Appel aux enseignants et enseignantes de français : participez à l’édition 2021 de « Lisez-vous le belge ? »

Dans le cadre de la prochaine campagne « Lisez-vous le belge ? » qui s’étendra du 1er novembre au 6 décembre, le PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l’Édition numérique), en partenariat avec l’ABPF (Association belge des professeurs de français), les AML (Archives et Musée de la Littérature), Espace Nord et Objectif plumes, invite les enseignants et enseignantes de français à participer avec leurs classes à cette grande fête du livre belge. Vous recevez…

   lire la suite sur   Lettres numériques


FIRST:livre belge élèves objectif plumes campagne - "Appel aux enseignants et enseignantes de français : participez à l’édition 2021 de « Lisez-vous le belge ? »"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

Ceci pourrait également vous intéresser...

On ne s’excuse de rien

Le kif, déjà, à la couverture. Photo de scène: une meuf noire devant…

Appel aux enseignants et enseignantes de français : participez à l’édition 2021 de « Lisez-vous le belge ? »

Dans le cadre de la prochaine campagne « Lisez-vous le belge ? » qui s’étendra du 1er novembre au 6 décembre, le PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l’Édition numérique), en partenariat avec l’ABPF (Association belge des professeurs de français), les AML (Archives et Musée de la Littérature), Espace Nord et Objectif plumes, invite les enseignants et enseignantes de français à participer avec leurs classes à cette grande fête du livre belge. Vous recevez un auteur ou une autrice, un ou une bédéiste, ou encore un illustrateur ou une illustratrice en classe ? Vous adaptez un classique de la littérature belge d’hier ou de demain ? Vous lisez ou déclamez « du belge » ? C’est l’occasion de valoriser le travail de vos élèves en leur proposant de participer à notre campagne. Retrouvez dans cet article toutes les conditions et modalités de participation. Quelles écoles sont concernées ? Cet appel s’adresse aux classes des écoles reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles, tous niveaux et types d’enseignement confondus. En effet, les ressources pédagogiques autour du livre belge sont nombreuses et s’adressent au plus grand nombre. Si vous pensez néanmoins que votre situation requiert des aménagements particuliers, n’hésitez pas à contacter directement le PILEn par mail à l’adresse info@pilen.be afin d’obtenir plus d’informations. Quelles participations sont attendues ? Il vous est proposé d’aborder le livre belge francophone en classe, c’est-à-dire un livre écrit en français par un auteur ou une autrice belge ou édité en Belgique francophone. Pour ce faire, vous trouverez ci-dessous un panel de ressources à exploiter. Nous comptons également sur votre créativité ! Plus précisément, du 1er novembre au 6 décembre, vous êtes invités à faire parvenir par mail au PILEn une photographie témoignant de votre participation. Il peut s’agir d’une image des productions d’élèves (exploitant par exemple l’UAA5 « S’inscrire dans une œuvre culturelle »), d’une mise en scène autour du livre belge, d’une affiche réalisée en classe, etc. Ces photographies seront ensuite relayées sur le compte officiel Instagram de « Lisez-vous le belge ? », au côté des poèmes et illustrations des artistes qui seront mis à l’honneur durant la campagne. Si vous souhaitez développer un projet plus ambitieux autour du livre belge (pièce de théâtre, concours de slam, exposition, etc.), merci de contacter rapidement le PILEn. En outre, vous êtes encouragés à partager les travaux de vos élèves et les projets que vous menez autour du livre belge sur Facebook et Instagram en indiquant le hashtag #Lisezvouslebelge. Le PILEn se fera ensuite un plaisir de partager ces publications en story permanente sur les réseaux sociaux de la campagne. Quelles ressources sont disponibles ? Votre participation peut prendre la forme de projets personnels ou d’exploitation de pistes pédagogiques comprises dans les différentes ressources existantes listées ci-dessous : une sélection de 20 livres jeunesse à découvrir absolument (à paraître sur Objectif plumes) ; un répertoire de classiques de la littérature belge accompagnés d’idées d’activités à réaliser en classe (dossier réalisé par Espace Nord et les AML, à paraître sur Objectif plumes) ; les fiches et sélection « Rebonds » publiées sur Objectif plumes; le concours « Ad@ptez un classique de demain » d’Espace Nord (sur le modèle d’« Ad@ptez un classique») ; le dispositif Auteurs en classe (renforcé cette année !) ; le dispositif Éditeurs en classe; les dossiers pédagogiques d’Espace Nord. Quels avantages pour les classes participantes ? Vous recevrez des fournitures (affiches, marque-pages, textes et illustrations inédits, etc.) qui pourront être intégrées dans vos leçons, ou vous permettront de décorer votre classe et de gâter vos élèves. La visibilité sur nos réseaux pourrait motiver vos élèves à montrer leur créativité. Soutenir le livre belge en participant à cette campagne, c’est une manière de sensibiliser plus largement les jeunes, les adolescents et adolescentes à la création littéraire en Belgique francophone, aux métiers de l’édition et à la culture dans son ensemble. Comment participer ? Il suffit d’envoyer un courriel à l’adresse info@pilen.be (et cem@pilen.be en cc) avant le 24 septembre 2021 avec les informations nécessaires (voir le détail sur le site du PILEn). Retrouvez Lettres Numériques sur Twitter, Facebook et LinkedIn.…

Rêves et vies d’Alphonse Brown, Mike Triso, Henri M et Diego Dora

À dix reprises, Vincent Tholomé a rencontré des élèves de l’Institut Technique de Namur, recueilli leurs vies, leurs rêves, leurs pensées, leurs silences. Comme ces adolescents de 4 QIB (4ème qualification industrie du bois) et de 4 QTP (4ème qualification en travaux publics) assemblent des machines, des meubles, ici, avec Vincent Tholomé, ils assemblent des fragments de leurs vies, construisent un récit qui a la particularité d’être fondu en un seul texte collectif, scandé par les noms d’Alphonse Brown, Mike Triso, Henri M et Diego Dora. La circulation de la parole permet d’interroger les rapports à soi, aux autres, au monde. Vincent Tholomé place la démarche sous le signe de l’art japonais du kintsugi, l’art de recoller les restes, de rassembler les ruines, les morceaux d’un bol brisé. Confiant, sans tabou ni censure, leurs désirs, leurs angoisses, les adolescents expriment ce qui est le plus souvent tu, livrent leurs relations aux machines, aux lieux de l’école, au quotidien.  «  Des fois, je suis comme un iceberg dont on ne voit qu’une partie  » confie l’un d’eux. Radiographie de leurs inscriptions dans la société, variations des humeurs au fil des jours, libération de ce qui bruit dans les corps, dans les têtes… Alphonse Brown attribue des noms aux objets qui l’entourent («  J’appelle Pauline ma garde-robe  »). L’atelier de parole collective génère des exercices d’introspection. Pour eux, la vie est un ring sauvage, le dehors est parsemé de forces hostiles. Il s’agit d’échapper aux morsures, de se battre, de tenir bon à l’heure de la dévastation environnementale qui préoccupe les adolescents. Je bois ensuite un ice tea en contemplant le méchant réchauffement climatique qui attaque petit à petit la bougie de ma vie L’ancrage dans l’existence passe chez Mike Triso par une relation privilégiée aux lieux, une poétique des espaces, une attirance pour leurs mystères. L’attention au génie des lieux se porte sur une cour, le bureau du chef d’atelier, l’établi (une bête qui peut être féroce, pleine de dangers, où les élèves parfois se blessent), le couloir vers l’internat… Les rêves bondissent dans les têtes. La passion  des objets rappelle Francis Ponge.Quand la machine devient machine à rêveries, on quitte Mike Triso pour Henri M, le songeur qui capte dans les objets ce que personne ne perçoit, les détails méprisés. Dans une poutre de béton, il voit un dragon. Son regard saisit dans les choses, les êtres, les événements ce qui est invisible pour les autres. Mike Triso rêve le réel, y superpose son imaginaire, s’abandonne au vertige des interrogations («  d’où viennent mes vêtements ?  », la vache qui a donné son cuir à la confection de mes chaussures avait-elle un nom ? Quel était le vert de son pâturage ?). Voyant au travers des objets, il écoute leur vie intime, observe leur texture, leur matière. Au milieu du non-savoir (les objets pensent-ils ? Rêvent-ils ?), une certitude émerge : «  Je sais qu’on est des ombres mortelles  ».Nouveau voyage avec Diego Dora, «  à l’humour noir et grinçant  », qui relève l’absence de filles dans les ateliers. « J’ai envie, le matin, de mordre comme un chien  » «  Alors, après, j’ai honte  ». S’élève un grand chant au conditionnel, l’évocation d’une vie hypothétique, d’une métamorphose intérieure qui permettrait d’exister autrement, d’avoir une amoureuse avec qui vivre. Le présent décolle vers un futur qui se tord dans des rêves destinés à rester dans l’onirisme. L’actuel s’envole vers un avenir qui n’est pas à portée de main. «  On croirait à un monde meilleur  ». Face aux combats de rue, aux néo-nazis, aux arrestations policières, Diego Dora et son amie vivraient entourés d’éléphants, d’araignées et de poules, soudés par l’amour.Ce qui ressort des rêves des étudiants en technique, c’est que la vie ne relève pas de la mécanique, de la planification : son machinisme est sauvage, aléatoire, inventif, tout en sauts, en bifurcations et loopings imprévisibles. Il fallait un poète comme Vincent Tholomé, esprit libre, frondeur, poète et performer de l’intempestif, pour produire cet agencement collectif d’énonciation à l’écart de tous les conditionnements et diktats sociaux. L’existence n’est soluble dans aucune équation. Signalons qu’en 2018, Vincent Tholomé et les élèves de 4TQMA de la même école ont publié chez Maelström Reevolution La mécanique automobile…