Un journal météorologique déroulant mille observations du ciel, des éléments, de la flore et de la faune dans le grand jardin de Missembourg.
Première édition
Éditeur : Stock
Date : 1938
Format : Livre
Éditeur : Jacques Antoine
Date : 1978
Format : Livre
Éditeur : Les éperonniers
Date : 1997
Format : Livre
Autrice de Plaisir des météores
Marie GEVERS, Plaisir des météores, postface de Véronique Jago-Antoine, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2020, 240 p., 9 €, ISBN : 9782875684950Demandez à n’importe qui le sens du mot « météore » et il vous sera répondu qu’il s’agit d’un corps céleste, à la trajectoire fulgurante. En général, ils s’écrasent dans le désert ou tombent dans l’océan, plus rarement sur le toit d’une isba dans quelque ex-République soviétique. Chacun/e à sa façon, Arthur Rimbaud, Isadora Duncan, James Dean, Janis Joplin, Simone Weil, Kurt Cobain, Ayrton Senna, en furent un.Dans son dictionnaire, Émile Littré – « qui ne se trompe jamais », c’est bien connu – commence sa notice par une explication…
Dans Plaisir des météores, Marie Gevers explore avec poésie l’évolution de la nature au cours des douze mois de l’année. Un texte laborieux, car loin de mon horizon d’attente de lecteur contemporain.
« Les météores ? On a pris l’habitude de ne nommer météores que les astres errants, les étoiles filantes ou la foudre. Or, tous les phénomènes qui se passent dans l’atmosphère répondent à ce beau nom. La grêle, le brouillard et les pétales de la rose des vents sont des météores, ainsi que le givre, le grésil et le dégel, l’arc-en-ciel et le halo lunaire, et aussi, les silencieux éclairs de chaleur où se libère l’angoisse des nuits de juillet ; météores enfin le rougeoiement…
Les années 80 ont vu la (re)découverte de la littérature belge. Cela s’est marqué par la publication…
Le vivant comme modèle. Pour un biomimétisme radical
D’une prodigieuse richesse conceptuelle, bouillonnant d’innovations pratiques, Le vivant comme modèle. Pour un biomimétisme radical nous délivre des schèmes de penser, de sentir nous donnant la possibilité de nouer une nouvelle alliance avec les formes du vivant. Ingénieur agronome, biologiste, concepteur de la collapsologie avec Raphaël Stevens et Pablo Servigne , ancien élève de Janine Benyus qui a développé la théorie du biomimétisme, Gauthier Chapelle déplie toutes les vertus du biomimétisme, à savoir l’ensemble des processus d’innovation (économiques, technologiques..) que les humains peuvent mettre en place en suivant une idée-clé : ces innovations et ces stratégies à faible impact environnemental doivent être inspirées par le modèle du vivant, par les phénomènes que la nature, les organismes ont expérimentés depuis des milliards d’années. Brassant les récits des exploits de la barge dorée (qui couvre 10.000 km en dix jours de vol ininterrompu, sans se ravitailler), de la marée noire provoquée par le naufrage du pétrolier l’Amoco Cadiz, de ses expéditions dans l’Antarctique — les régions polaires étant les témoins-clés du réchauffement climatique —, exposant la grande aventure du vivant depuis l’émergence des bactéries, Gauthier Chapelle retrace la généalogie de la vie sur la Terre et démontre comment, alors que les humains ne sont qu’un maillon de la chaîne du vivant, ils ont rompu (par l’agriculture, la révolution industrielle…) leur relation avec la biosphère. Dès lors que nous sommes devenus incompatibles avec la biosphère dont nos actions détruisent, à un rythme accéléré, les règnes de la faune, de la flore, les océans, comment pouvons-nous redevenir compatibles avec elle ?Dans le contexte de la crise environnementale « dont nous sommes à l’origine », de la sixième extinction massive des espèces, d’une menace d’effondrement du système actuel (un système industriel basé sur les énergies fossiles), le biomimétisme s’avance comme une boîte à outils permettant de nous reconnecter avec la nature. Interdépendants, corrélés aux autres espèces de l’écosystème Terre, nous compromettons notre survie à plus ou moins long terme (et celles des populations animales, végétales) dès lors que nous avons choisi d’ignorer l’un de ces principes sur lesquels repose le vivant.Au lieu de nous concevoir comme une exception en extériorité, le biomimétisme rappelle notre appartenance à la grande toile de la vie dont nous brisons les fils et nous engage à repenser radicalement notre manière d’habiter la terre, de produire, de consommer. Parmi les grands principes du vivant, sans lesquels ce dernier meurt, Gauthier Chapelle pointe que « la vie recycle tout ce qu’elle utilise », « la vie tend à optimiser plutôt qu’à maximaliser », « est compétitive sur un fond de coopération », « est interconnectée et interdépendante ». Ces quatre derniers principes, l’humanité les bafoue, produisant des quantités de déchets non recyclables, une économie linéaire, là où les écosystèmes, acquis à une économie circulaire, transforment les déchets en matières premières, agencent des comportements harmonieux, des inventions durables, à coût énergétique faible.Le franchissement de certains seuils, la mise à mal de la capacité de résilience propre aux écosystèmes (la répétition et l’ampleur des agressions telles que pollution, mer de plastiques, destruction des habitats, déforestation, désertification, etc, compromettant le mécanisme d’adaptation) dessinent le scénario d’un point de non-retour. Longtemps, Gauthier Chapelle a cru que gouvernants et société civile allaient se mobiliser afin que « le retour vers une relation de réciprocité avec la biosphère s’amorce à temps ». En raison de l’inaction, de l’aggravation des désastres environnementaux, de leurs effets dominos, boules de neige, l’écroulement probable de notre forme de civilisation exige la mise en œuvre d’une nouvelle civilisation basée notamment sur le low-tech, l’abandon des énergies fossiles et de l’agriculture intensive.Ce livre apporte un formidable espoir, à la fois technique, stratégique et philosophique à tous ceux qui, conscients de l’urgence des défis écologiques, s’inquiètent de l’avenir. Son idée part d’un constat : la nature est un gigantesque laboratoire, vieux de plusieurs milliards d’années, et riche d’autant de solutions. Lancé il y a une trentaine d’années outre-Atlantique par des naturalistes d’un nouveau genre, pour la plupart des femmes, le mouvement du biomimétisme se développe aujourd’hui en Europe. Dans tous les secteurs, il propose des passerelles entre ceux qui construisent le monde – ingénieurs, managers, marchands, agriculteurs, médecins……