Objectifplumes.be la nouvelle adresse du livre belge francophone

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La toute proche Foire du livre de Bruxelles accueillera un événement singulier : le lancement du portail « Objectif plumes » du Service général des lettres et du livre. Relais d’informations, vitrine d’exposition et outil de référence, cette nouvelle adresse permettra d’explorer en profondeur la galaxie des lettres francophones de chez nous…

La toute proche Foire du livre de Bruxelles accueillera un événement singulier : le lancement du portail « Objectif plumes » du Service général des lettres et du livre. Relais d’informations, vitrine d’exposition et outil de référence, cette nouvelle adresse permettra d’explorer en profondeur la galaxie des lettres francophones de…



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Petite histoire des anthologies de littérature belge. Une histoire de choix

Anthologie… Sous ses dehors sérieux , le terme se rafraîchit dès que l’on repense à la traduction de son étymon grec: «Action de cueillir des fleurs». Du scolaire recueil d’extraits au gracieux florilège, il n’y a dès lors plus qu’un pas. Dans le domaine français, le terme est davantage associé à la poésie, avec les classiques que sont devenus les volumes d’André Gide dans la Bibliothèque de la Pléiade ou celui que l’on doit à l’éphémère président de la République Georges Pompidou. Mais la Belgique est-elle aussi terre de «morceaux choisis»? Assurément!   *   Il y a mille et une façon d’utiliser une anthologie: la lire de bout en bout comme un récit fragmenté et polyphonique, y puiser des informations purement documentaires pour la réalisation d’un travail, la parcourir aléatoirement dans l’espoir d’y faire quelques belles découvertes, en prendre connaissance pour se faire une idée d’un champ, d’un genre, d’un paysage littéraire… En revanche, il n’y a qu’une seule façon de composer une anthologie: il faut choisir. L’exhaustivité est antinomique à la démarche qui consiste à prélever des pages d’un ensemble d’œuvres – les meilleures, les plus représentatives ou emblématiques, les plus pertinentes ou les plus parlantes –, fussent-elles toutes signées du même auteur ou de la même autrice. Il faut choisir. Partant sacrifier.   *   À cet égard, la démarche de sélection anthologique s’avère plus complexe que celle de la censure. Car là où la seconde use des ciseaux pour amputer, effacer, caviarder, la première consiste à émonder autour d’un corpus touffu pour le mettre en valeur. Il faut fixer le moment où faire débuter l’extrait et où le suspendre. Certes, l’opération est simplifiée quand il s’agit de proposer une suite de textes intégraux (nouvelles, contes, voire romans complets), mais là encore, se pose la question de qui élire, surtout si l’opera omnia est de haute qualité. Que privilégier et que délaisser chez un Michaux, une Yourcenar, un Maeterlinck? À moins de relever du travail de commande, soumis à des critères prédéfinis et un canevas imposé, toute anthologie reflète la personnalité de qui l’élabore, avec ses goûts, ses orientations et ses prédilections. La subjectivité, qui rime si commodément avec liberté, a peu ou prou sa part d’importance dans ce qui préside au tri particulier, puis à l’agencement général. Elle peut même ne reposer que sur l’aveu de «coups de cœur», comme l’osèrent en poésie Colette Nys-Mazure et Christian Libens. Mais pour que l’ouvrage se tienne enfin, il faut ajouter à l’empirisme et à l’impressionnisme, un ordre et une méthode. Son articulation peut ainsi être diachronique et s’étendre sur le temps long ; synchronique, s’il s’agit de cerner un mouvement (par exemple le symbolisme) ; générationnelle, thématique, générique, etc.   *   La littérature belge peut rapidement apparaître comme un casse-tête à qui entreprend de la best-offiser. Quand commence-t-elle? À une période anténapoléonienne avec le Prince de Ligne? En 1830-1831, en opportun phasage avec la naissance de l’État belge? Avec l’écriture des élégies d’Octave Pirmez dans les années 1830, mais qui, sur la volonté de l’auteur, ne seront publiées qu’à titre posthume? Dans les Wallonnades de Grandgagnage en 1845, œuvre monumentale mais oubliée s’il en est? Ou plus simplement avec Charles de Coster? Et si oui, à la parution de sa Légende d’Ulenspiegel en 1867 ou à sa mort en 1879, quand s’ébauche le processus de sa reconnaissance comme premier écrivain belge digne de cette appellation? Ou encore au banquet offert en 1883 à Camille Lemonnier qui le sacre « Maréchal des Lettres »? Puis, où commence-t-elle, cette littérature? En Flandre, avec De Leeuw van Vlaenderen (1838) de notre Walter Scott, Henri Conscience? Dans quelque localité wallonne, sous la plume d’un conteur ardennais ou d’un chansonnier du Caveau liégeois? Au cœur de la capitale, quand une équipe de jeunes échevelés lance La Jeune Belgique, revue et mouvement? Et pourquoi pas du côté de Guernesey, quand Victor Hugo scelle le contrat qui le lie à l’éditeur Albert Lacroix pour les Misérables?   *   Enfin, quel est son nom? Faut-il proposer une anthologie de… littérature belge, littérature française de Belgique, littérature belge d’expression francophone, pourquoi pas littérature Wallonie-Bruxelles? De là, ne réunirait-elle que des écrivains reconnus – par Paris, par leurs pairs? Les grandes plumes nationales autant que les talents régionaux? Exclusivement les morts? Ou rien que les vivants, au risque d’en voir passer certains avant même la publication? On le voit, le vertige saisira quiconque prétend compiler nos Lettres.   *   Mais à trop penser, on n’entreprend rien. En 1874, Amélie Struman-Picard et le célèbre historien Godefroid Kurth (qui n’était autre que son beau-frère) ne s’encombrent pas d’autant de scrupules pour publier, entre Bruxelles et Paris et «sous le patronage du Roi», leur Anthologie belge. Autant le dire d’emblée, dans cet élégant volume à la reliure verte finement ouvragée, financé par une impressionnante liste de souscripteurs de tout le pays, il ne se rencontre pas plus de trois noms que connaissent encore vaguement aujourd’hui une poignée de mordus de littérature belge. Trois sur cinquante-deux. Heureusement, l’objectif premier de l’entreprise n’était pas de faire passer à la postérité tou.te.s les élu.e.s, mais bien de «composer un bouquet poétique digne d’être offert à nos compatriotes». L’intérêt de l’ouvrage réside davantage dans la lumineuse présentation liminaire. Les auteurs y déplorent l’apathie qui règne dans le pays quand il s’agit d’accueillir une publication poétique, tant de la part de la presse que du public. Ils revendiquent l’existence d’une littérature belge dont ils font coïncider l’acte de naissance avec l’indépendance du pays, et posent la question: «Aurons-nous, oui ou non, une littérature nationale, expression de notre pensée nationale? Ou bien le peuple belge traversera-t-il l’histoire sans que nul monument littéraire apprenne à la postérité que lui aussi a vécu, souffert, pensé et levé les yeux plus haut que la terre et que les soucis de la vie positive?» Brandissant leur demi-centaine d’aèdes, Amélie et Godefroid prennent le pari de poser la première pierre d’un vaste projet qui verra le jour six années plus tard, avec l’arrivée d’une nouvelle génération.   *   En littérature comme en tout, «on n’est jamais mieux servi que par soi-même». En 1888, quatre écrivains belges reconnus – Camille Lemonnier, Edmond Picard, Georges Rodenbach et Émile Verhaeren –, illustrent l’adage avec leur Anthologie des prosateurs belges, publiée non plus avec l’appui du Palais, mais «du Gouvernement». Les membres du quarteron placent comme terminus a quo de leur sélection le plus européen des hommes de lettres né à Bruxelles, le Prince de Ligne. C’est en effet grâce aux créations des écrivains artistes qui l’ont suivi que les destins des littératures française et flamande se sont dissociés. La littérature belge, étrange Janus, est née, avec ses particularités et ses propriétés, ce qui l’éloigne du soupçon de l’imitation française. Dès lors, le travail des quatre anthologistes «n’est plus uniquement un triage de morceaux de style plus ou moins parfaits et rentrant dans le cadre des paradigmes scolaires ; c’est le cycle même des efforts réalisés par plusieurs générations d’écrivains et comme une suite d’irrécusables documents attestant l’évidence d’un immense travail intellectuel qui toujours un peu plus nous rapprocha de la pleine possession de nous-mêmes». Leur profession de foi résonne comme l’accomplissement du «Soyons nous!» lancé par la Jeune Belgique moins d’une décennie…

Appel aux enseignants et enseignantes de français : participez à l’édition 2021 de « Lisez-vous le belge ? »

Dans le cadre de la prochaine campagne « Lisez-vous le belge ? » qui s’étendra du 1er novembre au 6 décembre, le PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l’Édition numérique), en partenariat avec l’ABPF (Association belge des professeurs de français), les AML (Archives et Musée de la Littérature), Espace Nord et Objectif plumes, invite les enseignants et enseignantes de français à participer avec leurs classes à cette grande fête du livre belge. Vous recevez un auteur ou une autrice, un ou une bédéiste, ou encore un illustrateur ou une illustratrice en classe ? Vous adaptez un classique de la littérature belge d’hier ou de demain ? Vous lisez ou déclamez « du belge » ? C’est l’occasion de valoriser le travail de vos élèves en leur proposant de participer à notre campagne. Retrouvez dans cet article toutes les conditions et modalités de participation. Quelles écoles sont concernées ? Cet appel s’adresse aux classes des écoles reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles, tous niveaux et types d’enseignement confondus. En effet, les ressources pédagogiques autour du livre belge sont nombreuses et s’adressent au plus grand nombre. Si vous pensez néanmoins que votre situation requiert des aménagements particuliers, n’hésitez pas à contacter directement le PILEn par mail à l’adresse info@pilen.be afin d’obtenir plus d’informations. Quelles participations sont attendues ? Il vous est proposé d’aborder le livre belge francophone en classe, c’est-à-dire un livre écrit en français par un auteur ou une autrice belge ou édité en Belgique francophone. Pour ce faire, vous trouverez ci-dessous un panel de ressources à exploiter. Nous comptons également sur votre créativité ! Plus précisément, du 1er novembre au 6 décembre, vous êtes invités à faire parvenir par mail au PILEn une photographie témoignant de votre participation. Il peut s’agir d’une image des productions d’élèves (exploitant par exemple l’UAA5 « S’inscrire dans une œuvre culturelle »), d’une mise en scène autour du livre belge, d’une affiche réalisée en classe, etc. Ces photographies seront ensuite relayées sur le compte officiel Instagram de « Lisez-vous le belge ? », au côté des poèmes et illustrations des artistes qui seront mis à l’honneur durant la campagne. Si vous souhaitez développer un projet plus ambitieux autour du livre belge (pièce de théâtre, concours de slam, exposition, etc.), merci de contacter rapidement le PILEn. En outre, vous êtes encouragés à partager les travaux de vos élèves et les projets que vous menez autour du livre belge sur Facebook et Instagram en indiquant le hashtag #Lisezvouslebelge. Le PILEn se fera ensuite un plaisir de partager ces publications en story permanente sur les réseaux sociaux de la campagne. Quelles ressources sont disponibles ? Votre participation peut prendre la forme de projets personnels ou d’exploitation de pistes pédagogiques comprises dans les différentes ressources existantes listées ci-dessous : une sélection de 20 livres jeunesse à découvrir absolument (à paraître sur Objectif plumes) ; un répertoire de classiques de la littérature belge accompagnés d’idées d’activités à réaliser en classe (dossier réalisé par Espace Nord et les AML, à paraître sur Objectif plumes) ; les fiches et sélection « Rebonds » publiées sur Objectif plumes; le concours « Ad@ptez un classique de demain » d’Espace Nord (sur le modèle d’« Ad@ptez un classique») ; le dispositif Auteurs en classe (renforcé cette année !) ; le dispositif Éditeurs en classe; les dossiers pédagogiques d’Espace Nord. Quels avantages pour les classes participantes ? Vous recevrez des fournitures (affiches, marque-pages, textes et illustrations inédits, etc.) qui pourront être intégrées dans vos leçons, ou vous permettront de décorer votre classe et de gâter vos élèves. La visibilité sur nos réseaux pourrait motiver vos élèves à montrer leur créativité. Soutenir le livre belge en participant à cette campagne, c’est une manière de sensibiliser plus largement les jeunes, les adolescents et adolescentes à la création littéraire en Belgique francophone, aux métiers de l’édition et à la culture dans son ensemble. Comment participer ? Il suffit d’envoyer un courriel à l’adresse info@pilen.be (et cem@pilen.be en cc) avant le 24 septembre 2021 avec les informations nécessaires (voir le détail sur le site du PILEn). Retrouvez Lettres Numériques sur Twitter, Facebook et LinkedIn.…

Appel aux enseignants et enseignantes de français : participez à l’édition 2021 de « Lisez-vous le belge ? »

Dans le cadre de la prochaine campagne « Lisez-vous le belge ? » qui s’étendra du 1er novembre au 6 décembre, le PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l’Édition numérique), en partenariat avec l’ABPF (Association belge des professeurs de français), les AML (Archives et Musée de la Littérature), Espace Nord et Objectif plumes, invite les enseignants et enseignantes de français à participer avec leurs classes à cette grande fête du livre belge. Vous recevez un auteur ou une autrice, un ou une bédéiste, ou encore un illustrateur ou une illustratrice en classe ? Vous adaptez un classique de la littérature belge d’hier ou de demain ? Vous lisez ou déclamez « du belge » ? C’est l’occasion de valoriser le travail de vos élèves en leur proposant de participer à notre campagne. Retrouvez dans cet article toutes les conditions et modalités de participation. Quelles écoles sont concernées ? Cet appel s’adresse aux classes des écoles reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles, tous niveaux et types d’enseignement confondus. En effet, les ressources pédagogiques autour du livre belge sont nombreuses et s’adressent au plus grand nombre. Si vous pensez néanmoins que votre situation requiert des aménagements particuliers, n’hésitez pas à contacter directement le PILEn par mail à l’adresse info@pilen.be afin d’obtenir plus d’informations. Quelles participations sont attendues ? Il vous est proposé d’aborder le livre belge francophone en classe, c’est-à-dire un livre écrit en français par un auteur ou une autrice belge ou édité en Belgique francophone. Pour ce faire, vous trouverez ci-dessous un panel de ressources à exploiter. Nous comptons également sur votre créativité ! Plus précisément, du 1er novembre au 6 décembre, vous êtes invités à faire parvenir par mail au PILEn une photographie témoignant de votre participation. Il peut s’agir d’une image des productions d’élèves (exploitant par exemple l’UAA5 « S’inscrire dans une œuvre culturelle »), d’une mise en scène autour du livre belge, d’une affiche réalisée en classe, etc. Ces photographies seront ensuite relayées sur le compte officiel Instagram de « Lisez-vous le belge ? », au côté des poèmes et illustrations des artistes qui seront mis à l’honneur durant la campagne. Si vous souhaitez développer un projet plus ambitieux autour du livre belge (pièce de théâtre, concours de slam, exposition, etc.), merci de contacter rapidement le PILEn. En outre, vous êtes encouragés à partager les travaux de vos élèves et les projets que vous menez autour du livre belge sur Facebook et Instagram en indiquant le hashtag #Lisezvouslebelge. Le PILEn se fera ensuite un plaisir de partager ces publications en story permanente sur les réseaux sociaux de la campagne. Quelles ressources sont disponibles ? Votre participation peut prendre la forme de projets personnels ou d’exploitation de pistes pédagogiques comprises dans les différentes ressources existantes listées ci-dessous : une sélection de 20 livres jeunesse à découvrir absolument (à paraître sur Objectif plumes) ; un répertoire de classiques de la littérature belge accompagnés d’idées d’activités à réaliser en classe (dossier réalisé par Espace Nord et les AML, à paraître sur Objectif plumes) ; les fiches et sélection « Rebonds » publiées sur Objectif plumes; le concours « Ad@ptez un classique de demain » d’Espace Nord (sur le modèle d’« Ad@ptez un classique») ; le dispositif Auteurs en classe (renforcé cette année !) ; le dispositif Éditeurs en classe; les dossiers pédagogiques d’Espace Nord. Quels avantages pour les classes participantes ? Vous recevrez des fournitures (affiches, marque-pages, textes et illustrations inédits, etc.) qui pourront être intégrées dans vos leçons, ou vous permettront de décorer votre classe et de gâter vos élèves. La visibilité sur nos réseaux pourrait motiver vos élèves à montrer leur créativité. Soutenir le livre belge en participant à cette campagne, c’est une manière de sensibiliser plus largement les jeunes, les adolescents et adolescentes à la création littéraire en Belgique francophone, aux métiers de l’édition et à la culture dans son ensemble. Comment participer ? Il suffit d’envoyer un courriel à l’adresse info@pilen.be (et cem@pilen.be en cc) avant le 24 septembre 2021 avec les informations nécessaires (voir le détail sur le site du PILEn). Retrouvez Lettres Numériques sur Twitter, Facebook et LinkedIn.…