview entre rêveries, arts et rires, découvrons ce qui se passe dans la tête de Lou Kanche pour mieux comprendre les rouages de sa première œuvre. Une rencontre chaleureuse, culturelle et qui nous fait voyager dans nos bibliothèques !
Interview entre rêveries, arts et rires, découvrons ce qui se passe dans la tête de Lou Kanche pour mieux comprendre les rouages de sa première œuvre. Une rencontre chaleureuse, culturelle et qui nous fait voyager dans nos bibliothèques !
« Jusqu’au moment où il a dit : je vois un jeune homme. Là j’ai songé aux cieux crevant en éclairs de Rimbaud parce que c’était vraiment ça, ça crevait en éclairs à l’intérieur de moi, alors j’ai pressé l’homme : quoi d’autre ? Le type a plissé ses petits yeux […] avant de répondre : quelqu’un de proche mais avec le Diable à ses côtés, vous voyez comme l’Amoureux regarde le Diable ?, et il a pointé la face cornue et rieuse, la porte de la luxure s’ouvre. C’est le danger. Drôle de porte, j’ai pensé, j’aimerais bien qu’une porte comme ça existe. » Ce Diable, en fait, il pourrait bien s’incarner en Sofiane Zenouda. Chez ce lycéen de dix-sept ans, la jeunesse éclate avec…
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…