Réchauffement du climat, manipulations génétiques, risques alimentaires, pollutions diverses, pouvoirs et limites de la chimiothérapie, produits pharmaceutiques… Située au cœur de nombreux débats qui agitent la société, la chimie est devenue l’une des clés du monde actuel. C’est par l’histoire que Jean Baudet entreprend ici d’initier ses lecteurs à la chimie. L’ouvrage commence avec les premières réflexions de l’humanité sur la matière, autrement dit sur tous les corps qui se rencontrent dans la vie quotidienne tels que les aliments, les outils ou les vêtements. C’est en partant de ces matières simples, familières à nos ancêtres de la Préhistoire, que l’on comprendra, par exemple, comment nous sommes lentement arrivés aux matières plastiques, à l’ADN, aux colorants synthétiques et aux dérivés du chlore. En suivant le développement de la chimie dans l’histoire, en étudiant comment l’homme a peu à peu » pensé la matière « , nous verrons se former les notions, se dégager les concepts mais aussi se développer des erreurs, pour finalement se constituer un des plus impressionnants savoirs de l’humanité. Au début de l’aventure humaine, on ne connaissait guère que deux sortes de matières : comestibles ou non. Aujourd’hui, c’est plus de dix millions de molécules différentes qui sont synthétisées en laboratoire et produites en usine. Nous verrons enfin que cette reconstitution d’une histoire de la pensée de la matière conduit à formuler une critique de cette pensée. Ainsi, à partir des notions concrètes comme la structure de la matière ou la diversité des matériaux, nous aboutirons à une réflexion sur le matérialisme et sur l’idéalisme, deux mouvements de pensée qui s’appuient l’un et l’autre sur une critique de la matière.
Auteur de Penser la matière : Une histoire des chimistes et de la chimie
Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'uvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…
Est-il possible de revenir sur un texte aussi fondamental que la Genèse? Oui, répond Paul Nothomb, car toutes…