René Magritte, The Revealing Image (L’Image révélée)

À PROPOS DE L'AUTEUR
Xavier Canonne

Auteur de René Magritte, The Revealing Image (L’Image révélée)

Xavier Canonne est docteur en histoire de l'art de la Sorbonne (Paris) et dirige le Musée de la Photographie de la Communauté française à Charleroi. Dès les années 1970, il a connu et fréquenté les surréalistes belges dont certains furent ses intimes. Il a consacré différents ouvrages ou articles à Armand Simon, Marcel Marién, Louis Scutenaire, Max Servais, Tom Gutt, Irène Hamoir ou Robert Willems. Sources :
  • Le surréalisme en Belgique : 1924-2000. Actes Sud, 2007.
  • Site de l'Ecole Supérieure des Arts Plastiques et Visuels [en ligne]. [Consulté le 14/10/2011]. Disponibilité et accès : http://www.esapv.be/spip.php?article133
Littérature :
  • Le comte à la houssette : légende de Couvin. Par Jacques Cabaraux ; Xavier Canonne... [et al.].  Couvin : Imprimerie couvinoise, 1980.
  • Yasmine bazar. Avant-propos d'André Stas. Morlanwelz : Les marées de la nuit, 1999.
  • Les grands retours : poésies. Jean Wallenborn, Tom Gutt ; frontispice et vignette de Xavier Canonne.  Bruxelles : Les trois petits cochons, 2002.
  • Les beaux restes. Morlanwelz : Les marées de la nuit, 2003.
  • Dimanches. Xavier Canonne, Olivier Navarre. Bruxelles : La lettre volée, 2003. (Poiesis / La lettre volée ; 10).
Art :
  • Le surréalisme à Mons et les amis bruxellois : (1935-1955) : [exposition] : Mons, Musée des Beaux-Arts, 18 avril-1er juin 1986 & Flémalle, Centre wallon d'art contemporain, du 7 au 29 juin 1986. Josée Mambour, Xavier Canonne, Yves Vasseur... [et al.]. Jumet : Imprimerie provinciale du Hainaut, 1986.
  • Armand Simon : de l'autre côté du miroir. Bruxelles : Les éditeurs d'art associés, 1987. (La mémoire de l'art).
  • Une panique au moyen-âge. Morlanwelz : Les marées de la nuit, 1989. (La bâton rompu ; 2).
  • Jane Graverol : expositions : Verviers, Musée des beaux-arts, 13 octobre-12 novembre 1990 ; Mons, Musée des beaux-arts, 16 novembre-24 décembre 1990 : catalogue. André Blavier, Marcel Mariën, Xavier Canonne. Bruxelles : Crédit communal de Belgique, 1990.
  • Alphonse Darville. Xavier Canonne, Maxisme Longrée. La Louvière : Province de Hainaut. Direction générale des affaires culturelles. Service des arts plastiques, 1992.
  • La balle perdue. Bruxelles : Les lèvres nues, 1993.
  • Expressionnisme wallon : exposition : Bruxelles, Galerie du Crédit communal, 19 mars au 27 juin 1993. Xavier Canonne, Françoise Deville, Serge Fauchereau... [et al.] ; traduction sous la direction de Guy Bonneels. Bruxelles : Crédit communal de Belgique, 1993.
  • La barque de l'idéal (1907) = De boot van het ideaal (1907) : Constant Montald.  X. Canonne, G. Ollinger, M. Colin. Bruxelles : Fondation Roi Baudouin, 1993.
  • Fernand Joris 1885-1966 : exposition : La Louvière, Musée Ianchelevici, 1er au 31 octobre 1993 : catalogue. Valérie Formery et Xavier Canonne. La Louvière : Musée Ianchelevici, 1993.
  • Collection de la Province de Hainaut : 1913-1993. Xavier Canonne, Jean-Pierre Denefve. La Louvière : Province de Hainaut. Direction générale des affaires culturelles . Service des arts plastiques, 1994.
  • Collection de la Province de Hainaut : acquisitions récentes 1988-1990.  La Louvière : Province de Hainaut. Direction générale des affaires culturelles . Service des arts plastiques, 1994.
  • Robert Willems.  La Louvière : Province de Hainaut. Direction générale des affaires culturelles . Service des arts plastiques, 1994.
  • Guillaume Vanden Borre et l'oeuvre en secret. Philippe Roberts-Jones, Sandra Preud'homme, Jacques Lacomblez, Xavier Canonne. Bruxelles : Atelier Ledoux, 1994.
  • Arsène Detry 1897-1981. Xavier Canonne et Chantal Mengeot.  Charleroi : Institut Jules Destrée, 1997. (Nos artistes).
  • 5 surréalistes de Belgique = 5 surrealisten in België.  Xavier Canonne, Hubert Dethier... [et al].  Bruxelles : Atelier Ledoux, 1998.
  • Tom Gutt : 59 dossiers : exposition du 4 février au 4 mars 2001 : catalogue. Textes de Xavier Canonne , François Liénard, Gaston Puel ... [et al.].  Bruxelles : Le chalet de haute nuit, 2001.
  • Maurice Tabard, le géomètre. Mont-sur-Marchienne : Musée de la photographie, 2002.
  • Man Ray intimate = Man Ray intime : exposition : Charleroi, Musée de la photographie, 22 février au 1er juin 2003. Textes de Xavier Canonne. Charleroi : Musée de la photographie, 2003.
  • Visions d'un mythe : un siècle de photographie en Argentine = Visiones de un mito : un siglo de fotografia en Argentina. Textes de Xavier Canonne. Mont-sur-Marchienne : Musée de la photographie, 2003.
  • Marcel-G. Lefrancq : aux mains de la lumière : exposition : Mont-sur-Marchienne, Musée de la photographie, 22 février au 1er juin 2003. Xavier Canonne, Michel Lefrancq. Mont-sur-Marchienne : Musée de la photographie, 2003.
  • Clemens Kalischer : le flux du quotidien. Mont-sur-Marchienne : Musée de la photographie, 2004.
  • Sports à la une. Etienne Auwera ; textes : Xavier Canonne, Marc Vausort. Charleroi : Musée de la photographie, 2004.
  • Fernand Dumont 1906-1945 : aux cailloux des chemins : exposition : Mons, Salle Saint-Georges, 13.10 - 24.12.2006 . Textes et documents rassemblés et organisés par Xavier Canonne. Loverval : Labor ; Bruxelles : Ministère de la Communauté française ; Mons : Ville de Mons, 2006.
  • Le surréalisme en Belgique : 1924-2000. Bruxelles : Fonds Mercator, 2006.
  • Magritte, Mariën, mes complicités [catalogue]. Xavier Canonne ; Jacqueline Nonkels. : Bruxelles : Fondation Roi Baudouin, 2008.
  • Paul Delvaux : peintre des gares. Régine Rémon ; Xavier Canonne ; Constantin Chariot...  [et al.]. Bruxelles : Tournesol Conseils sa ; Editions Luc Pire, 2009.
  • Jacques De Backer : les vacances de M. René . Xavier Canonne, Jacky Legge, Françoise Lison-Leroy... [et al.]. Tournai : Maison de la culture de Tournai ; Mons : Galerie Koma ; [S.l.] : Carré noir, 2010.
  • Jacques Dubois, l'enlumineur.  Coordination : Alice Cantigniau ; avec contributions de Raphaël Pirenne, Xavier Canonne, Morgan Di Salva... [et al.]  Bruxelles : Les impressions nouvelles, 2010.
  • Image(s) d'une collection. Xavier Canonne, Marc Vausort et Georges Vercheval. Bruxelles : Fonds Mercator ; Mont-sur-Marchienne  : Musée de la photographie, 2011.
Préfaces :
  • Lieux habités : 100 artistes du Hainaut. Photographies de Raymond Saublains ; avant-propos de Xavier Canonne. Bruxelles : La lettre volée ; La Louvière : Province de Hainaut. Direction générale des affaires culturelles, 1994.
  • La boîte noire : (1954-1993).  Marcel Mariën ; avant-propos de Xavier Canonne. Morlanwelz : Les marées de la nuit, 1996.
  • Marcel Mariën : l'oeuvre graphique et les multiples.  Catalogue raisonné établi par Frank J.M.A. Castelyns ; préface de Xavier Canonne. Antwerpen : Persona, 2002.
  • Au pays des merveilles.  Bruxelles : Quo Vadis, 2003.
  • Léonard Misonne, en passant...Textes de Marc-Emmanuel Mélon, René Debanterlé ; préface de  Xavier Canonne ... [et al.].  Mont-sur-Marchienne : Musée de la photographie, 2004.
  •  Vies croisées : Charles Henneghien. Jean-Marc Bodson ; préface Pierre Dupont ; avant-propos Xavier Canonne. Mont-sur-Marchienne : Musée de la photographie, 2005.
  • Dousha Balit : exposition : Charleroi, Musée de la Photographie, du 27-01-2007 au 08-04-2007. Photographies de Viviane Joakim ; texte de François Emmanuel ; préface de Xavier Canonne ; textes traduits en anglais par Robert Furlong. Bruxelles : Husson, 2006.
  • Julien Coulommier : entre mondes / Préfaciers Xavier Canonne, François Degouys. Mont-sur-Marchienne : Musée de la photographie, 2006.
  • Bernard Bay, photographe : "l'avenir au présent".  Par Céline Gerin ; préface de Xavier Canonne.  Mons : Hainaut culture et démocratie, 2008.
Autres :
  • Hainaut, mille ans pour l'avenir.  Antwerpen : Fonds Mercator, 1998.
  • Requiem pour un homme seul : Le Samouraï de Jean-Pierre Melville.  Morlanwelz : Les marées de la nuit, 2010.
 
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

S’il a approché, voire pratiqué en amateur, photographie et cinéma – il préférait parler de « cinématographe » –, ces deux disciplines n’ont jamais constitué pour René Magritte une création intellectuelle et artistique qui atteindrait la force de frappe de sa peinture. En 1960, Luc de Heusch présentait un film sur le peintre et son œuvre, Magritte ou La Leçon de choses. Au cours d’un entretien avec Jacques de Decker, qui évoque alors les films de Buñuel et Dali, Magritte lui répond : « Même si je connaissais les rudiments de l’art cinématographique, je ne pourrais expliquer mes idées que par la peinture (…) Je ne participe au cinéma qu’en tant que spectateur. Mes films préférés sont Babette s’en-va-t-en guerre…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:photographie image peinture - "René Magritte, The Revealing Image (L’Image révélée)"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Impasse de la fidélité

Impasse de la Fidélité . Il ne faut pas faire dire au titre du livre de l’artiste Paul…

Pierre Mertens ou la quatre-vingtaine

Pierre Mertens a eu quatre-vingts ans le 9 octobre 2019. Pour fêter cette…

Le fantastique dans l’oeuvre en prose de Marcel Thiry

À propos du livre Il est toujours périlleux d'aborder l'oeuvre d'un grand écrivain en isolant un des aspects de sa personnalité et une des faces de son talent. À force d'examiner l'arbre à la loupe, l'analyste risque de perdre de vue la forêt qui l'entoure et le justifie. Je ne me dissimule nullement que le sujet de cette étude m'expose ainsi à un double danger : étudier l'oeuvre — et encore uniquement l'oeuvre en prose de fiction — d'un homme que la renommée range d'abord parmi les poètes et, dans cette oeuvre, tenter de mettre en lumière l'élément fantastique de préférence à tout autre, peut apparaître comme un propos qui ne rend pas à l'un de nos plus grands écrivains une justice suffisante. À l'issue de cette étude ces craintes se sont quelque peu effacées. La vérité est que, en prose aussi bien qu'en vers, Marcel Thiry ne cesse pas un instant d'être poète, et que le regard posé sur le monde par le romancier et le nouvelliste a la même acuité, les mêmes qualités d'invention que celui de l'auteur des poèmes. C'est presque simultanément que se sont amorcées, vers les années vingt, les voies multiples qu'allait emprunter l'oeuvre littéraire de M. Thiry pendant plus de cinquante années : la voie de la poésie avec, en 1919, Le Coeur et les Sens mais surtout avec Toi qui pâlis au nom de Vancouver en 1924; la voie très diverse de l'écriture en prose avec, en 1922, un roman intitulé Le Goût du Malheur , un récit autobiographique paru en 1919, Soldats belges à l'armée russe , ou encore, en 1921, un court essai politique, Voir Grand. Quelques idées sur l'alliance française . Cet opuscule relève de cette branche très féconde de son activité littéraire que je n'étudierai pas mais qui témoigne que M. Thiry a participé aux événements de son temps aussi bien sur le plan de l'écriture que sur celui de l'action. On verra que j'ai tenté, aussi fréquemment que je l'ai pu, de situer en concordance les vers et la prose qui, à travers toute l'oeuvre, s'interpellent et se répondent. Le dialogue devient parfois à ce point étroit qu'il tend à l'unisson comme dans les Attouchements des sonnets de Shakespeare où commentaires critiques, traductions, transpositions poétiques participent d'une même rêverie qui prend conscience d'elle-même tantôt en prose, tantôt en vers, ou encore comme dans Marchands qui propose une alternance de poèmes et de nouvelles qui, groupés par deux, sont comme le double signifiant d'un même signifié. Il n'est pas rare de trouver ainsi de véritables doublets qui révèlent une source d'inspiration identique. Outre l'exemple de Marchands , on pourrait encore évoquer la nouvelle Simul qui apparaît comme une certaine occurrence de cette vérité générale et abstraite dont le poème de Vie Poésie qui porte le même titre recèle tous les possibles. Citons aussi le roman Voie-Lactée dont le dénouement rappelle un événement réel qui a aussi inspiré à M. Thiry la Prose des cellules He La. Je n'ai donc eu que l'embarras du choix pour placer en épigraphe à chaque chapitre quelques vers qui exprimaient ou confirmaient ce que l'analyse des oeuvres tentait de dégager. Bien sûr, la forme n'est pas indifférente, et même s'il y a concordance entre les thèmes et identité entre les motifs d'inspiration, il n'y a jamais équivalence : le recours à l'écriture en prose est une nécessité que la chose à dire, à la recherche d'un langage propre, impose pour son accession à l'existence. C'est précisément aux «rapports qui peuvent être décelés entre ces deux aspects» de l'activité littéraire de Marcel Thiry que Robert Vivier a consacré son Introduction aux récits en prose d'un poète qui préface l'édition originale des Nouvelles du Grand Possible . Cette étude d'une dizaine de pages constitue sans doute ce que l'on a écrit de plus fin et de plus éclairant sur les caractères spécifiques de l'oeuvre en prose; elle en arrive à formuler la proposition suivante : «Aussi ne doit-on pas s'étonner que, tout en gardant le vers pour l'examen immédiat et comme privé des émotions, il se soit décidé à en confier l'examen différé et public à la prose, avec tous les développements persuasifs et les détours didactiques dont elle offre la possibilité. Et sa narration accueillera dans la clarté de l'aventure signifiante plus d'un thème et d'une obsession dont son lyrisme s'était sourdement nourri.» Car, sans pour autant adopter la position extrême que défend, par exemple, Tzvetan Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique, et qui consiste à affirmer que la poésie ne renvoie pas à un monde extérieur à elle-même, n'est pas représentative du monde sensible (et d'en déduire — j'y reviendrai dans la quatrième partie — que poésie et fantastique sont, pour cette raison, incompatibles), on peut cependant accepter comme relativement sûr que la traduction en termes de réalité ne s'opère pas de la même façon lors de la lecture d'un texte en prose ou d'un poème. C'est donc tout naturellement qu'un écrivain recourra à la prose, dont l'effet de réel est plus assuré, dont le caractère de vraisemblance est plus certain, chaque fois qu'il s'agira pour lui, essentiellement, d'interroger la réalité pour en solliciter les failles, d'analyser la condition humaine pour en déceler les contraintes ou en tester les latitudes. Le développement dans la durée permet l'épanouissement d'une idée, la mise à l'épreuve d'une hypothèse que la poésie aurait tendance à suspendre hors du réel et à cristalliser en objet de langage, pour les porter, en quelque sorte, à un degré supérieur d'existence, celui de la non-contingence. Il n'est sans doute pas sans intérêt de rappeler que, dans un discours académique dont l'objet était de définir la fonction du poème, M. Thiry n'a pas craint de reprendre à son compte, avec ce mélange d'audace et d'ironie envers lui-même qui caractérise nombre de ses communications, cette proposition de G. Benn et de T. S. Eliot pour qui la poésie n'a pas à communiquer et qui ne reconnaissent comme fonction du poème que celle d'être. La projection dans une histoire, l'incarnation par des personnages, la mise en situation dans un décor comme l'utilisation de procédés propres à la narration permettent une mise à distance qui favorise l'analyse et la spéculation et qui appelle en même temps une participation du lecteur. Parallèlement, on peut sans doute comprendre pourquoi presque toute l'oeuvre de fiction est de nature fantastique ou, dans les cas moins flagrants, teintée de fantastique. Car la création d'histoires où l'étrange et l'insolite ont leur part est aussi une manière de manifester ce désir de remettre en cause les structures du réel ou tout au moins de les interroger. Pour l'auteur d' Échec au Temps , la tentation de l'impossible est une constante et l'événement fantastique est le dernier refuge de l'espérance. Son oeuvre se nourrit à la fois de révolte et de nostalgie. Révolte contre l'irréversibilité du temps humain dans Échec au Temps , révolte contre le caractère irréparable de la mort qui sépare ceux qui s'aiment dans Nondum Jam Non , dans Distances , révolte contre l'injustice des choix imposés à l'homme dans Simul , révolte contre les tyrannies médiocres du commerce dans Marchands … Nostalgie du temps passé, du temps perdu, du temps d'avant la faute, nostalgie de tous les possibles non réalisés, de la liberté défendue, de la pureté impossible. Nostalgie complémentaire de la révolte et qui traverse toute l'oeuvre de Marcel Thiry comme un leitmotiv douloureux. Comme l'écrit Robert Vivier, «le thème secret et constant de Thiry, c'est évidemment l'amour anxieux du bonheur de vivre ou plus exactement peut-être le désir, perpétuellement menacé par la lucidité, de trouver du bonheur à vivre». Où trouver, où retrouver un bonheur que la vie interdit sinon dans la grande surprise du hasard qui suspendrait les lois du monde? La première maîtresse de ce hasard est justement la…